Apparemment, la nouvelle �quipe du parquet de Blida a tout l'air de vouloir assainir la ville des Roses des �l�ments "maffieux" qui la gangr�nent si l'on en juge par le coup de filet op�r� ces derniers jours et qui s'est sold� par l'arrestation du fils de l'ex-wali de Blida et sa mise sous mandat de d�p�t. Cette affaire, qui a eu un grand retentissement, est en train de livrer d'autres secrets d'autant plus que des personnalit�s et pas des moindres, puisqu'il s'agit de hauts cadres de l'Etat, sont impliqu�es dans cette affaire. De sources g�n�ralement bien inform�es, on apprend qu'un conseiller au minist�re de la Justice ainsi qu'un ancien chef de cabinet de la m�me institution seraient compromis dans cette affaire, surtout que l'ordre de mission du premier aurait �t� retrouv� dans une voiture parqu�e dans le garage d'une villa � Douaouda et appartenant � Djamel Boukrid, celui qu'on dit �tre la t�te pensante de tout ce trafic et qui est activement recherch� par les services de s�curit�. Un s�nateur, un ancien magistrat et un faux conseiller � la Pr�sidence dont les noms sont �galement cit�s dans cette affaire seront prochainement entendus par la justice. Il faut dire que Djamel Boukrid, ami de l'ex-wali de Blida, selon les aveux de son fils, a �tendu son emprise � tous les domaines et on dit m�me que la villa de Douaouda, o� les deux Mercedes ont �t� r�cup�r�es, aurait �t� achet�e aupr�s de la femme d'un ministre. Et c'est suite � un rebondissement inattendu, celui-l� m�me qui fera du bruit dans le Landerneau, que cette affaire verra le jour apr�s que le parquet g�n�ral de Blida eut d�busqu� un dossier de trafic de trois voitures de luxe dont les documents y aff�rents sont faux. En effet, ce dossier remonte � l'ann�e 2003 lorsque deux Mercedes, une ML400 et une berline, seront saisies par la gendarmerie � B.S., un ancien pr�sident de l'APC de Ouled-Ya�ch, rapportent nos sources. N�anmoins, l'intervention de l'ex-wali de Blida aupr�s du parquet de cette �poque a pu avoir comme r�sultat la mainlev�e sur cette saisie et les deux v�hicules seront rendus � leur propri�taire, Djamel Boukrid. En guise de r�compense pour les bons offices de M. Bouricha, Boukrid lui aurait fait don de la Mercedes ML400 sans pour autant que les papiers soient r�gularis�s au nom de l'ex-wali. Cependant, on croit savoir que M. Bouricha aurait remis une photocopie de sa carte nationale, son extrait de naissance, une attestation de r�sidence, enfin tous les documents n�cessaires pour le dossier de transaction. L'autre Mercedes berline, immatricul�e � Oran, aurait �t� vendue ou offerte au sous-directeur du service psychiatrique de l'h�pital Frantz-Fanon. Par ailleurs, l'ex-wali de Blida, qui aurait tiss� des liens solides avec Djamel Boukrid, va jusqu'� acheter, aupr�s de la femme de ce dernier, une villa de trois �tages � Chenoua-Plage pour la somme de 300 millions de centimes mais que les services de r��valuation des imp�ts de Tipasa imposeront � plus de trois milliards. Cette villa aurait-elle un lien avec l'affaire des factures "surfactur�es" dont Djamel Boukrid est le b�n�ficiaire ? Il faut rappeler que ces factures concernent des v�tements destin�s aux enfants pauvres des cinq communes, � savoir Blida, Bouarfa, Ouled- Ya�ch, Oued-El-Alleug et Hammam-Melouane et que seul le pr�sident de l'APC de Blida a refus� de signer. Une source cr�dible avance un pr�judice de 20 milliards de centimes puisque ces v�tements auraient �t� achet�s � 3 milliards 500 millions et revendus aux cinq APC � 24 milliards de centimes. En outre Djamel Boukrid est impliqu� dans une autre affaire, celle de l'h�pital Frantz-Fanon. De connivence avec l'ancienne �quipe de cet �tablissement hospitalier, Boukrid est impliqu� directement dans des malversations du fait qu'il surfacturait tout ce qui concernait les lits de malades, la lingerie, la quincaillerie, etc. Ce trafic, op�r�, pour rappel, entre 1999 et 2003, a eu pour cons�quence la suspension de l'ex-DG du CHU Frantz-Fanon. Aujourd'hui, tout le r�seau de Djamel Boukrid fait l'objet d'enqu�te. Ce dernier est en fuite avec sa femme et un mandat d'arr�t a �t� lanc� � leur encontre. C'est dire que l'affaire du fils de l'ex-wali de Blida, qui a vu le procureur de la R�publique veiller au grain puisqu'il a �t� m�me remarqu� au commissariat de Blida pour superviser l'arrestation de ce dernier, a permis de d�masquer l'entreprise tentaculaire de Djamel Boukrid qui est en train de s'�crouler comme un ch�teau de cartes.