Dans une lettre adress�e � Abdelaziz Bouteflika, le Comit� pour la protection des journalistes (Committee to protect journalists, CPJ) d�nonce les condamnations prononc�es � l'encontre de journalistes alg�riens et appelle le pr�sident alg�rien � mettre un terme � de telles pratiques. �Au lendemain de votre r��lection, de nombreux journalistes qui travaillent pour des publications qui n'ont pas soutenu votre candidature craignaient des repr�sailles de la part des autorit�s pour la ligne �ditoriales de leurs journaux. Leurs craintes se sont av�r�es fond�es. De nombreuses plaintes ont �t� d�pos�es contre des journalistes et des publications, et des proc�s se tiennent toutes les semaines�, peut-on lire dans la missive sign�e par Ann Cooper, directrice g�n�rale de cette ONG. Le CPJ �voque les cas du caricaturiste Ali Dilem, de l'ancien directeur de la publication de Libert�, Farid Alilat, de R�dha Belhadjoudja et de Fouad Boughanem, respectivement chroniqueur et directeur de la publication du Soir d'Alg�rie, qui ont �t� condamn�s � des peines de prison ferme et � des amendes pour outrage au pr�sident de la R�publique. �Invoquer des lois aussi abusives pour punir des journalistes contestataires a pour effet de t�taniser les m�dias. L'usage de lois qui font de la critique du pr�sident et d'autres hauts fonctionnaires du gouvernement un d�lit passible de la prison emp�che le d�bat serein et n�cessaire dans une soci�t� libre et ouverte�. Le CPJ consid�re que les �journalistes ne doivent pas craindre les condamnations et les menaces d'emprisonnement pour ce qu'ils �crivent� et est convaincu que �les lois en vigueur en Alg�rie qui autorisent la pers�cution et l'emprisonnement des journalistes doivent �tre abolies sans d�lai�.