Pr�s d�un millier de jeunes manifestants ont organis�, jeudi pr�s d�Al Hoceima (Nord du Maroc), une marche de protestation pour r�clamer le relogement et la prise en charge des sinistr�s du s�isme de f�vrier 2004, rapporte vendredi la presse marocaine. Plus de 700 manifestants de la commune de Tamassint, � quelque 35 km D�Al-Hoceima, avaient d�cid� d�organiser une marche de protestation contre le retard pris dans leur relogement et les faibles moyens financiers d�bloqu�s pour la reconstruction des habitations d�truites lors du s�isme qui avait touch� cette r�gion en f�vier 2004. Les manifestants r�clamaient �galement la lib�ration de douze manifestants, dont un responsable de l�association locale de soutien aux sinistr�s de Tamassint, qui avaient �t� jug�s et condamn�s par le tribunal de Nador. Selon la presse marocaine, un important dispositif policier a �t� mis en place pour emp�cher les manifestants de marcher sur le si�ge de la commune. Les manifestants avaient notamment scand� des slogans d�non�ant le retard pris dans le programme de relogement des sinistr�s mis en place au lendemain du s�isme. Cette manifestation a �t� �galement d�cid�e, selon la m�me source, pour d�noncer le retard pris dans l�op�ration d��vacuation et de relogement des familles vivant encore sous les tentes, plus d�une ann�e apr�s le fort tremblement de terre qui avait frapp� la r�gion. Des dizaines de familles des villages touch�s par le s�isme vivent encore sous des tentes, leurs maigres �conomies ne leur permettant pas de reconstruire leurs maisons, m�me avec la dotation de 30.000 dirhams (300 euros) octroy�e par les autorit�s pour l�achat de mat�riaux de construction. Des associations de la soci�t� civile et des ONG locales estiment que cette dotation est d�risoire, appelant le gouvernement � prendre des mesures urgentes pour la prise en charge des besoins en logements des populations sinistr�es. Plusieurs marches de protestation ont �t� organis�es pour d�noncer le laxisme des autorit�s, notamment � Imrabten, qui avait �t� durement touch� par le s�isme, les habitants de ce village estimant que l�aide publique � la reconstruction de leurs habitations d�truites �tant insuffisante. - Une ann�e apr�s le s�isme, des centaines de familles vivent encore dans des tentes dans les villages et les hameaux des montagnes de la r�gion d'Al-Hoceima. Dans un rapport publi� en avril dernier et intitul� ''le summum de la mis�re sociale et des souffrances humaines'', la section d'Al-Hoceima de l'association marocaine des droits humains (AMDH) estime que plusieurs hameaux montagneux vivent toujours, une ann�e apr�s le s�isme, dans des conditions tr�s dures, habitant dans des tentes souvent emport�es par les vents, sans prise en charge alimentaire et ne b�n�ficiant pas du programme gouvernemental de reconstruction. Le programme d'urgence de reconstruction de la r�gion, dot� de un milliard de dirhams et mis en place par les autorit�s marocaines au lendemain du s�isme, consacre une enveloppe de plus de 360 millions de dirhams pour le relogement des familles sinistr�es. La livraison d'un programme de 7.000 logements sociaux aux sinistr�s, l'ouverture de routes et de moyens de communication avec les villages et hameaux isol�s, tardent � �tre concr�tis�es, selon des mouvements associatifs de la r�gion qui estiment que le programme d'urgence conna�t un important retard et que des r�gions montagneuses restent encore isol�es. Le 24 f�vrier 2004, un fort s�isme d'une magnitude de 6,3 degr�s sur l'�chelle ouverte de Richter avait ravag� la r�gion d'Al-Hoceima, notamment les villages d'A�t-Kamra, o� a �t� localis� l'�picentre de la secousse tellurique, Imzouren, Imrabten, Izzemouren et des dizaines d'autres hameaux de montagne.. Le bilan d�finitif faisait �tat de 628 morts, 926 bless�s et plus de 15.203 personnes sinistr�es dont les maisons se sont effondr�es, et globalement pr�s de 30.000 personnes sinistr�es dans la r�gion d'Al-Hoceima. Selon des chiffres officiels, 2.539 maisons ont �t� d�truites, dont 2.498 en zones rurales, rappelle- t-on.