Tous ceux qui s�attendaient � ce que Belkhadem d�voile les intentions de Bouteflika ont d� se contenter de quelques pistes de r�flexion. C�est tout juste si le repr�sentant personnel du chef de l�Etat conc�de qu�il existe en effet des tractions pour donner du contenu au �changement�. Nawal Im�s - Alger (Le Soir) - Point de confidences sur les ondes de la Cha�ne I de la Radio nationale. Abdelaziz Belkhadem, interrog� plusieurs fois au sujet des intentions du pr�sident de la R�publique en mati�re de r�formes politiques, est rest� tr�s �vasif. Il s�est content� de confirmer l�existence de tractations en haut lieu afin de d�gager un consensus sur la nature du changement que compte initier le pr�sident de la R�publique qui, aux dires de l�invit� de la radio, finira par adopter les propositions �de la majorit�. On sait d�ores et d�j� qu�il n�est pas inscrit dans le calendrier de Bouteflika la dissolution du Parlement puisque Belkhadem consid�re que pour en arriver � cette situation, il faudrait que l�institution passe par une �grave� crise. Selon le repr�sentant personnel de Bouteflika, il n�y aurait pas d�agenda pr�cis mais le remaniement gouvernemental ne serait pas exclu. A quel moment sera-t-il annonc� ? R�ponse de l�invit� de la radio : �Le remaniement gouvernemental est du ressort de Bouteflika, c�est � lui d�en d�cider. Il y a, certes, une demande de plusieurs parties mais Bouteflika temporise. Il saisira certainement la meilleure occasion pour le faire et je ne pense pas que l�opposition dans sa configuration actuelle accepterait de faire partie du gouvernement. � Il ne donnera cependant pas dans quel ordre chronologique le pr�sident compte introduire des changements. �Le changement radical n�est pas possible. On ne peut pas raser tout et recommencer. Il y a demande � un retour � l�Assembl�e constituante par le FFS. Si c�est l�avis de la majorit�, pourquoi pas. Nous, au FLN, on pense que cette Assembl�e peut proc�der � un amendement de la Constitution si les changements ne menacent pas l��quilibre entre les institutions de l�Etat et je ne pense pas que Bouteflika soit contre.� Visiblement plus enclin � donner la vision de son parti politique, Belkhadem consid�re qu�il est aujourd�hui n�cessaire que la classe politique propose des alternatives. Une alternative qui passerait au FLN par une r�vision de plusieurs lois (code communal, loi sur les partis, loi sur l�information), sans oublier une �r�vision profonde� de la Constitution. Une r�vision constitutionnelle que le FLN qualifie d�in�vitable car, rappelle le SG du FLN, �l�actuel Constitution a �t� �labor�e dans des conditions particuli�res�. Et d�ajouter que le changement promis par Bouteflika est loin de r�pondre � des consid�rations conjoncturelles. Arguments de Belkhadem : le pr�sident avait depuis longtemps ouvert plusieurs chantiers. Les quelque 5 000 actions de protestation recens�es l�ann�e derni�re � travers le pays n�y sont pour rien. D�ailleurs, Belkhadem a une certitude, la grogne sociale ne se transformera pas en dynamique similaire � celle des autres pays arabes puisque, explique-t-il, les Alg�riens craignent le d�rapage