Certaines dispositions de la charte sur la r�conciliation seraient antinomiques avec la Constitution. Le cas des dirigeants de l�ex-FIS poserait probl�me aux juristes. L�interdiction de �faire de la politique� risque d��tre diff�remment interpr�t�e et les concern�s peuvent invoquer le droit de la libre expression pour continuer � faire des d�clarations publiques. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Interrog� au sujet du retour des anciens dirigeants du parti dissous sur la sc�ne politique, le pr�sident de la Commission consultative nationale de protection et de d�fense des droits de l'homme (CCNPDDH) a expliqu� qu�il fallait dans un premier temps s�entendre sur ce que signifie �faire de la politique�. �Est-ce que le fait de faire des d�clarations entre-t-il dans ce cadre ?� s�est interrog� Me Ksentini avant de r�pondre que c�est aux juristes de se prononcer sur la question. Un travail doit en effet �tre entrepris dans ce sens. Evoquant le cas Benhadj, l�invit� du Forum d� El Moudjahid pr�cisera que ce dernier ayant �t� arr�t� pour �apologie du terrorisme�, il a b�n�fici� de facto des dispositions de la charte qui, tout en lui interdisant l�exercice politique, laisse la porte ouverte � toutes les interpr�tations. Le concern� ne se g�ne d�ailleurs pas pour en profiter. Ce n�est visiblement pas l�unique faille du texte puisque d�ores et d�j� une crainte confirm�e par Farouk Ksentini pointe : le d�lai de six mois accord� par la loi aux personnes d�sirant de se rendre pourrait profiter � des malfrats qui ont profit� de la conjoncture pour faire des affaires. �Le risque existe. Aucun texte n�est parfait�, dira l�avocat. En d�pit de ces lacunes, Me Ksentini reste convaincu que la charte �tait in�vitable pour retrouver la paix civile. Un choix �politique� qu�il cautionne pleinement. D�ailleurs, expliquera-t-il, beaucoup de dispositions de l�ordonnance rejoignent les propositions de la CCNPDDH en la mati�re. Leur application, pr�conise-t-il, doit �tre rapide pour �viter que le d�sespoir ne pousse encore une fois des jeunes dans des voies sans issue. En d�pit de sa prise de position en faveur de cette loi, l�orateur dit comprendre parfaitement la douleur des familles des victimes du terrorisme qui refusent de tourner la page. A ces derniers, il dira que tout a un prix et que si l�Etat a accept� de renoncer � la v�rit� judiciaire, ils doivent en faire autant. Me Ksentini ne peut que compatir et ne d�sapprouve donc pas le rassemblement p�riodique que comptent tenir les diff�rentes associations. N. I. �Non � la d�p�nalisation du d�lit de presse !� S�il se dit contre l�emprisonnement des journalistes, Me Ksentini ne plaide cependant pas pour la d�p�nalisation des d�lits de presse. L�homme de loi estime que des amendes doivent �tre impos�es � tout journaliste faisant dans l�injure ou la diffamation. �Aucun journaliste n�a sa place en prison mais la corporation doit cependant s�organiser et aller vers plus d��thique alors que la loi doit de son c�t� �tre humanis�e.� N. I. �El Para ne sera pas extrad� Abderrezak El Para ne risque pas d��tre extrad� vers l�Allemagne m�me s�il retrouvait la libert� en vertu des dispositions de la loi sur la r�conciliation nationale. �L�Alg�rie n�extrade pas les nationaux�, a expliqu� Me Ksentini. L�Allemagne, qui pourrait le r�clamer, devra donc lancer un mandat d�arr�t international et attendre que le Para quitte le territoire national pour �tre arr�t�. A ce sujet, le conf�rencier s�est dit �tonn� qu�un pays, qui accepte de payer une ran�on contre l�avis de tous ses partenaires, puisse, par la suite, demander l�extradition. Evoquant la question de l�extradition des terroristes d�tenus en Grande-Bretagne, il dira que depuis l�entr�e en vigueur de l�ordonnance pr�sidentielle, aucune poursuite ne sera possible et que si Londres d�sirait les expulser qu�elle le fasse sans �attenter � la souverainet� nationale�.