Elle est pr�sente en cette p�riode estivale, dans le verdoyant centre de vacances et de loisirs de Sidi Fredj de l�Agence nationale des loisirs de jeunes (ANALJ), sis au Village africain que dirige Mohamed Bentayeb. En ce vendredi caniculaire, une halte informelle nous permet de rencontrer, venue de l�Alg�rie profonde, cette masse enfantine dispatch�e sur deux centres Amel et Ibn Khaldoun que Ali Bougaoua, le directeur du CVL, nous invite � visiter. En cette session, ce sont les enfants des travailleurs de la S�ret� nationale et les petits asthmatiques qui y s�journent. Comme c�est la visite des parents des colons, la traditionnelle vir�e vers la plage est remplac�e par une matin�e r�cr�ative appel�e �radio crochet�. Elle permet de faire patienter les m�mes avant l�arriv�e de leurs parents r�sidant dans la r�gion �centre� du pays. Par contre, les autres ont peu de chance de recevoir leurs parents, surtout ceux d�Illizi, B�char, Gharda�a et Relizane. Aussi il faut rendre hommage � leurs encadreurs qui n�ont m�nag� aucun effort pour leur faire oublier cette petite �solitude�. D�agr�ables chants �ducatifs nous attirent, sous une fine pluie, vers le contrebas du centre o� est install� le centre Amel. Nous les retrouvons r�unis, ces 414 colons et colonnettes occup�s � de multiples activit�s sous l��il bienveillant de 64 animateurs dont 12 animatrices, r�partis sur trois sous-camps. Malgr� leur pressante invitation � y demeurer, nous les quittons pour aller en �haut�, au centre �Ibn-Khaldoun�. Tout comme ceux d�en �bas�, les petits vacanciers, au nombre de 203 dont 60 filles, participent � un concours de danse. Ils sont originaires d�Alger, Illizi, B�char, Ouargla, Biskra et de Tamanrasset r�partis sur deux sous-camps sous la conduite de 25 animateurs dont 9 filles. Vie quotidienne. Avant que cet instructif affichage au niveau du bureau de Ali Bougaoua nous transporte �virtuellement� dans le quotidien du centre, notre h�te nous fait rappeler que cette session, d�but�e le 6 de ce mois, a �t� entrecoup�e, le 12, par une c�r�monie officielle pour marquer le d�but de la campagne estivale 2005 de l�ANALJ. Rehauss�e par la pr�sence du staff dirigeant de cette structure nationale et des repr�sentants du MJS, elle a donn� lieu � une sympathique soir�e anim�e par les colons de ce CVL. Retour. Sur 18 jours, tout un programme d�activit�s culturelles, sportives, �ducatives et divertissantes se mat�rialise en relation avec le projet p�dagogique trac� par la direction de l�ANALJ. Gr�ce � la collaboration des chefs sous-camps et aussi des animateurs et animatrices, Ali Bougaoua a concoct� un programme p�dagogique o� chaque activit� doit �tre un moment �ducatif tout en �tant distractif ou comp�titif. Terrain. Les journ�es au CVL sont rythm�es par les trois grands moments. Ainsi, les matin�es, except� celle de vendredi, sont r�serv�es � la baignade. L�apr�s-midi, �sieste� et place aux activit�s multiformes avec, pour cet �t�, les ateliers scientifiques en prime comme l�environnement, l�astronomie, l��lectronique. Pour plus d�impact, des animateurs sp�cialis�s s�en occupent. Enfin, arrive la tant �attendue� veill�e. C�est le moment �magique� mais c'est d'abord, pour les enfants, une rupture avec le rythme habituel de vie. Ce sont des moments indispensables dans la vie du groupe, car ils permettent � chacun de ses membres de sortir des r�gles quotidiennes, de s'�clater, d'�tre un autre, le temps d'un sketch, d�une chanson, d'un mime, d�une danse� La veill�e est force lib�ratrice, elle permet de sortir des petits tracas quotidiens. Au terme de notre visitesurprise dans ces lieux qui d�gagent une r�elle propret�, nous revenons au bureau de Ali Bougaoua. Entre deux coups de t�l�phone � des parents pour les rassurer sur la sant� de leurs enfants, il encha�ne : �La collaboration de tout le personnel doit �tre constante pour maintenir une bonne ambiance, la propret� et la s�curit�.� Sur ce point, il rel�vera la pr�sence de familles r�sidant en contrebas du Village africain qui cause bien des d�sagr�ments. �Ma�triser la d�bordante �nergie de ces enfants demande une sacr�e dose de patience, d�ing�niosit� et� d��nergie de tous les encadreurs qui ne sont l� que pour perp�tuer la joie de cette masse enfantine.� Tr�s significatif, cet aveu du �boss� Ali dont nous prenons cong� en d�but d�apr�s-midi.