La compagnie nationale de transport a�rien fait encore parler d�elle. Un Boeing 747 d�Air Alg�rie qui devait assurer, hier matin, la liaison Alger-Marseille a d� rejoindre l�a�roport Houari- Boumediene apr�s une vingtaine de minutes de vol seulement. Air Alg�rie parle d��incident technique� d� � �une surchauffe du syst�me de pr�l�vement d'air au niveau du pyl�ne du r�acteur n� 1�. Ce n�est pas la premi�re fois que des incidents similaires se produisent. Hier matin, les passagers devant se rendre � Marseille et apr�s avoir embarqu� normalement se sont retrouv�s au terme de vingt minutes sur le tarmac de l�a�roport d�Alger. Comme � l�accoutum�e, la direction d�Air Alg�rie a choisi de minimiser les d�g�ts. Dans un communiqu� rendu public hier, la compagnie nationale a expliqu� que �la d�cision prise par le commandant de bord de revenir sur Alger a �t� motiv�e par une alarme indiquant une surchauffe (�l�vation de temp�rature) du syst�me de pr�l�vement d'air au niveau du pyl�ne du r�acteur n� 1�, pr�cisant que suite � l�incident �l'avion s'est pos� normalement �. La d�cision de revenir sur Alger a �t� prise par le commandant de bord qui a aussit�t � demand� que l'appareil soit tir� par un tracteur apr�s atterrissage pour d�gager la piste, ayant �t� contraint de proc�der � l'arr�t des r�acteurs tel que pr�vu dans de pareils cas�. Apr�s avoir �t� pris en charge par le personnel de la compagnie, les passagers ont pu �tre r�embarqu�s � bord d�un Airbus- 330/200 et effectuer leur voyage, sous l��il du P-DG de la compagnie qui s��tait d�plac� � l�a�roport Houari-Boumediene. Ce n�est pas la premi�re fois que Air Alg�rie se distingue par de pareils �incidents�. Sa flotte vieillissante et les appareils affr�t�s ne seraient pas �trangers aux accidents qui se succ�dent. Le dernier en date avait survenu le 15 juin dernier. Un appareil qui assurait la liaison Alger/Hassi- Messaoud avait �t� contraint d�effectuer le vol en basse altitude en raison d��une d�pressurisation�. Mais le plus dramatique des accidents reste celui du crash du Boeing 737- 2000 qui avait co�t� en mars 2003 la vie � 103 personnes. Plusieurs mois plus tard, la commission d�enqu�te avait conclu que le crash �tait d� � une erreur humaine. �Les pilotes n�ont pas appliqu� la proc�dure permettant � un avion de d�coller avec un seul moteur. Pourquoi ? Peut-�tre que parce qu�ils n�avaient pas suffisamment de temps. Entre le d�collage et le crash, il y a eu exactement 25 secondes seulement �, affirmaient les r�dacteurs du rapport d�enqu�te ajoutant que �le copilote �tait aux commandes de l�appareil. Imm�diatement apr�s la demande de la rentr�e du train d�atterrissage, le moteur gauche a subi une avarie grave provenant de la rupture d�une pi�ce provoquant la destruction imm�diate de la turbine haute pression. Cette avarie a entra�n� une brutale perte de pouss�e et une embard�e de l�avion � gauche. La rentr�e du train d�atterrissage n�a pas �t� effectu�e. Cela a augment� significativement la tra�n�e de l�avion. Il n�y a pas eu de communication entre le commandant de bord et le copilote relative � l�identification de la nature de l�avarie. Le commandant de bord a annonc� qu�il prenait les commandes environ huit secondes apr�s la panne��. Des conclusions qui avaient suscit� l�ire des familles qui n�avaient pas h�sit� d��voquer les conditions dans lesquelles exercent les pilotes et la v�tust� des appareils. D�ailleurs, la r�cente enqu�te publi�e par VSD ne les a pas d�mentis puisque Air Alg�rie figure sur la liste noire de compagnies les moins s�res.