Les �l�ments de la brigade criminelle de la police judiciaire de S�tif ont r�ussi, au courant de cette semaine, � �lucider le crime crapuleux commis au mois de f�vrier dernier, et de proc�der � l'arrestation des coupables. En effet, l'affaire remonte au 4 f�vrier dernier lorsque des citoyens intrigu�s par la pr�sence d'un colis suspect abandonn� au niveau de la gare routi�re de S�tif, alertent les services de police qui d�couvriront dans le sac en plastique, le tronc et les membres inf�rieurs (sectionn�s) d'un corps humain de sexe f�minin. En l'absence du reste du corps (t�te et membres sup�rieurs) l'identification de la victime s'av�rait difficile pour les enqu�teurs. A cet effet, les policiers commencent par contacter leurs homologues � travers le territoire national dans l'�ventualit� o� un avis de recherche aurait �t� lanc� concernant la disparition d'une personne de sexe f�minin. Malheureusement cette d�marche n'apportera rien aux limiers de la police. L'enqu�te va donc pi�tiner. Le 9 mai dernier, la police fera une deuxi�me d�couverte. Un autre sac en plastique abandonn� � la cit� des 300- Logements, � l'int�rieur du sac se trouvaient une t�te et des membres sup�rieurs. Premi�re constatation des enqu�teurs, c'est le reste du cadavre retrouv� auparavant. Les doigts des mains ont �t� br�l�s par l'auteur ou les auteurs du crime afin de rendre difficile l'identification de la victime. L'enqu�te va red�marrer ; toutes les pistes, les moindres informations sont prises au s�rieux. Cette fois-ci, la pers�v�rance des enqu�teurs va enfin apporter ses fruits. Les �l�ments de la brigade criminelle r�ussiront quarante-huit heures plus tard � identifier la victime. Il s'agit d'une femme de m�nage dans une entreprise publique, �g�e de 53 ans et habitant seule dans la localit� de Fermatou, distante de quatre kilom�tres du chef-lieu. L'enqu�te de voisinage entreprise, a permis de conna�tre celui qui lui rendait visite habituellement, un certain B. Y., �g� de 18 ans, le neveu de la victime, selon les voisins. Interpell�, ce dernier passera directement aux aveux. Selon lui, il entretenait une relation intime avec la victime depuis plusieurs mois. Aux yeux des voisins, elle le faisait passer pour son neveu et ce, pour expliquer sa pr�sence quotidienne � la maison. Un jour B. Y. ram�ne avec lui son ami, un certain K. A., �g� de 46 ans, apr�s des moments de plaisirs charnels pass�s avec la victime, une dispute �clata entre eux, B. Y. ass�nera trois violents coups de couteau dans le dos de la femme, tandis que son acolyte va l‘achever en l'�tranglant. Apr�s le d�c�s de la victime, les deux assassins entament leur sale besogne. Ils commencent par sectionner la t�te et les membres sup�rieurs et inf�rieurs � l'aide d'une scie � m�taux et d'une hache, puis de br�ler les doigts des mains et de rendre m�connaissable le visage. Apr�s cet acte abominable et atroce, ils d�pos�rent dans une un sac en plastique le tronc et les parties inf�rieurs du corps qu'ils abandonneront au niveau de la gare routi�re de S�tif. La t�te et les membres sup�rieurs quant � eux sont dissimul�s dans l'appartement m�me de la victime. La maison de la malheureuse sera transform�e par B. Y. en un lieu de rendez-vous pour lui et ses amis. B. Y. poussera son audace jusqu'� vouloir louer l'appartement � un particulier. Il lui fera croire que sa tante �migr�e l'aurait charg� de louer son logement. C'est ainsi qu'il s'est vu obliger de se d�barrasser du reste du cadavre (t�te et membres sup�rieurs) avant l'arriv�e du nouveau locataire. Il sera arr�t� avant m�me de toucher le montant de la transaction. Quant � K. A., la police n'avait eu aucun mal � le cueillir puisqu'il se trouvait d�j� en prison pour un d�lit, celui de la vente ill�gale de boissons alcoolis�es. Pr�sent� au parquet B. Y. a �t� plac� sous mandat de d�p�t par le magistrat instructeur et a rejoint son comp�re � la maison d'arr�t de S�tif en attendant leur comparution devant le tribunal criminel.