Le Front de lib�ration nationale, matrice de l�alliance pr�sidentielle triangulaire, regroupe d�s aujourd�hui et durant quatre jours � Boumerd�s les segments agissants de ses structures militantes. L�universit� d��t� du parti, qui devrait r�unir pr�s d�un millier de militants, n�aura certes pas le souci organique au menu, mais sa s�r�nit� manquerait d��tre int�grale tant, au FLN, un redressement semble en appeler un autre. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - L�agitation, pour l�heure, reste p�riph�rique, au sens o� elle ne perturbe pas le fonctionnement des appareils du parti. Mais elle est prise tout de m�me au s�rieux, puisque le secr�taire g�n�ral de l�instance ex�cutive du parti, Abdelaziz Belkhadem, est descendu hier de son pi�destal pour tendre l�oreille, l�instant d�un conclave, aux animateurs de la cellule de crise du �mouvement de redressement� (lire le papier de Ilhem Tir). Cependant, il ne faut pas voir en la rencontre d�hier une grande messe pour de laborieux compromis. Tout juste Belkhadem a-t-il entrepris d�att�nuer les ardeurs devenues par trop bruyantes de ces nouveaux �redresseurs�. Car, l�essentiel, pour le parti du pr�sident de la R�publique, est ailleurs. Il confine en le renforcement de son assise institutionnelle. D�ailleurs, il ne fait pas myst�re de son ambition � reprendre ce dont le Rassemblement national d�mocratique (RND) l�a sevr� apr�s l��viction de Ali Benflis de la chefferie du gouvernement et son remplacement par le patron du RND, Ahmed Ouyahia. Fort, en effet, d�un �redressement� et d�un congr�s tout autant r�ussi et, en sus, d�une pr�sidence du parti d�volue au pr�sident de la R�publique. Le FLN, de ce fait, ne pouvait se contenter de r�les mineurs. Et, c�est tout logiquement qu�il revendique la chefferie du gouvernement, renfor�ant son argumentaire par le fait et non des moindres qu�il officie majoritairement � l�Assembl�e populaire nationale (APN). Il vrai que la revendication n�a connu de formulations que celles exprimant un v�u, mais elle en reste une, quoi qu�il en soit. Le rendezvous de Boumerd�s offre, ceci dit, une suppl�mentaire opportunit� pour la r�actualiser. Non seulement elle, mais aussi cette autre qui trace visible la ligne de fracture entre le FLN et le RND, en l�occurrence la r�vision constitutionnelle. Les espaces de d�bats que le parti s�offrira durant cette universit� d��t� ne seront donc pas balis�s pour le seul �dopage� de militants, appel�s � mener campagne d�abord pour le r�f�rendum du 29 septembre prochain et pour les �lections locales partielles que le pouvoir a programm�es d�organiser sans en fixer la date pour le moment. La question de l��lu sera d�ailleurs le th�me d�un des ateliers de cette universit� d��t�. A propos, il faudra s�attendre � ce que le parti remette au go�t du jour la r�vision du code �lectoral. Le FLN aura aussi � r�fl�chir sur la lancinante question de la d�centralisation, sujet il n�a pas si longtemps tabou, mais qui commence � garnir l�actualit� politique nationale de mani�re presque ordinaire. On saura, � l�issue de cette universit� d��t�, la vision du FLN autour de cette probl�matique. En d�battre, cela �tant, est, pour un f�ru du jacobinisme comme le FLN, est d�j� une avanc�e. Le FLN se d�barrasse- t-il d�un complexe ? Timidement, � l��vidence. Par ailleurs, en pareil regroupement, l�opinion s�attend � des �panchements discursifs qui ne soient pas prisonniers de prudence politicienne. Benachenhou, qui animera une conf�rence sur �Les moteurs du d�veloppement : ressources et politiques�, reviendra-t-il sur son d�part pr�cipit� de l�ex�cutif. Autrement dit sur ce qui n�allait pas, en termes de visions et de politique, entre lui et le pr�sident de la R�publique.