La salle de conf�rences de l'�cole nationale de la magistrature a affich� complet, hier, � l'occasion de la c�r�monie de la c�l�bration de la Journ�e mondiale des sages-femmes. Ainsi, trois ministres du gouvernement Ouyahia ont pris part � la f�te des sages-femmes, � savoir Nouara Dja�far, Amar Tou et Djamel Ould Abbas. Mohamed Djadi - Alger (Le Soir) - En effet, prenant la parole, le nouveau ministre de la Sant�, de la Population et de la R�forme hospitali�re, Amar Tou, a tenu � pr�ciser que "la r�duction du taux de mortalit� chez les m�res passe par une r�organisation des prestations fournies aux femmes enceintes, d'o� le r�le de la sage-femme". Le programme national de suivi de la grossesse et de l'accouchement se propose de r�duire le taux de mortalit� chez les m�res qui a atteint pour rappel, 99 d�c�s pour chaque 1 000 naissances. Apr�s avoir mis en exergue "l'am�lioration remarquable en mati�re de r�duction du taux de mortalit� chez les enfants depuis l'ind�pendance, le ministre de la Sant� a relev� que le deuxi�me objectif escompt� du programme de suivi de la grossesse et de l'accouchement, adopt� le mois dernier par le Conseil du gouvernement, consiste en "une importante r�duction" du taux de mortalit� chez les enfants estim� � 30 d�c�s pour chaque 1000 naissances apr�s avoir �t� de 180 d�c�s quelques ann�es apr�s l'ind�pendance". Selon ces indications, la mortalit� chez les nouveaux- n�s repr�sente 75% du taux global de mortalit� chez les enfants, d'o� l'importance de ce programme, selon Tou. Le r�le de la sage-femme a �galement soulign� le ministre qui a not� que le travail de la sage femme "d�terminera" en grande partie, le succ�s de ce programme. Par ailleurs, le ministre a fait part de sa d�terminera d'"associer" tous les corps professionnels dans le processus de r�forme du syst�me sanitaire dans le cadre de la r�forme du secteur inscrite au programme du chef de l'Etat. Le ministre a soulign� la n�cessit� d'inscrire la formation, la formation professionnelle et la mise en place d'un cadre r�glementaire consacrant la d�ontologie au titre des priorit�s des actions � venir. La c�l�bration de la Journ�e mondiale de la sage-femme co�ncide cette ann�e avec la naissance de l'Union nationale des sages-femmes alg�riennes (UNSFA). Cette association est venue au bon moment afin de d�fendre les 6 000 sages-femmes exer�ant � travers le territoire national et les probl�mes que vit leur corporation. Lors du pr�sentation de son bilan, Mme Guerrouche avait d�clar� lors du forum d' El Moudjahid "que les sages-femmes n'ont aucune place dans la corporation des param�dicaux, encore moins dans celle des m�decins, alors que le r�le de celle-ci est primordiale" avant de pr�ciser : "Nous travaillons avec les moyens du bord et nous sommes consid�r�es comme main-d'œuvre � bas prix." En cr�ant l'union, la pr�sidente a signal� qu'elles veulent voir leurs revendications se rapportant au statut de leur profession satisfaites, � la pension de retraite qui ne correspond pas � 30 ans de carri�re, au salaire, � la formation ainsi qu'aux probl�mes en relation avec la justice les guettant apr�s un malheureux concours de circonstances � la suite d'un accouchement. Mme Guerrouche, qui a indiqu� � cette occasion, lors du forum, "nous sommes l�s�es par rapport aux responsabilit�s qui nous incombent au cours de nos gardes et de nos journ�es de travail". En somme, elles qui ne b�n�ficient malheureusement que d'un week-end sur quatre, alors que les jours f�ri�s et d'astreinte ne sont pas r�mun�r�s ; elles doivent �tre prises r�ellement en charge par la tutelle et les pouvoirs publics. Enfin, la porte-parole de l'Union qui a cl�tur� son intervention, d�nonce l'interruption de la formation destin�e auparavant en faveur des accoucheuses rurales, jug�e utile pour les r�gions recul�es du pays et o� les soins m�dicaux font d�faut. Il est � signaler par ailleurs qu'un s�minaire international de la famille aura lieu du 15 au 19 mai prochain.