Le rideau est tomb� sur le premier colloque international sur Alloula, et ce, durant la journ�e du mardi 3 mai 2005 apr�s deux jours d'�changes et de r�flexion et parfois de souvenirs. Comme au th��tre � la fin de chaque repr�sentation, le public ressent cette magie qui lui donne envie de revenir. Cette premi�re tentative du colloque consacr�e � Alloula a, sans aucun doute, ouvert des app�tits friands de connaissances sur le th��tre de Alloula. Amel B. - Oran (Le Soir) - Apr�s une premi�re journ�e consacr�e � Alloula, l'homme et l'artiste, la deuxi�me journ�e a vu ses intervenants s'int�resser � sa m�thode de travail, aux �tapes qu'il consacrait � ses œuvres. Ainsi, Philippe Tancelin, de l'universit� de Paris VIII, a parl� de "Alloula, un th��tre du devenir", il a �voqu� la relation de l'artiste avec l'art et le politique qui est toujours en interd�pendance, comme une r�alit� �labor�e dans l'histoire. Son �criture �tait, dit-il, une expression authentique. Une th��tralisation de l'action politique. En intervenant, Jean-Pierre Jourdain, de la com�die fran�aise a tenu � pr�ciser qu'il �tait venu prendre part � ce colloque pour �couter, suivre, comprendre et conna�tre le th��tre de Alloula. N�anmoins, il posera deux questions fondamentales. Alloula est estim� et consid�r� comme un �tre exceptionnel, mais, lit-on toujours, Alloula en Alg�rie ? Estce que tout le monde conna�t sa valeur ? Je n'en suis pas s�r, dit-il. En prenant la parole, l'artiste metteur en sc�ne Ziani Ch�rif Ayad, a apport� une r�flexion � travers le th�me suivant : "Entre l'oralit� et l'�crit". Faisant remarquer que la contribution des universitaires � travers une r�flexion sur les œuvres est plus qu'utile, mais � condition qu'elle soit porteuse de cl�s, d'outils qui ne soient pas compliqu�s pour une meilleure pratique. Mme Anoual Thameur, de l'universit� d'Oran, a parl� de "Alloula et la com�dia d'ell arte". Il s'y est introduit dit-elle, d'une mani�re esth�tique, voulant chaque fois donner � ses personnages une sensibilit�, toujours accessibles � son public. M. Ahmed Azzouz, de l'universit� d'Oran, a trait� le th�me de la "Lecture pragmatique au th��tre de Alloula", en s'interrogeant : lire Alloula pour le comprendre ? ou le comprendre pour le lire ? Consid�rant que l'art est comme la science, il �volue avec des questions. Chez Alloula, la parole est toujours suivi par l'acte, car la parole en acte permet de voir et d'�couter. Venu d'Egypte, M. Abdelhamid Ilaouas s'est int�ress� � la culture sociale sur laquelle s'appuyait le travail artistique de Alloula, qui a fini, dit-il, par apporter une nouvelle th�orie en puisant dans le terroir populaire. Durant la s�ance de l'apr�s-midi, M. Lakhdar Mansouri de l'universit� d'Oran, a pr�sent� une projection d'images tir�es de la pi�ce El ajouad, film�es par l'ENTV, tout en les commentant � travers sa r�flexion sur "la mise en sc�ne de El ajouad, un pas vers un nouveau th��tre". Il �voquera le d�cor, qui est utilis�, dit-il de mani�re progressive. Les accessoires qu'il utilisait pour diff�rentes fonctions �taient toujours r�alistes. Relay� par M. Tayeb Menad, de l'universit� de Mostaganem qui parlera de : "L'�tude critique sur la trilogie". Selon l'intervenant, Alloula a voulu faire l'�loge du simple citoyen en lui donnant la parole � travers ses pi�ces. Pour sa part, Abdelkarim Ghribi de l'universit� de Mostaganem, son int�r�t �tait pour la lecture de Homk Salim. Soulignant qu'en adaptant cette pi�ce, Alloula en a fait sa propre lecture, ainsi les traits de caract�res de son personnage principal n'�taient pas forc�ment identiques, il en fait une le�on de la tol�rance. Dernier intervenant de ce colloque, M. Jean-Yves Lazennec, metteur en sc�ne fran�ais, l'un des premiers hommes de th��tre � avoir mont� une des œuvres de Alloula Les g�n�reux. A la d�couverte du texte apr�s l'avoir traduit, tant de questions l'avait intrigu�. On voulait, dit-il, savoir comment et pourquoi cette pi�ce nous parlait, nous interpellait, ce questionnement suivi de r�flexions se poursuivra encore longtemps. Le colloque fut cl�tur� sur la sc�ne du th��tre r�gional d'Oran � travers une repr�sentation th��trale de Homk Salim, pr�sent�e par la troupe Ibadae compos�e de jeunes com�diens talentueux. C'est sous le signe de la d�termination, m�me si elle demeure timide que la rencontre sur Alloula a donn� la parole � des hommes et � des femmes de th��tre, mais aussi � des universitaires, � ceux tous ils ont prouv� que la pratique et la r�flexion peuvent �tre compl�mentaires. D�s lors, tous �taient convaincus qu'il est temps de d�terrer les œuvres et de leur redonner leur dimension contemporaine.