Elle a atterri, hier, à 12h 11 GMT sur la base aérienne d'Edwards, en Californie. En raison d'une météo défavorable, la première opportunité d'atterrissage au centre spatial Kennedy (Floride) a été abandonnée. La Nasa a ainsi envoyé la navette spatiale américaine Discovery se poser en Californie, au terme d'une mission de 14 jours dans l'espace, la première depuis la tragédie de Columbia en 2003. La rentrée dans l'atmosphère, phase critique du vol, s'est parfaitement déroulée pour les sept astronautes de Discovery. La navette s'est posée à 5h11 (12h11 GMT) sur la piste de la base aérienne d'Edwards. L'allumage des fusées a entraîné une décélération d'environ 300 km/h, alors que la navette était encore lancée à près de 29.000 km/h, à une altitude de 354 km, quand Discovery se trouvait au nord de Madagascar. La perte de vitesse a été suffisante pour la faire décrocher de l'orbite et débuter le vertigineux plongeon vers la Terre, qui a duré un peu plus d'une heure. «Discovery est à la maison», a lancé le centre de contrôle de la mission. «Nous sommes de retour», a répondu la commandante Eileen Collins. Elle a fait en sorte de ne pas survoler Los Angeles. Depuis la désintégration de Columbia, qui avait dispersé des débris au Texas et en Louisiane, la Nasa essaie d'éviter le survol des grandes agglomérations par mesure de précaution. L'atterrissage de Discovery et son équipage de sept astronautes était, faut-il le souligner, une étape particulièrement surveillée de cette mission de 14 jours. La Nasa avait déjà dû reporter le retour de Discovery sur terre, lundi dernier, en raison de conditions météorologiques défavorables en Floride (sud-est) où tentait de se poser la navette spatiale américaine. Elle a paré à toutes les éventualités en activant non seulement le centre Kennedy près de Cap Canaveral (Floride, sud-est) mais aussi la base d'Edwards et l'immense piste d'essais de White Sands au Nouveau Mexique pour augmenter les chances d'un atterrissage de la navette. Mais le choix de la Californie avait exclu la possibilité d'un atterrissage au Nouveau Mexique. Le décollage de Discovery, le 26 juillet dernier, a été, rappelons-le, marqué par nombre d'incidents techniques, dont la perte de morceaux isolants du réservoir externe pendant le lancement. Cet incident est de même nature que celui qui avait causé la perte de Columbia en frappant son aile gauche au décollage. Outre l'inspection de la navette, les astronautes ont mené trois sorties dans l'espace pour réparer des équipements défaillants sur le laboratoire orbital et tester des méthodes de réparation de la navette dans l'espace. Discovery a apporté deux tonnes d'équipement et provisions à la Station spatiale internationale (ISS) qui n'avait pas vu le passage d'une navette depuis la fin 2002. La prochaine mission est fixée au 22 septembre avec le lancement d'Atlantis si la Nasa trouve une solution garantissant que l'isolant protégeant le réservoir externe ne se détachera plus durant le décollage.