Pour sa septi�me �dition, la Coupe des Conf�d�rations de football s'offre une premi�re finale sud-am�ricaine entre deux voisins � la rivalit� ant�diluvienne, le Br�sil et l'Argentine, mercredi (18h45 GMT) � Francfort (centre-ouest). Le vainqueur rejoindra au palmar�s la France, seul pays � avoir remport� ce troph�e � deux reprises en 2001 et 2003. Les Argentins avaient gagn� la premi�re �dition de la comp�tition, qui s'appelait encore la Coupe du roi Fahd, en battant l'Arabie Saoudite (3-1) en finale en 1992. Cinq ans plus tard, toujours en Arabie Saoudite, le Br�sil s'adjugea le troph�e en atomisant l'Australie (6-0) lors du dernier match. Il s'inclina en revanche face au Mexique (4-3) lors de la finale en 1999 � Mexico. L'Argentine a elle aussi perdu une finale contre le Danemark (2-0) en 1995 en Arabie Saoudite. Deux faux pas peu fr�quents pour deux pays dont les vitrines d�bordent de troph�es : les Auriverde ont glan� cinq titres mondiaux et sept Copa America, les Gauchos ont soulev� deux fois la Coupe du monde et quatorze fois la Copa America. Et si jamais ils �taient repus de victoires, la perspective de rencontrer le vieux rival sud-am�ricain aiguise les app�tits des deux c�t�s. "C'est une rivalit� �ternelle", affirme le capitaine br�silien Ronaldinho. Elle dure depuis 1908 ou 1914 selon les f�d�rations qui ne s'accordent m�me pas sur le nombre de matches disput�s. Pour les Argentins, il y en a eu 92, ils en ont remport� 37, en ont perdu 33 et ont conc�d� 22 matches nuls. Les Br�siliens n'en recensent que 87 et ils affirment mener au score avec 33 victoires contre 32 d�faites et 22 nuls. Les deux �quipes se sont notamment affront�s quatre fois en Coupe du monde. Les trois premi�res fois, en 1974, 1978 et 1982, le Br�sil s'est impos�, mais la quatri�me c'est l'Argentine qui l'a emport� 1-0 gr�ce � un but de Caniggia en 1990 en Italie. Ce match reste l'un des plus controvers�s entre les deux pays, depuis que l'ancien capitaine de la "seleccion" Diego Maradona a d�clar� que le soigneur argentin avait donn� une bouteille d'eau contenant un somnif�re au milieu de terrain br�silien Branco. Mais les joueurs actuels se rappellent davantage leurs deux derni�res confrontations. En finale de la Copa America 2004, les Argentins avaient cri� victoire un peu trop t�t et s'�taient fait rejoindre dans le temps additionnel, � la suite d'un but d'Adriano, avant de s'incliner aux tirs au but. Un revers effac� par une performance �blouissante le 8 juin � Buenos Aires (3-1) face � des Br�siliens d�pass�s. "Il est impossible de maintenir tout au long d'une partie le syst�me de jeu mis en œuvre par l'Argentine ce jour-l�, estime cependant le s�lectionneur br�silien Carlos Alberto Parreira. Ils ont pu jouer � ce rythme pendant seulement 30 minutes, mais ont eu la chance de marquer trois buts pendant cette p�riode. Mais aucune �quipe ne peut jouer comme cela pendant 90 minutes". Les faits lui ont donn� raison lors de cette Coupe des Conf�d�rations, o� l'Argentine a manqu� de constance. Priv�e de Javier Saviola, suspendu, elle s'appuie n�anmoins sur un arsenal offensif imposant dirig� par un Riquelme aussi brillant contre l'Allemagne (2-2) en poule que transparent contre le Mexique en demi-finale (1- 1, 6-5 aux tab), et dans lequel brille Luciano Figueroa, comeilleur buteur de la comp�tition (4 buts). L'artificier en chef, c�t� br�silien, se nomme Adriano, auteur d'un doubl� contre l'Allemagne (3-2) en demifinale. Lundi, il s'est fait mal � la cheville gauche, mais son �tat n'inspire pas d'inqui�tude, � l'inverse de la d�fense "auriverde" gu�re rassurante depuis le d�but du tournoi. Les forces en pr�sence La finale de la septi�me Coupe des Conf�d�rations de football, Br�sil-Argentine, oppose mercredi � Francfort (18h45 GMT) deux �quipes p�tries de talent individuel et port�es sur l'offensive mais fragiles sur le plan d�fensif. BR�SIL Un nouveau sch�ma tactique Carlos Alberto Parreira l'a r�p�t� � maintes reprises : cette Coupe des Conf�d�rations est l'occasion pour lui de tester une nouvelle organisation, davantage bas�e sur l'offensive. Il a donc commenc� les quatre premi�res rencontres avec son "carr� magique", dans lequel Ronaldinho et Kaka se partagent la distribution du jeu, tandis que Robinho et Adriano �voluent aux avant-postes. Une formule qui a fonctionn� par intermittences en fonction de la forme et de l'implication des prodiges. Le principal point faible de l'�quipe r�side dans son repli d�fensif. "Quand nous avons le ballon l'�quipe fonctionne, mais quand elle le perd, elle a du mal � s'organiser en d�fense", estime Parreira. R�sultat : cinq buts encaiss�s, sur lesquels les gardiens Dida et Marcos n'ont pas pu faire grand-chose. ARGENTINE Riquelme en chef d'orchestre Le meneur de jeu de Villarreal est le v�ritable chef d'orchestre de la "seleccion". Quand il est en forme comme contre l'Australie (4-2) ou contre l'Allemagne (2-2) l'�quipe est par moments irr�sistible, mais s'il passe � c�t� de son match, comme contre le Mexique (1-1, 6-5 aux tab), les "gauchos" sont en panne d'imagination. Les Argentins disposent d'un arsenal offensif impressionnant, � l'image de Luciano Figueroa, co-meilleur buteur du tournoi (4 buts) avec l'Australien John Aloisi. La suspension de Javier Saviola devrait, elle, permettre de relancer Carlos Tevez, la vedette des jeux Olympiques d'Ath�nes l'an dernier, peu utilis� jusqu'� pr�sent. Le gros souci des Argentins reste leur inconstance. Capables de noyer leurs adversaires gr�ce � une ma�trise collective sans �gal, ils les ont � chaque fois laiss�s sortir la t�te de l'eau, en levant trop le pied. Bilan : une d�fense tr�s perm�able, avec six buts encaiss�s en quatre rencontres. Il faut dire, en outre, que le gardien German Lux n'a gu�re rassur� son arri�re-garde. Elle esp�re sans doute que son tir au but arr�t� contre le Mexique lui servira de d�clic.