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TIZI-OUZOU ANEGAH
Un �ni�me village qui se prend en charge
Publié dans Le Soir d'Algérie le 09 - 06 - 2005

Anegah est l'un des nombreux villages de la commune de Ma�tkas. Physionomiquement, il est typique � ses pairs de la r�gion et m�me de toute la Kabylie : mosa�que, maisons, entre traditionnelles et modernes, une petite placette au centre faisant office de tajma�t (lieu de rencontre des villageois)...
Il est perch� sur une petite colline d'o� l'on domine de vastes oliveraies, une nature verdoyante, des cours d'eau charriant vers les grands oueds et d'o� on peut admirer les collines des r�gions avoisinantes et lointaines, clairsem�es de petits villages. En bref, le paysage de Kabylie dans toute sa splendeur et sa magnificence et o� on voudrait s'attarder pour mieux savourer le f�erique tableau panoramique offert. Sur le plan social, Anegah a un quotidien fastidieux avec son lot d'ennuis, de malvie et de manque de toutes sortes. Cependant, il a cette particularit� qui le singularise de bien d'autres villages, celle de faire appel, en puisant dans le terroir ancestral, � certaines pratiques, "thiwizi" (entraide, volontariat), par exemple, qui r�gissaient la vie communautaire kabyle autrefois, pour tenter de combler les lacunes qui menaient la vie dure � ses habitants. Gr�ce � ce proc�d�, tajma�t a r�alis� d'innombrables projets d'int�r�t commun, qui ont permis au village de sortir la t�te de l'eau. Avec l'hospitalit� l�gendaire que l'on conna�t � nos villageois, MM. Bekda Mohamed et Makoudi Hac�ne, respectivement pr�sident et membre du comit� de village, nous ont fait visiter les lieux pour nous faire d�couvrir les divers projets r�alis�s, ou en cours de r�alisation, gr�ce exclusivement � leurs efforts (le comit�) et ceux des leurs (l'ensemble du village). Au milieu du village, une maison de jeunes est en cours de r�alisation. Cette b�tisse pr�vue sur deux niveaux et dont le rez-de-chauss�e est presque achev� abritera �galement une biblioth�que et fera office, aussi de salle des f�tes. Elle sera utilis�e pour les besoins de f�tes diverses et r�glera, pour les m�mes besoins, le probl�me d'exigu�t� que vivent certaines familles. "Ce joyau" exhib� fi�rement et d'une superficie de 120 m2 fera l'objet prochainement d'une extension, d�s que l'�cueil repr�sent� par un pyl�ne �lectrique sera r�solu, nous ont appris nos guides. "L'assiette fonci�re est un don d'un groupe de villageois", encha�nent-ils. Un peu plus loin s'�rige une petite et charmante mosqu�e, assez spacieuse pour accueillir tous les fid�les du village. Elle est compl�tement achev�e et dot�e de toutes les commodit�s (vestiaires, sanitaires...) exig�es par sa vocation. En face de celle-ci a �t� b�tie une salle pour les besoins de toutes les c�r�monies et f�tes religieuses comme noual (banquet) par exemple. Elle sert de local pour des cours de soutien � tous les �l�ves scolaris�s ou non, m�me si c'est au prix de grands sacrifices de ses membres, faute de moyens. M. Lalami La�d, membre de ladite association, nous apprend � cet effet : "L'argent c'est le nerf de la guerre et c'est ce qui fait d�faut. La seule subvention que nous avons re�ue des autorit�s, depuis la cr�ation de notre association, est de l'ordre de 50.000 DA". En dessus, il est pr�vu un studio pour �ventuellement un imam de la mosqu�e, dans le cas o� celle-ci sera r�pertori�e par l'Etat. Le probl�me d'alimentation en eau potable qui constituait un calvaire a �t� att�nu� gr�ce au captage de trois fontaines publiques dot�es de plusieurs robinets. L'entretien de ces derni�res n�cessite d'autres d�penses. "Surtout pour les robinets qui se d�t�riorent sous la pression de l'eau dont le retour intervient g�n�ralement � des heures tr�s tardives de la nuit", nous informe le pr�sident du comit� du village. Toutes ces r�alisations ont �t� faites aux frais des villageois. En contrepartie, leur cadre de vie a �t� nettement am�lior�. D'autres travaux sont projet�s, cl�ture et entretien du cimeti�re, prolongement de la route jusqu'au milieu du village... Mais ces derniers butent souvent sur des obstacles, comme ces pyl�nes �lectriques pour lesquels la Sonelgaz exige des sommes faramineuses pour leur d�placement et pour lesquels �galement l'APC ne veut pas d�bourser un sou. M. Makoudi Hac�ne, cadre des travaux publics, nous a expliqu� pourquoi et comment le village a d�cid� de retrousser les manches et prendre son destin en main. "C'est le fruit d'un travail de longue haleine. Apr�s avoir frapp� � toute les portes sans r�sultat pour la prise en charge de nos probl�mes, nous avons d�cid� d'agir nous-m�mes et de nous prendre en charge. C'est ainsi que nous avons, gr�ce � la mobilisation et l'abn�gation de tous, r�ussi � faire toutes ces choses." Pour le financement, il nous apprend que le village fait appel aux cotisations mensuelles � raison de 50 DA par membre de chaque famille. "Ceci en plus des dons suppl�mentaires des ais�s et l'apport des �migr�s", encha�ne-t-il. Par ailleurs, faut-il le signaler, pour justifier le scepticisme des habitants d'Anegah quant � une s�rieuse prise en charge des autorit�s de leurs dol�ances, presque tous les projets destin�s � ce village peinent � prendre fin. Pourtant, l'�tude de ces derniers remontent � plus d'une dizaine d'ann�es. La conduite d'adduction d'eau potable effectu�e � partir d'un ch�teau d'eau, distant de quelque 2 km, n'est m�me pas � 50 % de sa r�alisation. Celui de l'assainissement � 80 %. Ces deux projets ont �t� dot�s, pourtant, de fortes enveloppes financi�res, � savoir respectivement 300 et 600 millions de centimes. La seule r�alisation � l'actif des pouvoirs publics, digne d'�tre cit�e et qui a apport� son lot de bienfaits, est cette piste agricole, r�alis�e sur deux tron�ons, l'un ceinturant le village et l'autre allant plus profond�ment aux basses limites de ce dernier. La piste en question a permis le d�sengorgement du village, puisque beaucoup de villageois ont pu construire leurs nouvelles maisons en dehors du village, mettant fin � une promiscuit� grandissante. Un regain d'int�r�t pour les travaux des champs a �t� constat�. Ces derniers ne sont plus laiss�s en jach�re. D'ailleurs, quelques fellahs ont pu b�n�ficier d'une petite aide pour l'entretien ad�quat de leurs oliviers. Aujourd'hui, le village d'Anegah aspire � plus de d�veloppement et de commodit�s. M. Makoudi ajoute � ce propos : "Nous ne d�sesp�rons pas de susciter un plus grand int�r�t des autorit�s, car malgr� tous nos efforts, beaucoup de choses restent � faire, comme le rev�tement de la route menant � notre village..."

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