Le Parti des travailleurs prolonge hors h�micycle Zighout-Youcef le d�bat autour de la d�claration de politique g�n�rale du chef du gouvernement Ahmed Ouyahia. Le secr�taire g�n�ral du parti, Mme Louisa Hanoune a donn� rendez-vous hier � la presse pour livrer le contenu d'une s�rie de propositions que, faute de temps, il n'a pu formuler au moment o� il intervenait � l'Assembl�e populaire nationale (APN) au nom du groupe parlementaire. Sofiane A�t-Iflis - Alger (le Soir) - Lesdites propositions s'apparentent � des demandes politiques express, tant elles tiennent plus de l'exigence que de la suggestion. Elles se r�sument, pour les plus importantes, en la non-application de la loi sur les hydrocarbures, le retrait de la loi sur l'eau et l'arr�t des r�formes qui vont � l'encontre des �tablissements publics. La demande a trait, par ailleurs, � la non-pr�cipitation � conclure l'accord d'association avec l'Union europ�enne et � adh�rer � l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Parti des travailleurs sollicite des mesures urgentes pour faire sortir le pays de la crise et en m�me temps que des mesures int�ressant les v�cus social et politique. Entre autres pr�occupations soulev�es, on retient l'augmentation des salaires et des allocations, l'application effective de la l�gislation sociale nationale ainsi que la consolidation des libert�s d�mocratiques. Le Parti des travailleurs, qui s'illustre critique � l'�gard du programme gouvernemental, parce que insatisfait des r�ponses fournies par Ouyahia, ne s'inscrit pas cependant dans une logique de confrontation politique. Preuve en est qu'il partage certaines sentences politiques �mises par Ouyahia qui, rappelons-le, a, par exemple, consid�r� que l'ouverture du champ audiovisuel � l'investissement priv� est un danger pour la d�mocratie. Le secr�taire g�n�ral du Parti des travailleurs a convoqu� l'exemple de KTV et d'autres cha�nes de t�l�visions priv�es de par le monde pour expliquer une telle appr�ciation. "KTV, on l'a vu, a jou� un jeu dangereux", a dit Louisa Hanoune. Le secr�taire g�n�ral du PT a plaid� pour le respect de la mission de service public pour l'ENTV. Il s'est �galement d�clar� contre l'emprisonnement des journalistes pour des d�lits de presse. D'ailleurs, � propos de la presse, il n'a pas manqu� d'�pingler le chef du gouvernement qui, r�pondant aux questions des d�put�s, a �lud� les questions, ou s'est content� de demi-r�ponses ou tout simplement de r�ponses �nigmatiques. Enigmatique comme celle qui s'est rapport�e � la mise en application de la plate-forme d'El-Kseur. "On ne sait pas comment l'Etat va appliquer la plateforme d'El-Kseur, dans le respect de la loi et de la Constitution", a affirm� Louisa Hanoune pour qui "la plate-forme d'El-Kseur int�gre le projet am�ricain du Grand Moyen-Orient (GMO), lequel poursuit l'effritement des Etats." Le secr�taire g�n�ral du Parti des travailleurs a aussi dit craindre que la dissolution des assembl�es locales ne conduise � l'effritement si elle est d�cid�e dans certaines wilayas par un fait politique "r�galien" et que ne justifierait pas une r�alit� de vacance. Sur les questions �conomiques, Ouyahia a eu �galement droit � des critiques. "L'orientation �conomique actuelle n'apportera rien de bon", a d�clar� Mme Hanoune, mettant en exergue "la contradiction entre l'injection de 55 milliards de dollars dans le programme de relance et les privatisations projet�es." Pour le secr�taire g�n�ral du PT, sur les 1200 entreprises propos�es � la privatisation, 800 sont en bonne sant� financi�re. L'Ispat, pour Mme Hanoune, n'est pas un exemple de privatisation r�ussi. S'agissant des compressions d'effectifs qu'Ouyahia a �valu� � juste 400 en 2004, le secr�taire g�n�ral du PT oppose le chiffre de 3500 rien que pour une seule soci�t�. Et, selon Mme Hanoune, avec l'accord d'association et l'adh�sion � l'OMC, il est attendu des compressions de l'ordre de 58 000 travailleurs, 35 000 rien que dans le secteur du textile. Le secr�taire g�n�ral du PT a critiqu� par ailleurs le projet de Zones sp�ciales dans le Sud dont a fait cas le chef du gouvernement. "J'ai entendu Chakib Khelil dire que ces zones seront r�gies par des lois hors code communal et qu'elles seront soumises � des mesures s�curitaires que d�cideront les entreprises y intervenant, c'est tr�s grave", a dit Louisa Hanoune qui a pr�cis� qu'� propos, le d�bat n'a pas eu lieu.