Invit�s � une s�ance de travail avec les autorit�s pr�sid�e par le wali, les repr�sentants des communes de Dra�-El-Mizan, Frikat, A�n Zaou�a et A�t Yahia Moussa, parlant au nom de leurs coll�gues pr�sidents des comit�s de village, ont fait le lundi 23 mai un proc�s en r�gle du d�veloppement local qui accuse un �norme retard dans tous les domaines. Pr�c�d� par un �tat des lieux dress� par le chef de da�ra que nous avons rat�, le r�quisitoire des repr�sentants des quatre communes a �t� grandement att�nu�, voire m�me transform� par les directeurs de l'ex�cutif qui ont pr�sent� les nombreuses op�rations initi�es et les �normes d�penses consenties par les pouvoirs publics � leurs secteurs respectifs dans le cadre des plans communaux de d�veloppement (PCD), ou des plans sectoriels au cours des cinq derni�res ann�es. A entendre les citoyens qui n'ont rien laiss� dans l'ombre concernant les carences et les difficult�s auxquelles ils se heurtent dans leur vie quotidienne, r�clamant, par ailleurs, une liste impressionnante de choses jug�es indispensables et les rapports tout aussi complets et d�taill�s dress�s par les directeurs de l'ex�cutif, on a la nette impression d'avoir affaire � deux mondes diff�rents, voire oppos�s. Parmi d'autres constats qui s'imposent � tout observateur, suivant de pr�s les tourn�es qu'effectue le wali � travers les da�ras de la wilaya, figurent l'oubli, l'abandon ou la marginalisation — c'est selon les appr�ciations — des r�gions qui ont consenti les plus grands sacrifices et les plus grandes contributions � la guerre de Lib�ration nationale. Cela est soulign� par les citoyens rencontr�s par le wali au cours de ses visites dans les da�ras d'Iferhounen, A�n El-Hammam, Ouacifs et encore par ceux de Dra�-El-Mizan, notamment ceux des communes de A�t Yahia Moussa et de Frikat o� la situation d�crite par les intervenants para�t plus grave que dans le reste de la da�ra. Les points communs aux quatre communes de la da�ra de Dra�-El-Mizan sont le manque ou l'absence totale d'alimentation en eau potable. Elle s'effectuerait une fois par semaine ou deux, l� o� elle existe. Sont sollicit�s, �galement par tous, les captages de sources, les forages, la r�alisation de ch�teaux d'eau et l'ach�vement du projet d'adduction � partir de la cha�ne de Sid-Ali Bounab, gel�e depuis quatorze ans pour cause d'ins�curit�. Toujours dans le cadre des probl�mes r�currents des quatre communes concern�es, on note les pannes fr�quentes et parfois durables de l'�nergie �lectrique, l'extension et le renforcement des m�mes r�seaux ainsi que celui du gaz de ville et de l'�clairage public en zones urbaines et dans les villages. Un grand besoin de pistes agricoles, de rev�tement, d'entretien et de reclassement des routes a �t� exprim� par l'ensemble des intervenants. Dans ce domaine pr�cis, le chef-lieu de da�ra r�clame une rocade d'�vitement de la ville o� la circulation est difficile et dangereuse avec la travers�e des poids lourds. Les grosses r�parations des �tablissements scolaires, le mobilier scolaire, les cantines et le ramassage scolaire, l'augmentation des quotas des aides � l'auto-construction et leur r�partition �quitable et transparente, la r�alisation des 100 locaux promis par commune, de stades communaux, d'aires de jeux, de salles omnisports, la r�activation des unit�s de soins en d�clin et leur dotation en ambulances et autre mat�riel, en encadrement et en m�dicaments... figurent �galement parmi les pr�occupations unanimement partag�es. En mati�re de transport, Dra�- El-Mizan r�clame la r�alisation d'une gare routi�re en remplacement de l'ancienne affect�e aux services de s�curit�, la mise en exploitation d'une ligne de transport Dra�-El-Mizan-Alger, qui existait autrefois, est �galement sollicit�e pour mettre un terme au transit obligatoire des voyageurs par Tizi-Ouzou. La formation professionnelle et l'emploi ne sont pas en reste, l'ouverture des annexes dans les communes est souhait�e et les gros villages en augmentant les postes et en veillant � ce qu'ils ne profitent qu'aux n�cessiteux. En fait, il s'agit de fixer les populations sur place en leur donnant les moyens de vivre dignement et d�cemment, de sauvegarder et de d�velopper le patrimoine agricole-artisanal, culturel et artistique. Dans le m�me ordre d'id�es, la Direction des mines et de l'industrie est interpell�e pour am�nager des zones d'activit� susceptibles d'int�resser et d'accueillir les promoteurs... Comme de coutume en pareille circonstance, les directeurs de l'ex�cutif ont souffl� le chaud et le froid, surprenant l'assistance par le nombre d'op�rations et l'importance des sommes allou�es pour chaque commune dans le cadre des PCD et du sectoriel, laissant entendre la possibilit� d'inscrire d'autres projets dans le cadre du nouveau quinquennat, laissant, en revanche, beaucoup d'autres questions aux soins du wali. Satisfaisantes ou non, toutes les interventions passeront sans accros � l'exception de celle de la Direction de l'�ducation qui a suscit� des mises au point r�percutant les dol�ances du corps enseignant. Dans une longue intervention de cl�ture qui se voulait p�dagogique mais harassante pour l'auditoire, le wali r�pond point par point aux questions et souhaits des intervenants reconnaissant l'objectivit� et la l�gitimit� des demandes qui sont toutefois impossibles � satisfaire en un ou deux ans. Il r�it�re toutefois sa promesse de ne m�nager aucun effort pour rattraper le retard accus� par la da�ra au moins pour la hisser au niveau des autres r�gions de la wilaya. Un effort financier particulier sera accord� en priorit� au secteur de l'hydraulique et � celui de la jeunesse qu'il a invit�e � profiter des opportunit�s offertes par les dispositifs mis en place par les pouvoirs publics dans le cadre du PPDR, du FNDA, de l'ANSEJ, du micro-cr�dit et de la CNAC pour se prendre en charge et s'assurer un avenir �conomique et social � la mesure de leurs espoirs. Les demandes de transport scolaire, les 100 locaux par commune, l'�vitement de Dra�-El-Mizan et d'autres points soulev�s au cours de cette s�ance de travail sont ou seront pris en charge dans le cadre des efforts continus de l'Etat, a-t-il assur� en substance.