Le Conseil national �conomique et social (Cnes) sera dor�navant l� ��il� du pr�sident de la R�publique, M. Abdelaziz Bouteflika, sur l�action du gouvernement. C�est ce qui ressort tacitement des propos, tenus lundi au Palais des Nations, en cl�ture des travaux de la 26�me session pl�ni�re, par M. Mohamed Seghir Bab�s, le d�sormais pr�sident �effectif� du Cnes et dont il a souhait� indirectement la constitutionnalisation. Ch�rif Bennaceur- Alger (Le Soir) - Mohamed Seghir Bab�s qui, � l�issue de cette pl�ni�re, a pris officiellement et �r�ellement� ses fonctions de pr�sident du Cnes �comptant assumer pleinement ses responsabilit�s�, a affirm� implicitement �tre investi par le chef de l�Etat d�une mission pr�cise. Celle d�impulser au Cnes, dans une vision d�centr�e, le r�le de �l��il� du pr�sident de la R�publique sur l�action du gouvernement, en termes d��valuation minutieuse de l�application effective sur le terrain des orientations pr�sidentielles et du programme de M. Bouteflika. Cela concernant la bonne gouvernance, les d�penses publiques, la juste r�partition des fruits de la croissance et l�allocation juste et efficiente des ressources publiques par voie budg�taire en mati�re de transferts sociaux notamment, la lutte contre la pauvret� et le ch�mage. Mais aussi concernant les probl�mes li�s � la relance de l�industrie � propos de laquelle, selon lui, �le gouvernement veille � apporter des rem�des et des �l�ments de r�flexion pertinente sur la strat�gie industrielle vont �tre rendus publics prochainement�, et au sort des entreprises publiques qui ne trouvent pas de repreneurs. A ce titre, Mohamed Seghir Bab�s a souhait� l�inscription p�riodique � l�ordre du jour des prochaines sessions de quatre rapports annuels �lourds� sur le d�veloppement humain, les libert�s �conomiques, la pauvret� humaine, ainsi que la bonne gouvernance. Soit, dans le contexte des objectifs du Mill�naire et du Nepad auxquels l�Alg�rie a adh�r�, aux conseillers, hors toutes habitudes et esprit de rente, d�aller �fouiller�, cibler sur le terrain les contraintes � l�investissement et d�crypter les handicaps et facteurs de blocage r�els du programme de l�ex�cutif. De m�me, le Cnes, �pleinement dans son r�le et mandat� ne compte s�exclure aucunement, selon son pr�sident, d�intervenir dans le d�bat en cours sur la mise en �uvre du pacte �conomique et social. Un pacte, �instrument de la guidance et de la bonne gouvernance� et une �uvre complexe et de longue haleine mais �qui n�est de l�exclusive d�aucune partie�. Soit, le Cnes, que ce soit sur autosaisine ou non, ayant son mot � dire sur ce sujet qui fait partie, selon Bab�s, des pr�occupations du chef de l�Etat, sans confrontation n�anmoins avec la t�che et les responsabilit�s du gouvernement en ce domaine. En outre, l��ventualit� de la r�vision des statuts du Cnes, voire sa constitutionnalisation souhait�e indirectement par Bab�s, est fort possible et imminente, une r�union de l�administration centrale de cette instance �tant pr�vue aujourd�hui.