La direction de la pêche et de l'aquaculture de la wilaya de Tipaza s'est déployée sur le terrain pour mener une campagne d'explication et d'information relative à la nouvelle réglementation, au profit des propriétaires des embarcations. En effet, les services des gardes-côtes ne peuvent plus établir le rôle aux pêcheurs, avant que ces derniers ne leurs fournissent l'autorisation de pêche, un document délivré par la direction de la pêche et de la wilaya. Selon la loi de finances, chaque propriétaire d'une embarcation – petit métier, sardinier ou chalutier – devra s'acquitter d'une redevance annuelle, avant que la direction de wilaya du département ministériel de Smaïn Mimoune ne lui établisse l'autorisation de pêche. Les montants des redevances varient selon la catégorie du navire. D'un montant de 300 à 8500 DA pour les petits métiers qui mesurent 4,80 m à 12 m, une redevance de 7000 à 28 000DA pour les sardiniers ayant une longueur variant entre 7 et 24 m, quant aux chalutiers mesurant entre 10 et 24 m, la redevance a été fixée entre 40 000 DA et 60 000 DA ; mais le navire semi-industriel de 24 m devra s'acquitter de 75 000 DA, tandis que la redevance du navire industriel de 38 m a été arrêtée à 80 000 DA. La taxe pour la pêche récréative et la pêche scientifique s'élève à 3000 DA. La redevance pour la pêche en plongée sera de 1000 DA. Le dernier chapitre concerne la taxe pour la pêche prospective. Elle coûtera 20 000 DA pour les nationaux et 50 000 DA pour les étrangers. Ces nouvelles mesures permettront à l'administration de la pêche et de l'aquaculture d'établir la liste exhaustive en premier lieu de l'ensemble des engins et équipements de pêche qui exploitent le littoral de la wilaya de Tipaza ; en second lieu faciliter le contrôle au niveau des zones de pêche, cela veut dire que le navire devra aller pêcher selon les indications portées sur le document, soit la pêche côtière ou la pêche en haute mer ; enfin en troisième lieu faire le suivi des navires acquis dans le cadre du programme de la relance économique. Les services de garde-côte de la wilaya de Tipaza pourront facilement à leur tour contrôler toutes les catégories d'embarcation qui « naviguent » le long du littoral, grâce à cette nouvelle démarche qui implique le secteur de la pêche. S'ajoute à cette redevance, le droit de quai. Lors de sa visite d'inspection dans la wilaya de Tipaza au début du mois de Ramadhan, le ministre de l'Enseignement professionnel et de l'Apprentissage, El Hadi Khaldi, avait déclaré à un jeune pêcheur, propriétaire d'une embarcation petit métier : « L'Etat a investi des centaines de milliards de centimes pour aménager les infrastructures portuaires et améliorer les conditions d'accueil dans les ports de pêche, vous devez à votre tour payer la location de l'espace que vous utilisez pour accoster votre embarcation. » Un argument qui avait réduit au silence le jeune pêcheur qui voulait profiter de la présence des autorités et du ministre pour demander autre chose au membre du gouvernement.