La Nasa a diff�r� de 24 heures le retour sur Terre de Discovery en raison des mauvaises conditions m�t�orologiques au-dessus du centre spatial de Cap Canaveral en Floride, o� devait atterrir la navette. Apr�s deux tentatives infructueuses dans la matin�e de lundi, les directeurs de vol de Discovery se sont r�solus � reporter � ajourd�hui, mardi, le retour sur Terre de la navette et de ses sept membres d'�quipage, une �tape redout�e deux ans et demi apr�s l'accident de Columbia en f�vrier 2003. "Nous regrettons de ne pas vous faire revenir sur la terre ferme aujourd'hui mais nous sommes assez confiants pour demain", a d�clar� � l'�quipage l'astronaute Ken Ham du centre de la Nasa, � Houston. "Bien, vous avez pris la bonne d�cision et nous sommes avec vous", lui a r�pondu Eileen Collins, commandant de la 114e mission d'une navette de la Nasa. "Nous allons profiter d'un autre jour en orbite et nous vous reverrons demain sur Terre." Sauf en cas d'extr�me urgence, la Nasa n'autorisera l'atterrissage de la navette que si la visibilit� est au moins de 8 kilom�tres pour l'approche de la piste et s'il n'y a ni pluie, ni orage dans un rayon de 56 kilom�tres. Site annexe en Californie La Nasa disposera de plusieurs "fen�tres" mardi, � 05h07 (09h07 GMT) et 06h43 (10h43 GMT) en Floride ou, en cas d'impossibilit� dans le sud-est des Etats-Unis, � 08h12 (12h12 GMT) sur un site annexe en Californie. Si cette derni�re option devait �tre choisie, Collins ferait en sorte de ne pas survoler Los Angeles. Depuis la d�sint�gration de Columbia, qui avait dispers� des d�bris au Texas et en Louisiane, la Nasa essaie d'�viter le survol des grandes agglom�rations par mesure de pr�caution. Le directeur du programme Discovery, Wayne Hale, a d�clar� que la Nasa allait �galement pr�parer un second site annexe au Nouveau Mexique. Discovery a suffisamment de carburant pour rester en orbite jusqu'� demain, si le temps ou des probl�mes techniques l'emp�chent une nouvelle fois d'atterrir aujourd'hui. La navette, qui vient de passer 13 jours en orbite, �tait la premi�re � voler depuis la destruction de Columbia � son retour dans l'atmosph�re. Jusqu�� 1.600 °c C'est � quelques minutes de son atterrissage que celle-ci s'�tait d�sint�gr�e le 1er f�vrier 2003, avec sept astronautes � bord. Elle s'�tait enflamm�e en raison des d�g�ts occasionn�s au bouclier thermique par un morceau de mousse isolante tomb� lors du d�collage 16 jours plus t�t. Or, en d�pit du milliard de dollars consacr�s par la Nasa � l'am�lioration de la s�curit�, Discovery a �t� victime d'un incident similaire lors de son d�collage, le 26 juillet, sur le pas de tir de Cap Canaveral. Sa mission principale - le ravitaillement de la Station spatiale internationale (ISS) - a �t� occult�e par le suivi des r�parations sur le bouclier thermique de l'appareil. Pour la premi�re fois dans l'histoire de l'exploitation de la navette spatiale, les astronautes Steve Robinson et Soigi Noguchi ont proc�d� � une r�paration sur le "ventre" de Discovery. L'objectif �tait de retirer deux joints d�passant d'environ 2,5 cm du bouclier thermique pour �viter tout risque de surchauffe au moment de la rentr�e dans l'atmosph�re. Cette phase est la plus d�licate du retour sur Terre: en raison des frottements, la temp�rature peut atteindre les 1.600°C sur les bords d'attaque de la navette. Transform� en "m�cano de l'espace", Robinson n'a eu aucune difficult� � retirer ces protub�rances, dont la Nasa ne savait pas r�ellement si elles mena�aient l'int�grit� de la navette. Mais l'agence spatiale am�ricaine n'a voulu prendre aucun risque.