La Chambre de la p�che et de l'aquaculture monte au cr�neau pour d�noncer, par le biais de son pr�sident Ben Saci Mohammed, le retard qu'accuse la livraison d'embarcations par l'Ecorep de Jijel, des petits m�tiers de 7,5 m, acquises pour un co�t de 288 millions de centimes (revu � la hausse depuis pour atteindre les 312 millions de centimes dans le cadre du plan de la relance �conomique. Pour trois embarcations 75% des montants ont �t� d�j� allou�s � leur montage, mais n'ont pas eu, � nos jours, de remonte-filet (le treuil), huit ayant vu se d�gager pour leur montage 50% de la somme affect�e, sont... "introuvables" (ils se trouvent que les �quipements sont au chantier de Annaba). Par contre, les onze restantes, n'ont pas vu encore leurs travaux de construction d�buter, bien que la somme en apport personnel, � hauteur du 10% du taux global, des futures acqu�reurs ait �t� d�j� d�bours�e "c'est depuis avril 2004 que ces p�cheurs attendent que leur soit d�gag� le montant promis par l'Etat. Et c'est pour cela qu'ils appr�hendent l'avenir avec m�fiance", nous dira Ben Saci. Et c'est suite � une visite effectu�e, cette semaine, par une d�l�gation compos�e du directeur, du pr�sident et vice-pr�sident de la chambre ainsi qu'un repr�sentant de la direction de la p�che, comme le souligne le communiqu� dont nous d�tenons une copie, au chantier naval de l'Ecorep de Jijel ; qu'on a constat� de visu cette situation. A l'issue la visite des correspondances ont �t� adress�es au minist�re de tutelle pour qu'il prenne en consid�ration les dol�ances de ces professionnels du m�tier. Pour rappel, des contrats ont �t� sign�s, au mois de novembre 2004, portant construction de ces petits m�tiers en polyester par cette entreprise de construction et de r�paration navale au profit de vingt b�n�ficiaires (4 au port de p�che de Skikda et 16 � El Marsa), de d�cisions d'octroi du soutien du Fonds national de d�veloppement de la p�che et de l'aquaculture. Il y a lieu de souligner que six embarcations de 9 m (moteur Yamaha), d'un co�t estim� � 467 millions de centimes ont �t� livr�es au mois de novembre avec un retard de six mois par rapport au d�lai pr�vu. Depuis ce jour, les b�n�ficiaires attendent imperturbablement que ces embarcations accostent � leurs quais respectifs afin que les objectifs du gouvernement li�s � l'essor du secteur de la p�che soient "compatibles" avec la manne d�gag�e et la m�diatisation qui s'en est suivie. En effet, le secteur de la p�che a englouti au niveau national pr�s du quart de la somme inject�e pour la concr�tisation du programme du PRE, soit 17,4 milliards de dinars dont 1,7 en apport personnel. Skikda pour sa part a eu 7,3 milliards de dinars. Une politique ax�e sur son d�veloppement a vu ainsi le jour, confort�e par la cr�ation d'un minist�re de tutelle, l'un des derniers-n�s en l'occurrence, en vue de satisfaire quantitativement et qualitativement la demande sugg�r�e par la bonne exploitation et rentabilisation des richesses des fonds marins. La demande pressante de la consommation en produits halieutiques tire aussi son avantage si jamais les indices de sa satisfaction seront au vert, lesquels demeurent subordonn�s � la disponibilit� des moyens mat�riels appropri�s notamment des embarcations et un port en mesure de les accueillir. Des embarcations ne sont pas encore livr�es. Et le port de p�che de Skikda attend toujours son "fameux" projet d'extension se concr�tiser pour le grand bonheur de "tout le monde". Concernant la pollution marine avec ses rejets de fuel et autres d�chets industriels provoquant mort de poisson, comme le soulignent les p�cheurs, cela c'est une autre histoire. Alors comment d�velopper la p�che ?