Les 178 agents en s�ret� interne travaillant � la GL1K vivent le calvaire. Leur troisi�me transfert, en l'espace de sept ans, vers un nouvel organisme de s�curit� (SPAS ?!), en est la cause. La signature du contrat pr�vue ce jeudi 30 juin 2005, entre ces agents et le fournisseur suscit�, n'aura pas lieu, selon les termes d'un communiqu� d�ment sign� par les concern�s, et dont nous d�tenons une copie. Ils brandissent m�me la menace d'une gr�ve de la faim au niveau du poste (03) d'acc�s � la zone industrielle, pour faire valoir leurs droits. La �politique de ballottage� initi�e en 1998 par l'ex-directeur de ce complexe et son assistant de s�ret� interne (ASI) n'a pas emport� leur adh�sion, de surcro�t quand c'est une r�vision � la baisse des salaires qui en d�coule. 11 000 DA ce sera leur nouvelle r�mun�ration, au lieu des 18 000 DA pr�c�demment attribu�s par la soci�t� 2 SP, �ce qui est bizarre c'est qu'aucune clause dans le cahier des charges ne pr�voyait le maintien de la r�mun�ration du personnel � nous dira un agent. La s�ance d'ouverture des plis portant offres commerciales, qui s'est tenue � la fin du mois d'avril, a attribu� le march� s�ance tenante � SPAS (Soci�t� de pr�vention et d'action en s�curit�) une SPA, filiale du groupe Sonelgaz au capital social de 310 000 000,00 DA, devan�ant ainsi, selon la formule du moins disant, les trois autres soumissionnaires MN+, 2SP et Patriot. Chronologie des �m�faits� : l'explosion, l'exploitation… et le brassard de Sonatrach En effet leur longue exp�rience, depuis 1990, au sein de la plateforme p�trochimique, acquise dans un des volets cl�s, � savoir la s�curit�, ne leur a pas �pargn� d'�tre les �sujets� d'une certaine id�e de l'externalisation des entreprises et leur recentrage sur leurs m�tiers de base, qui ne dit pas son nom. C'est en date du 31/12/1998, suite � une d�cision du directeur du complexe de l'�poque, que leurs d�boires ont commenc� pour cause de leur transfert de GL1K avec laquelle ils �taient li�s par un contrat � dur�e d�termin�e (C.D.P.) depuis 1990, vers la Somind, une entreprise de maintenance vers�e dans le gardiennage et dont le chef de projet n'�tait autre que le... fr�re du directeur suscit�, �ce fr�re n'�tait que le chef visible, il y en avait s�rement d'autres que nous ne connaissions pas� diront en chœur quelques agents, et d'encha�ner �c'est une soci�t� qui ne devrait nullement sous-traiter dans le cadre de la s�curit�, son statut et ses r�f�rences professionnelles ne lui permettaient pas�. Cette m�me entreprise a fait l'objet de remontrances de la part de l'ex-wali Salhi Djamel-Eddine, qui aurait trait� ces responsables de �hors-la-loi�, selon les propos d'agents pr�sents sur les lieux. De vives critiques qui n'auraient pas eu de port�e, l'entreprise fonctionnera jusqu'au 30/12/2001. Des d�m�l�s en justice lieront encore l'employeur et les employ�s, quelque temps apr�s la fin du contrat. Ces derniers obtiendront gain de cause. Une anecdote racont�e par les agents : �Lors des visites officielles on nous instruisait d'accrocher � nos bras des ... brassards portant le sigle de Sonatrach, pour cacher le sigle de la Somind�. No comment ! Apr�s qu'ils aient �t� forc�s, selon leurs dires, de travailler pour le compte de la Somind, c'est un autre �harc�lement de poignets� qui leur sera impos�, un certain 31/12/2001, et ce, en signant un autre contrat pour le compte d'un employeur r�pondant aux initiales 2SP. Une �preuve qui durera jusqu'au 30/04/2005. A nos jours, selon toujours leurs dires, ils n'ont pas �t� pay�s pour le travail accompli les vendredis et jours f�ri�s, �comme r�ponse on nous disait comme quoi on a re�u en compensation des indemnit�s de suggestion�. Dans ce contexte, selon l'article 7 (les bar�mes de facturation toutes taxes comprises sauf TVA), les heures suppl�mentaires effectu�es par le personnel seront r�mun�r�es comme suit : 50 % les 4 premi�res heures, 75 % au-del� des quarante quatre heures de travail hebdomadaire et 100 % les vendredis, nuits et jours f�ri�s. La m�fiance � long