L�injonction faite par le chef du gouvernement � la Fonction publique n�a pas laiss� indiff�rents les syndicats autonomes. Ceux qui sont r�unis au sein de la coordination nationale des syndicats autonomes de la Fonction publique crient au scandale. Ils estiment que pris de panique, le gouvernement n�a pas h�sit� � violer toutes les lois de la R�publique. Nawal Im�s. - Alger (Le Soir) - Les douze syndicats repr�sentant les secteurs de l��ducation, de la sant�, de l�enseignement sup�rieur et de l�administration consid�rent que l�annonce faite par Belkhadem qui consiste � appliquer les statuts avant m�me leur validation constitue d�une part une tentative de contenir le mouvement de contestation et de faire � l�UGTA un �cadeau� en perspective de la tenue de son congr�s. Le SNPSSP, le Cnes, le SNTE, le SNAPSY, le SNAPAP, le Satef, le SNPSP, le SNDPSM, le Snapest, l�Unpef et le SNMASM maintiennent la gr�ve de trois jours pr�vue les 24, 25 et 26 f�vrier. Ils entendent mobiliser les fonctionnaires pour protester contre la grille des salaires. Le Dr Yousfi, pr�sident du syndicat national des sp�cialistes de la sant� publique a tenu, hier, � recentrer le d�bat. Il estime que le combat des syndicats autonomes ne se situe pas autour de la date de l�entr�e en vigueur de la grille des salaires mais dans le contenu du texte qui doit imp�rativement �tre r�vis�. Unanimes, les responsables syndicaux membres de la coordination estiment que la gestion du dossier des salaires a prouv�, une fois de plus, l�incapacit� des pouvoirs publics � r�pondre aux attentes des travailleurs. Pire encore, l�offre de dialogue faite par les diff�rents ministres ne sert qu�� donner l�impression que les pouvoirs publics sont � l��coute du monde du travail. Le porte-parole du Snapest, Meziane Meriane qui n�a pas �pargn� le num�ro un de la Centrale syndicale qui, aux dires de l�orateur, pratique �du syndicalisme d�Etat� et qui tente de r�cup�rer les retomb�es des diff�rents mouvements de contestation. Pour M. Rahmani du Cnes, c�est l�absence d�un projet de soci�t� clair qui fait que les libert�s syndicales sont ainsi brim�es. L�occasion pour le num�ro un du SNPSSP de d�plorer l�inqui�tant silence de la classe politique qui se contente d�observer le marasme social sans jamais se prononcer. Les syndicats ont, en effet, saisi les groupes parlementaires des partis repr�sent�s au sein de l�h�micycle, seuls deux ont daign� les recevoir sans pour autant donner suite � cette rencontre. Nullement d�courag�s par le m�pris affich�, les syndicalistes affirment que l�horizon syndical se pr�cise. Il n�est pas exclu que d�autres syndicats rejoignent la contestation. Le code du travail qui se pr�pare dans la totale �opacit� sera une occasion de plus pour une plus large mobilisation syndicale.