Le ministre des Moudjahidine, Mohamed Cherif Abb�s, accompagn� de ses proches collaborateurs, du secr�taire g�n�ral de l�ONM, Abdelaziz Fouhel et des autorit�s locales, a pr�sid�, � la nouvelle salle des conf�rences du mus�e du Moudjahed de Batna, une r�union rassemblant un grand nombre de moudjahidine venus des 22 nahias et 61 kasma de la wilaya de Batna. Apr�s les discours de bienvenue, le wali de Batna a remis au ministre et � toute la famille r�volutionnaire des Aur�s un arr�t� de wilaya c�dant la ferme Lucas (c�l�bre centre de torture de l�arm�e fran�aise entre 1956 et 1962) pour en faire un mus�e attestant la barbarie de l�arm�e fran�aise.Ensuite, la parole a �t� c�d�e au ministre qui a pass� en revue la situation sociale des moudjahidine et ayants droit pour rassurer ceux ayant des dossiers � l��tude en mati�re d�imputabilit� (relation entre l�invalidit� et la r�volution). Revenant sur la loi fran�aise du 23 f�vrier 2005 dont l�objectif est, dit-il, d�asseoir le �n�ocolonialisme � travers des missions de civilisation pr�sum�e ne trompe personne et encore moins nous autres moudjahidine. Nous craignons, poursuit-il, pour nos enfants d�o� la mobilisation doit �tre g�n�rale non pas pour partir en guerre mais pour r�volutionner nos esprits. Evoquant le projet de r�conciliation nationale, M. Med-Cherif Abb�s a mis en garde les moudjahidine sur la vis�e d�form�e par certains acteurs de la sc�ne nationale, allant jusqu�� �voquer la r�habilitation des harkis et pour d�autres les pieds-noirs. Le projet, dit-il vous sera pr�sent� sous forme de charte � enrichir, amend� avant d��tre accept� ou rejet� par le peuple. Mais c�est lors des questions des moudjahidine au ministre que beaucoup de probl�mes surgissent de la r�gularisation des pensions, aux dossiers en instance, et jusqu�� la non-reconnaissance de droit pour certains moudjahidine, filles de chahid et enfant de chahid. Le cas de Mohamed Ghoggali est �difiant. Sa m�re, Boucetta Djema� est tomb�e au champ d�honneur avec quatre autres chahidettes Boucetta Mansoura, Djaghrouri Fatma, et Bourekheil Fatma, le 19 novembre 1954 lorsqu�� titre de repr�sailles l�aviation fran�aise a ras� le village de Zelatou apr�s la premi�re �tincelle de la r�volution. Son fr�re Ali et son p�re Salah, rejoignent le maquis l�abandonnant � son sort � l��ge de six ans, et tombent au champ d�honneur � leur tour en 1960. A l�ind�pendance, il n�avait que treize ans et ses bras pour vivoter. Il recevra une aide financi�re de 538,70 DA, calcul�e entre le 5 juillet 1962 et le 31 d�cembre 1966. Et pourtant l�article 30 du J. O. N�26 de janvier 1997 est clair, enfant de chahid double (p�re et m�re), a droit � une pens�e � vie. La d�l�gation minist�rielle s�est rendue ensuite � Tighanimique pour inaugurer une st�le �rig�e � la m�moire de 150 chahids de la commune. De retour � Batna, le ministre des Moudjahidine accompagn� des autorit�s locales s�est rendu � la ferme Lucas (centre de torture de 1956 � 1962), pour proc�der au lancement des travaux de restauration de cette ferme, en mus�e. Le mus�e s��tend sur une superficie totale de 13.580 m2 et comprend la restauration des anciennes constructions (superficie b�tie 3970 m2), superficie interne : 2030 m2) l�am�nagement de l�espace ext�rieur 4880 m2 et le chemin d�acc�s au mus�e 2700 m. Le projet co�tera 49.890.000 DA.