terme sera de mise, car selon les propos du g�rant de 2SP, et qu'il aurait formul�s � des agents, ces derniers n'auront pas droit � leur pr�avis apr�s l'expiration du contrat. C'est dire que le recours aux �bienfaits� des tribunaux sera pour bient�t ! �On doit saisir la justice encore une fois, pour faire valoir nous droits�, lance un agent d�sesp�r�. Cette p�riode sera tendue � jamais �aux toiles de l'oubli�, car elle a �t� �maill�e par des faits d'impact national et international : l'explosion du 19/01/2004 de trois unit�s de GL1K. L'explosion de GL1K : tant qu'il y aura des hommes Un certain 19/01/2004, une forte d�flagration a jet� la panique au sein de la population locale, et fait exploser litt�ralement 3 unit�s (les 10, 20 et 40), n'�pargnant m�me pas les vitres de quelques maisons distantes de plusieurs centaines de m�tres de la plate-forme p�trochimique, 27 morts et 70 bless�s est le bilan final. Le corps de la s�curit� interne, y compris ces 178 agents, avec le concours de ceux de l'EGZ1K, la FIR, ainsi que des �l�ments de la Protection civile, et autres secteurs, m�me des wilayas limitrophes, mobilis�s pour la circonstance sont venus � la rescousse. Suite � cela les promesses de leur r�server des lendemains meilleurs se sont succ�d� � une cadence effr�n�e, parmi lesquelles il conviendrait de souligner celle formul�e par le P-DG de Sonatrach � cette �poque... Chakib Khelil, en ces termes �maintenir dans leurs postes les employ�s, qu'ils soient permanents ou contractuels jusqu'au red�marrage des unit�s du complexe �. Il est vrai que la �compression� qui a touch�, � la fin 2004, plus de 600 travailleurs de la Somind, la Somik des entreprises sous-traitant pour le compte de GL1K, activant dans diff�rentes sp�cialit�s et qualifications, aurait �t� un �petit� d�menti aux propos suscit�s, bien qu'il ait �t� proc�d� � la r�int�gration de la plupart d'entre eux. Une affaire dont notre journal en a fait l'�cho � deux reprises dans ses �ditions des 06 et 11 janvier 2004. Ces agents d�clarent, dans un cri d'une rare dignit�, �nous n'avons jamais demand� de nous permaniser... mais d'arr�ter de nous exploiter�, bien qu'il soit utile de mentionner que la s�curit� est une fonction organique et permanente, et ce, selon la r�glementation en vigueur. Et ceux qui l'exercent seront-ils permanents ? �On a permanis� deux agents... morts. Les vivants attendent leur tour� nous affirme un agent. Et devra-t-elle ainsi dire, faire l'objet d'une externalisation, comme la restauration, le transport ou autres activit�s annexes � l'entreprise ? Deux questions qui m�ritent �claircissements. Le cas du complexe d'Arzew : autres lieux, autres �mœurs� Les agents de s�ret� interne du complexe d'Arzew avec ses trois divisions GL1Z, GL2Z et GL4Z, n'ont pas connu, contrairement � leurs coll�gues de Skikda, de ballottage entre prestataires de service, �ils ont �t� toujours affili�s � Sonatrach. Pourquoi � Skikda c'en n'est pas le cas. Pourquoi ces deux poids, deux mesures, pour employ�s de la m�me soci�t�, s'interroge d�pit� un agent. De ce fait, la demande de r�int�gration � Sonatrach formul�e par les Skikdis, est somme toute logique, car � force d'�tre transf�r�s de fournisseur en fournisseur, une �compression� � grande �chelle, est plus qu'imminente. La sous-traitance : cette antichambre du ch�mage ? Les agents appr�hendent l'avenir avec m�fiance. Les ambitions inavou�es de quelques responsables leur �offrent� des �crispations dermiques�. Et c'est pour cela qu'ils ne veulent pas que leurs noms �renforcent� les rangs d�j� �satur�s � du ch�mage. Ils veulent qu'incessamment les autorit�s gouvernementales tendent une oreille responsable � leurs dol�ances. Ils aff�tent des arguments d'exp�rience capitalis�e dont a tir� b�n�fice le p�le des hydrocarbures et n'admettent �galement pas le fait qu'ils soient remplac�s par des nouvelles recrues. �On a peur pour notre avenir, car � la fin du contrat avec SPAS, ce dernier peut ais�ment nous virer sans que GL1K intervienne, car nous ne sommes pas li�s avec elle� nous