Dans le monde de la boxe, tous connaissent Chergui Noureddine, dit �Nounou�, gr�ce � son humour et surtout au doigt� qu�il a su incorporer � un style d�arbitrage dont il est seul ma�tre. Son long parcours dans le milieu pugilistique a fait de lui, incontestablement, un homme incontournable ; c�est pourquoi et pour savoir plus sur �le noble art�, dans sa version professionnelle, on l�a entretenu : Le Soir d�Alg�rie : Parlez-nous de vous, m�me si, accordons-le, il est difficile de parler de soi ? Chergui Noureddine : Que voulez-vous que je vous dise (sourire habituel) , je suis �g� de 70 ans, toujours en activit� J�ai box� plus de dix ans, puis je me suis converti � l�arbitrage, d�abord en amateur en obtenant le Grade �AIBA�, donc international et ce, au bout d�une carri�re de 22 ans. J�ai offici� lors des jeux Olympiques de Barcelone o� notre pays a conclu, en boxe, par une m�daille de bronze remport�e brillamment par feu Soltani Hocine. Ensuite, j�ai opt� pour le professionnalisme qui m�a ouvert d�autres voix qui m��taient m�connues jusque-l�. L.S.A : Et �a c�est fait comme �a ? C. N : Non, il a fallu passer des stages. Je suis parti � Paris, puis en Espagne et en Tunisie que mes dipl�mes attestent bien. Sur ce chapitre, je tiens � dire que la FAB, alors, conduite par Bessalem ne m�a pas du tout aid� pour notamment la facilitation des d�marches administratives pour l�obtention des visas et autres titres de voyages. Malgr� cela, j��prouve une grande fiert� d��marger en tant qu�arbitre international pour le compte de la WBC au sein de laquelle je peux dire que je suis le premier alg�rien � y �tre admis. D�ailleurs, j�ai eu l�honneur de diriger deux championnats d�Afrique et un championnat intercontinental. L.S.A : Comment se porte la boxe professionnelle en Alg�rie, en Afrique et dans le monde ? C.N : Malgr� ses bons d�buts dans les ann�es 90, actuellement la boxe professionnelle patauge, � cause de la non implication des sponsors pour son d�veloppement et aussi du d�sint�r�t des pouvoirs publics pour ce genre de pratique. Par contre en Afrique, on peut dire qu�elle se porte bien et vous n�avez qu�� regarder le nombre de champions qu�ils ont et aussi le nombre de galas qui sont organis�s. Quant � son statut dans le monde, la boxe professionnelle continue � enflammer les f�rus et autres fans dans toutes les enceintes pugilistiques mondiales. Les combats pour les diff�rents titres mondiaux occupent toujours les espaces m�diatiques et font, m�me, les unes des journaux. L.S.A : Et comment voyez-vous ce d�veloppement en Alg�rie ? C.N : L�implication de l�Etat est vivement souhait�e par la sensibilisation des op�rateurs publics par un int�ressement direct. L�instauration des clubs professionnels contribuerait �galement � promouvoir la boxe professionnelle. La f�d�ration, en fixant des crit�res plus souples en mati�re de passage des boxeurs amateurs dans les rangs professionnels rendrait cette entreprise plus accessible, doit aider au plus mieux les promoteurs et autres organisateurs � s�occuper de la boxe professionnelle. Je ne dit pas que ce n�est pas le cas de la f�d�ration actuelle sous Soltani Mohamed, mais elle doit faire d�avantage. Les ligues doivent organiser des galas, il y a seulement les Guenif, Alliane, Hamadache et Mederes qui organisent pour le moment et c�est vraiment d�risoire, bien qu�ils sont � f�liciter. L.S.A : Et pour conclure, quel est votre dernier mot ? C.N : Je tiens � remercier, � travers vous, le quotidien Le Soir d�Alg�rie pour cet entretien, en sus de son engagement pour la promotion du sport en g�n�ral et de la boxe en particulier. Sachez que je suis un lecteur assidu de votre journal parce qu�il traite souvent de la boxe. Aussi, j�ai oubli� de vous dire que je suis �galement membre de l�UEBA. Un souhait, si vous le permettez, en apprenant le d�c�s de Rabah Sa�dallah, un homme qui a tellement parl� de la boxe, je prie Dieu de Lui accorder Sa Mis�ricorde et l�accueillir en Son Vaste Paradis..