Pour ne pas faillir � la tradition, le rassemblement qui marque la c�l�bration du 3 Mai s'est tenu dans l'enceinte de la Maison de la presse. A une diff�rence pr�s, cette ann�e, il intervient alors que l'�tau se resserre contre un nombre de plus en plus �lev� de journalistes et de titres. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Toutes les personnes qui ont fait, hier, le d�placement �taient unanimes : seule une large mobilisation de la corporation et de la soci�t� civile pourra faire aboutir le combat. Elles partageaient �galement le m�me regret : la d�mobilisation des partis politiques. Hormis El Hachemi Cherif, qui a brav� la maladie, des d�put�s du Parti des travailleurs et des repr�sentants du FFS, les formations politiques qui, traditionnellement se positionnent en faveur des libert�s, ont brill� par leur absence. Des d�fections qui n'ont pas affect� le d�roulement de la manifestation. Premier � prendre la parole, le secr�taire g�n�ral du Syndicat national des journalistes. Rabah Abdallah a estim� que "cette journ�e n'invite pas au festif, tant la situation de la profession n'a jamais �t� aussi pr�occupante", rappelant que "l'emprisonnement des journalistes, le harc�lement politicojudiciaire dont fait l'objet nombre de confr�res et le r�tr�cissement de plus en plus drastique de la libert� d'expression du fait d'un pouvoir liberticide, nous recommandent vigilance et mobilisation". Parmi le sanctions urgentes inscrites parmi les priorit�s du SNJ : agir en faveur de la lib�ration de Benchicou. D'une mani�re plus globale, l'action doit aller dans le sens de la d�p�nalisation de l'acte d'�crire pour qu'aucun journaliste ne soit emprisonn� pour ses �crits. Sur un autre front, le SNJ estime que "l'effort de solidarit� demeurera insuffisant tant que la pr�carit� professionnelle continuera d'accabler une frange consid�rable de journalistes" et d'ajouter que "l'am�lioration des conditions d'exercice du m�tier, et partant, de la situation sociale des journalistes ne saurait �tre l'œuvre d'une seule entit�. La mobilisation de la corporation serait vaine tant que persiste une volont� �tatique av�r�e et sciemment entretenue du maintien du statu quo". S'il appartient aux journalistes de changer ce v�cu, le SNJ rappelle qu'on ne peut pr�tendre "professionnaliser" la presse en convoquant, tous les mardis, des journalistes � la barre. Pr�sent aux c�t�s du SG du SNJ, un repr�sentant du syndicat des journalistes allemands et membre ex�cutif de la FIJ a tenu � t�moigner de la solidarit� des confr�res allemands et de leur soutien. De son c�t�, Ali Yahia Abdenour, le pr�sident de la LADDH, a fait un discours empreint de passion, appelant l'assistance � rester mobilis�e au-del� du 3 mai et consid�rant que le combat pour la libert� d'expression et celui pour les droits de l'homme �taient indissociables. Un avis partag� par le Docteur Besb�s, coordinateur du Comit� national pour les libert�s syndicales. Quant � Mme Benchicou, elle a tenu � transmettre un message de son �poux incarc�r� � la prison d'El Harrach. A ses amis qui le soutiennent, il dira tout simplement merci. A ses confr�res, il dira de continuer le long combat. Au terme de toutes ses interventions, les participants au rassemblement se sont s�par�s avec la promesse de faire de la libert� d'expression un combat de tous les jours et non pas celui d'un jour. Ils n'oublient pas que mardi prochain, des journalistes seront encore face � un juge pour r�pondre de leurs �crits…