Une ann�e apr�s la reconduction de Abdelaziz Bouteflika � la t�te de l'Etat, le r�gime redescend de son euphorie : une esp�ce de lutte souterraine t�tanise les institutions. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Et ce ne sont pas les incidents qui manquent. Ainsi, le dernier remaniement gouvernemental, plusieurs fois ajourn�, finit-il par d�voiler le d�faut de consensus ayant pr�valu � sa "naissance". Abdelaziz Bouteflika n'avait-il pas, raisonnablement, d'autres alternatives pour remplacer Abdelaziz Belkhadem � la t�te des Affaires �trang�res que cet autre "proche" qu'est Mohamed B�djaoui ? Lequel B�djaoui laisse ainsi vacante la fonction n�vralgique de pr�sident du Conseil constitutionnel. Il va de soi qu'en l'�tat actuel du Conseil constitutionnel, le risque pour le pays est �norme en cas de crise grave. Mais ce n'est pas tout. Est-il concevable en effet pour un pouvoir qui se vante d'une stabilit� institutionnelle retrouv�e d'annoncer la composante d'un nouveau gouvernement avec deux portefeuilles sans titulaires ! La mutation de Boudjema� Ha�chour et le limogeage de Sakina Messadi laisseront en fait encore vacants le poste de ministre de la Communication et celui de ministre d�l�gu� � la Communaut� alg�rienne � l'�tranger. Il faut en conclure bien �videmment � de profondes divergences au sommet, les m�mes divergences qui, par ailleurs, ont certainement pr�sid� � la d�mission de Mohamed-Salah Mentouri de la t�te du Cnes, poste �galement confi� � un int�rimaire. Ceci pour les institutions. L'autre volet o� des lectures similaires sont permises n'est autre que celui des grands engagements politiques solennellement pris par Bouteflika : le r�f�rendum sur "l'amnistie g�n�rale" et les �lections partielles anticip�es en Kabylie. Ayant �t� pr�vu pour le printemps 2005, le "r�f�rendum sur l'amnistie" tend � s'�taler dans le temps. A la veille des grandes chaleurs de la saison estivale, ce projet reste encore au stade des "intentions" ! De m�me pour les �lections partielles en Kabylie. Annonc�es en grande pompe, avec, en prime, le retrait des "indus �lus" des assembl�es locales des wilayas concern�es, ceux notamment appartenant aux partis de "l'alliance pr�sidentielle", aucune �ch�ance n'est pour le moment fix�e pour la convocation du corps �lectoral. Le pouvoir n'a, dans cette affaire, l� aussi, que laisser... vacantes les assembl�es locales en Kabylie ! Et c'est dans cette ambiance que l'on assiste, depuis quelque temps, � l'�clatement brutal de nombreuses affaires de corruption qui fleurent bon le r�glement de comptes. La wilaya de Blida, qui, jusqu'� il y a tout r�cemment encore �tait g�r�e par un homme r�put� proche de Bouteflika, est, elle aussi,... sans wali ! Un autre ex-wali, Bachir Frik en l'occurrence, a vu, lui, son proc�s convoqu� "par hasard" en cette m�me p�riode. L'�t� qui approche sera inhabituellement caniculaire...