Les habitants du bloc 11 de la cit� des 168-Logements, � Ouled Ya�ch, Blida, ne savent plus � quel saint se vouer depuis qu'ils ont commenc� � recevoir des convocations pour compara�tre devant la justice suite � des actions entreprises par l'EPLF et la CNEP. Ils ont fait l'objet, faut-il le rappeler, d'un attentat � la bombe le 23 septembre 1997, qui avait caus� l'effondrement de leur immeuble, situ� � la cit� des 1024-Logements, � Ouled Ya�ch, et relog�s provisoirement � la cit� des 168-Logements. Ils se voient contre toute attente, menac�s d'expulsion et somm�s de payer les cr�dits octroy�s aupr�s de la CNEP pour l'acquisition de leurs logements. Et pourtant, ces victimes de la b�te immonde ne sont pas rest�es les bras crois�s, elles ont saisi toutes les instances aussi bien locales que nationales pour attirer l'attention sur leur situation. Toutefois, aucune solution effective ne leur a �t� apport�e alors que la lettre d'engagement sign�e par les victimes et le DEC de l'APC de Ouled Ya�ch en date du 25 septembre 1997 �tait claire : "Les b�n�ficiaires s'engagent � quitter les logements mis � leur disposition d�s l'ach�vement des travaux de confortement du b�timent 69 des 1024- Logements de Ouled Ya�ch." Jusqu'� aujourd'hui, aucune op�ration n'a �t� entreprise pour le confortement de cet immeuble d'autant plus que toutes les expertises effectu�es par les services de la wilaya et les organismes de contr�le sont cat�goriques : ce b�timent doit �tre d�moli tant les risques sont grands. "O� allons-nous habiter si on nous expulse ? Nos logements ont �t� souffl�s par la bombe et on nous exige aujourd'hui le payement des arri�r�s de cr�dits sur des appartements qui n'existent plus", nous dira une des victimes. Ces citoyens ont m�me d�pens� de l'argent pour rendre habitables les logements qu'ils ont acquis � la cit� des 168-Logements, surtout qu'ils ont �t� recas�s dans l'urgence, car cette cit� n'avait pas encore fait l'objet de r�ception. En effet, ils ont �t� contraints de proc�der � des r�parations et � des am�nagements qu'ils justifient par des proc�s-verbaux d�ment �tablis par un huissier de justice. En attendant un d�nouement heureux de cette situation, ces citoyens vivent aujourd'hui une conjoncture des plus d�licates, surtout qu'aucune solution n'est envisageable dans l'imm�diat. Entre-temps, ils risquent de se retrouver sans toit.