Le nombre de chiens errants ne cesse de se multiplier en l'absence d'opérations d'abattage et de l'insalubrité qui règne dans différents quartiers de Ouled Yaïch. Les habitants des différents quartiers de Ouled Yaïch, dans la wilaya de Blida, sont confrontés quotidiennement aux dangers des chiens errants. Les écoliers et même les personnes adultes sont souvent menacés, surtout en début de matinée, par ces bêtes qui peuvent s'avérer très dangereuses. Les chiens errants sont omniprésents à Ouled Yaïch et circulent souvent en meutes, ce qui accentue davantage leur dangerosité, car pouvant surtout être des vecteurs de graves maladies. Leur prolifération est causée entre autres par l'insalubrité qui règne dans ces quartiers où les ordures ménagères s'amoncellent. Le manque de civisme, l'absence au niveau de l'APC de moyens matériels et humains suffisants pour le ramassage des ordures et le nettoiement des cités ne fait qu'aggraver les choses, d'autant que cette commune compte 100 000 habitants. Elle dispose de seulement 5 camions pour le ramassage des ordures alors qu'elle a réellement besoin d'au moins une vingtaine, nous affirme une source proche de l'APC. Les parkings sauvages qui pullulent à Ouled Yaïch constituent aussi un lieu propice à la prolifération de ces animaux. «Nous partons à notre lieu de travail la peur au ventre. Généralement, on doit s'armer de pierres pour nous défendre, mais nous ne pouvons rien faire si on est en face d'une meute de chiens. Il m'arrive parfois de retarder mon départ au travail jusqu'à leur dispersion», nous dira, inquiet, un habitant de la cité 400 Logements à Ouled Yaïch. Pour un autre riverain, ce sont surtout les enfants qui sont les plus exposés aux dangers de ces bêtes, leurs parents se sentent alors obligés de les accompagner jusqu'à leur école. «Le nombre d'enfants en âge de scolarisation est important dans notre cité. L'heure de leur départ à l'école coïncide souvent avec la présence de chiens errants, d'où l'urgence de trouver une solution à ce grave problème qui perdure depuis longtemps afin d'éviter le pire», insiste notre interlocuteur. Ces riverains n'arrivent d'ailleurs toujours pas à comprendre l'indifférence des autorités locales quant à ce grave phénomène, d'autant plus que le nombre des chiens errants ne cesse de se multiplier à cause de l'absence d'opérations d'abattage. Les munitions posent problème Contacté, Farouk Benamer, élu à l'APC de Ouled Yaïch, a reconnu l'absence d'opérations d'abattage de ces bêtes depuis une année déjà, mais en avançant toutefois les raisons qui ont poussé l'APC à ne pas avoir recours à cela. «D'habitude, on procédait à l'abattage des chiens errants tard dans la nuit (entre minuit et trois heures du matin) et avec des munitions. Cela provoquait un bruit qui dérangeait, voire choquait même les riverains. Il ne faut pas oublier que certains d'entre eux sont des diabétiques, d'autres des cardiaques... De même, qu'au moment des tirs, de jeunes noctambules ont failli être blessés», nous a-t-il déclaré, tout en insistant sur le fait que l'abattage des chiens avec des munitions n'est pas la bonne solution. Quelle est donc la solution à préconiser ? Le même élu local veut s'inspirer du modèle de l'entreprise Hurbal d'Alger qui est un établissement d'hygiène. Ce dernier ne recourt pas à l'abattage, mais assure la capture des animaux dangereux avant de les mettre en fourrière et de les tuer par la suite loin des agglomérations urbaines. «Malheureusement, cet établissement est limité territorialement. Il ne peut intervenir qu'au niveau de la wilaya d'Alger. Nous avons toutefois envoyé trois de nos éléments à l'Hurbal pour qu'ils apprennent les techniques de la capture de ces animaux», a ajouté notre interlocuteur. Mais cette commune manque d'une fourrière canine et l'on se demande où seront mis les chiens capturés et le problème des chiens errants ne concerne pas que cette localité. Même s'ils sont réellement éliminés à Ouled Yaïch, un jour ou l'autre ces chiens peuvent provenir des communes limitrophes puisque les efforts ne sont pas coordonnés entre ces communes. La création d'un établissement d'hygiène urbaine de wilaya s'avère plus que nécessaire.