Le pr�sident am�ricain George W. Bush, qui a tenu � rencontrer hier � Moscou des d�fenseurs des droits de l'Homme, va de nouveau d�fendre la d�mocratie dans le monde en faisant �tape aujourd'hui en G�orgie, dont le nouveau pr�sident, Mikha�l Saakachvili, jouit de l'appui des Etats-Unis. M. Bush a vant� la solidit� de sa relation avec le pr�sident russe Vladimir Poutine lors de son d�placement � Moscou o� il a assist� hier aux c�r�monies de comm�moration de la victoire alli�e sur l'Allemagne nazie en 1945. Mais sa d�cision de se rendre aussit�t apr�s � Tbilissi, tout comme celle de s'arr�ter la semaine derni�re � Riga pour y apporter son soutien aux Baltes, ne comble pas d'aise le pr�sident russe. Moscou n'avait pas manifest� beaucoup de soutien � Mikha�l Saakachvili lorsque celui-ci a pris le pouvoir lors de la "R�volution de la rose" fin 2003. Et le pr�sident g�orgien a annul� au dernier moment son d�placement � Moscou pour assister aux c�r�monies de comm�moration en raison d'un d�saccord sur le maintien de bases militaires russes dans son pays. "Je pense que la solidit� des relations (entre Bush et Poutine) permet ce genre de conversation franche sur tous les sujets sans donner lieu � des r�criminations", a estim� hier le conseiller du pr�sident am�ricain Dan Bartlett. Les Etats-Unis se sont ouvertement inqui�t�s ces derniers mois de plusieurs mesures prises par Vladimir Poutine qu'ils jugent anti-d�mocratiques. Et M. Bush a mis un point d'honneur � rencontrer, hier avant les c�r�monies de comm�moration, des repr�sentants de la "soci�t� civile", dont ceux d'organisations non gouvernementales (ONG) de d�fense des droits de l'Homme. Dan Bartlett a clairement laiss� entendre hier que Washington disposait de moyens de pression sur Moscou, comme les n�gociations sur l'adh�sion de la Russie � l'Organisation mondiale du commerce (OMC). "Il y a des moyens � l'avenir pour s'assurer" que la Russie respecte les r�gles de la d�mocratie, a soulign� Dan Bartlett. "Par exemple, l'adh�sion � l'OMC demande que certaines mesures soient prises, et c'est quelque chose que nous regarderons dans le processus d'adh�sion de la Russie", a-t-il ajout�. Les d�clarations du pr�sident am�ricain � Riga samedi dernier, rapprochant l'occupation nazie de celle impos�e par les Sovi�tiques aux pays baltes apr�s 1945, n'ont pas �t� tr�s bien re�ues � Moscou. La fiert� des Russes pour l'h�ritage sovi�tique de la Seconde Guerre mondiale �tait tr�s apparente lors du d�fil� hier sur la place Rouge. "L'un des messages qu'il (Bush) a essay� de faire passer � la fois lors des r�unions en Lettonie, ici � Moscou, et prochainement en G�orgie, est que c'est une comm�moration de l'Histoire, mais aussi l'occasion de mettre l'Histoire derri�re nous, de reconna�tre qu'une nouvelle Europe a �merg� de la fin de la Seconde Guerre mondiale et de la chute du communisme", a soulign� Steve Hadley, le conseiller pour la s�curit� nationale du pr�sident am�ricain. "C'est une Europe qui est attach�e � la d�fense de la d�mocratie, de la libert�, des droits de l'Homme et � l'ensemble de ces valeurs", a-t-il ajout�. Les Etats-Unis ont de leur c�t� besoin du soutien russe sur plusieurs dossiers comme le Proche-Orient et l'Iran sans oublier que la Russie est un important producteur de p�trole alors que les prix de l'essence record aux Etats-Unis m�contentent l'�lectorat. M. Poutine vient d'effectuer une tourn�e au Proche- Orient s'accompagnant d'une �tape en Isra�l, une premi�re pour un pr�sident russe. Une r�union de la quartette (Etats-Unis, Russie, Union europ�enne, Nations unies) s'est tenue � Moscou hier en marge des c�r�monies de comm�moration pour pr�parer le soutien au retrait isra�lien de Gaza pr�vu pour cet �t�.