En d�pit des moyens mis en place pour surveiller les plages et secourir les estivants, la mer se montre parfois impitoyable envers les baigneurs qui ne respectent pas les r�gles de s�curit� ou qui bravent le danger. Depuis l�ouverture de la saison estivale et jusqu�� la premi�re semaine du mois d�ao�t, 3 morts et plus de 800 bless�s ont �t� enregistr�s sur le littoral de la Kabylie, Tigzirt-sur-mer et Azeffoun. Le premier bilan de la Protection civile fait �tat de 118 interventions sur les plages autoris�es d�Azeffoun et � peu pr�s le m�me � Tigzirt. Ce chiffre montre si besoin est, que toute imprudence peut �tre fatale. M. Mahiouz, chef de service de l�unit� d�intervention � Azeffoun confirme que les victimes �taient recens�es sur les plages non autoris�es � la baignade et donc non surveill�es. Chaque �t�, le ph�nom�ne semble se r�p�ter : bien qu�� la m�me p�riode, par rapport � l�ann�e derni�re, le nombre de victimes (noy�s) ait baiss�, en raison du taux de fr�quentation, en baisse, des zones r�serv�es � la baignade et au farniente. Les baignades � proximit� des rochers, les jeux avec les rouleaux de vagues engendrant des traumatismes sont essentiellement les causes des 530 bless�s recens�s sur les plages d�Azeffoun. Les plages autoris�es sont sous surveillance des �l�ments de la Protection civile. Ils sont second�s par les �ma�tres nageurs�, ou sauveteurs, g�n�ralement des saisonniers recrut�s pour plus de vigilance et de surveillance. �tat d�esprit et collaboration Si le m�tier du sauveteur n�est pas aussi stressant que l�on pensait, il reste que le non-respect des consignes de s�curit� reste l�un de leur ennemi num�ro un. �La collaboration avec les baigneurs devient imp�rative. Ils doivent savoir que nous sommes ici pour les s�curiser avant de parler secours. Certes beaucoup de psychologie, rarement d�autorit�, pour les informer du danger. A eux de respecter nos consignes, par exemple de leur interdire de se baigner sur une plage non surveill�e ou quand la mer est tr�s agit�e�, raconte un jeune sapeur recrut� comme saisonnier. Le jeune homme, �pr�t � intervenir � tout moment� est conscient que �son� m�tier poss�de d��normes responsabilit�s et �carte �la moindre d�faillance�. D�autres facteurs contribuent � provoquer l�adr�naline chez �nos sauveteurs�, souvent bien pr�par�s physiquement. Les corps d�shydrat�s, apr�s une longue exposition au soleil, g�n�ralement entre 12h et 15h et la mauvaise hygi�ne alimentaire sont aussi d�autres facteurs qui les mettent � rude �preuve.