explique un agent, �le fait de nous transf�rer de fournisseur en fournisseur �quivaudrait � une tentative de nous mettre � la porte, qui devrait r�ussir un jour ou l'autre. C'est pour cela qu'on ne voudrait en aucun cas nous r�int�grer � Sonatrach�, se lamente un autre. La mise � disposition du personnel par SPAS : des lenteurs inavou�es Depuis qu'il a remport� le march� , SPAS n'aurait pas encore r�pondu � l'appel du client (GL1K), pour la mise � disposition du personnel, et ce, conform�ment aux dispositions du contrat n�12/ADM/SOC/2005, apprend-on de la part des agents. De ce fait, la mise en vigueur du contrat s'est vu prolonger encore une fois, en d�pit de la r�union qui s'est tenue le 06/06/2005 convenant d'un commun accord de fixer une derni�re date butoir le 12/06/2005. Devant les "r�ticences" du fournisseur � r�pondre aux appels de GL1K, une autre date a �t� fix�e au 30 juin 2005. Pour d'autres, c'est la mauvaise compr�hension du concept mise � disposition, lequel serait inspir� maladroitement du mod�le d�nomm� "contracting", qui serait � l'origine de ces lenteurs. Peut-�tre que la bonne ma�trise de ce domaine n'est pas encore pour demain ! 125 "habilitations" qui auraient �t� attribu�es… dans un caf� � Larbi-Ben M'hidi La mise � disposition de personnel de s�ret� interne serait une t�che aussi ais�e qu'on pourrait la faire dans… un caf� � la station baln�aire de Larbi-Ben M'hidi (ex- Jeanne d'Arc), apprend-on de la part des agents. "Des habilitations pour 125 nouvelles recrues ont �t� attribu�es dans un caf� � Larbi Ben M'hidi, en l'espace de quatre jours. C'est inadmissible et ill�gal" nous dira un agent tr�s au fait des "choses", "l'habilitation devrait durer un mois, � la rigueur 21 jours, le temps qu'elle fasse le tour de trois corps de s�curit� au maximum : la police, la gendarmerie et la s�curit� militaire, pour les besoins d'une enqu�te approfondie", selon une source s�curitaire qui a requis l'anonymat. "Ce ne sont pas des habilitations dont parlent les agents, c'est peut-�tre des simples OK. Les enqu�tes peuvent se faire sur site ou par le biais de la d�l�gation � la s�curit� de la wilaya. Jamais dans un caf�, nous renseigne un connaisseur. Une information qui, si elle s'av�re juste, d�noterait la volont� de se passer de ces 178 agents pour les faire remplacer par d'autres ? Mais qui sont ces autres ? Car selon l'article 12 (responsabilit�s) du contrat relatif � la mise � disposition de personnel de s�ret� interne, "le prestataire est responsable des dossiers administratifs du personnel notamment des dipl�mes et attestations prouvant qualifications et exp�riences dans le domaine de la s�ret�". Il est utile aussi de pr�ciser que selon le chapitre : profils des postes de travail que le postulant � un poste d'agent de s�ret� non arm�, doit avoir un niveau d'instruction minimum de 3e AS, �tre muni de son carnet militaire, �tre �g� de moins de 40 ans et avoir plus de deux ans d'exp�rience dans le secteur des hydrocarbures. Alors pourquoi cherche ailleurs ? Quand on a devant soi un potentiel de 178 personnes qui comptabilisent une dizaine d'ann�e d'exp�rience "parasit�e" par une gestion plus au moins ma�tris�e des risques majeurs, et autres cas de surveillance, sans d�g�ts, des multiples d�l�gations de partenaires �trangers qui ont foul� le pied de la plate-forme p�trochimique, durant les folles ann�es du terrorisme ! Le 30 juin 2005 : une date d�cisive ? La signature du contrat avec SPAS est pr�vue pour le jeudi 30 juin 2005, les agents ont d�cid� coll�gialement de ne pas le signer. Ils menacent de recourir � d'autres m�thodes non-violentes pour faire valoir leurs droits, y compris une gr�ve de la faim. Forts du soutien de pr�s de 65 % du personnel permanent du complexe, soit 600 employ�s qui ont sign� une motion de solidarit� en leur faveur, ils ne comptent pas baisser les bars. A souligner aussi que nos tentatives de joindre l'ASI (assistant s�ret� interne) sont demeur�es vaines, de m�me que nos demandes de laisser nos coordonn�es � sa secr�taire ont �chou�.