�La nuit tomb�e, nous vous conseillons de ne pas vous aventurer � traverser le jardin public du quartier Ben Boula�d ou d�aller � pied � la gare routi�re car vous risquez d�y laisser votre vie�. C�est par ces mots crus et qui vous donnent des sueurs froides que des citoyens nous ont interpell�s, en se pr�sentant � notre bureau r�gional, pour nous d�crire une situation de risque qui pr�vaut, depuis un certain temps dans ce secteur. �C�est un groupe de jeunes d�s�uvr�s compos� d�une douzaine d��l�ments qui �cument les parages de la cit� Ben Boula�d en agressant les passagers � l�aide de couteaux et de gourdins, dans le but de leur soutirer de l�argent, t�l�phones portables ou un quelconque objet de valeur�, nous dira un autre citoyen qui a �t� t�moin oculaire d�une agression contre un homme, et n��tait sa fuite, il aurait �t� lui-m�me victime de cette bande de voyous. Ces chenapans qui viennent des secteurs voisins des lieux o� ils perp�tuent leurs forfaits, guettent g�n�ralement leurs proies parmi les gens plus ou moins �g�s, nous disent des victimes, sachant � l��vidence qu�elles ne peuvent se d�fendre. Et ce qui est plus cruel, c�est que ces bandits sont sans scrupule quand il s�agit de s�attaquer � une personne. En plus des mots obsc�nes et autres propos provocants qu�ils utilisent pour intimider leurs victimes, ils ne reculent devant rien pour la d�lester de ses habits surtout lorsqu�ils jugent qu�ils peuvent en tirer avantage en les revendant. L�on nous raconte qu�un homme de passage dans les parages, la cinquantaine entam�e v�tu d�un beau v�tement de sport pour donner l�air plus jeune, fut, � son corps d�fendant, d�shabill� sur place avant qu�il ne soit renvoy� chez lui presque en tenue d�Adam. M�me les usagers de la route ne sont pas �pargn�s. A proximit� de la tr�mie en construction et � quelques encablures du club hippique, la tactique de ces fripouilles pour arr�ter les voitures est simple. Il suffit de lancer quelques cailloux sur les pare-brises des v�hicules pour contraindre les automobilistes � freiner, nous confient quelques chauffeurs qui ont fait les frais de cette strat�gie. D�s que les v�hicules sont � l�arr�t, une cohorte de jeunes vauriens font soudainement leur apparition et tombent comme des rapaces sur leur prise pour extorquer tout objet � m�me de rapporter gros. Les propri�taires des v�hicules assistent d�sesp�r�ment au d�pouillement de leur bagnole sans pouvoir agir, car le moindre geste ou intervention peut leur co�ter la vie. �L�essentiel pour moi est que je rentre sain et sauf chez moi, le reste peut �tre facilement remplac�, nous dira sto�quement un usager qui a vu son v�hicule se vider avec pertes et fracas. Les objets vol�s sont revendus g�n�ralement � Bab-Dza�r, ou au march� de Boufarik pour faire le bonheur des gens � l�aff�t de bonnes affaires. En attendant, les agresseurs courent toujours les rues �piant d'autres victimes pour allonger la liste des malheureux.