La situation de l�emploi � Skikda a connu au cours du premier semestre 2005 une nette progression en mati�re d�offres-demandes-placements. 1 500 placements confirm�s, tous au sein de la plate-forme p�trochimique, sont � signaler durant cette m�me p�riode, selon les chiffres communiqu�s par le directeur de l�ALEM (agence locale de l�emploi). 2 200 offres d�emploi n�ont pu, ainsi, �tre toutes satisfaites, lesquelles demeurent en m�me temps insuffisantes par rapport � la demande locale qui a atteint le nombre de 5 467 demandeurs dont 2 953 jeunes ayant entre 16 et 30 ans, parmi eux 1 687 sans qualification aucune et venus pour la premi�re fois s�inscrire. Skikda regorge de potentialit�, et le dire n�est pas un n�ologisme ! Une plate-forme p�trochimique et une entreprise portuaire (bien que cette derni�re n�ait recrut� en six mois que trois personnes, selon le directeur de l�ALEM) sont deux indices, �conomiquement parlant, que la ville du 20-Ao�t se porterait bien, bien que l�instabilit�, pour ne pas dire la pr�carit�, de l�emploi soit une donne pr�dominante. Un nombre assez important d�entreprises priv�es concentr�es dans leur majorit� dans la zone de d�p�t de Hamrouche- Hamoudi en sont un exemple que th�oriquement les opportunit�s de l�emploi ne manquent pas. L�entreprise canadienne Lavalin aura contribu�, pour ses diff�rents projets lanc�s � Skikda, � recruter tout au long de ces quatre derni�res ann�es, pr�s de 3 500 employ�s dans diff�rents domaines. Les recrutements sont les otages d�une certaine politique qui ne dit pas son nom, et ont fini avec le temps d'�pouser les contours de la �normalit� nationale�, les relations familiales, amicales, r�gionales ou partisanes dictent de nos jours le choix des employ�s qui auront � assurer le rendement et la p�rennit� des entreprises et des institutions publiques. �Bien s�r que j�aurais fait embaucher un proche ou un ami�, nous dira une connaissance en r�ponse � la question : �qu�auriez-vous fait � la place de tel responsable charg� du recrutement ?� �La ma�rifaserait la qualification la plus demand�e pour d�nicher un emploi�, ironise un autre. Les coups de fil et les interventions tous azimuts, seraient les �pressions� id�ales en vue d�un recrutement aussi rapide que l��clair. L�un des facteurs qui a aggrav� le probl�me du recrutement serait aussi �le manque flagrant de sp�cialit�s demand�es�, selon les dires de Abdellah, le directeur de l�ALEM. Pour �tayer ses propos, il dira : �On a un d�ficit �norme en mati�re d�instrumentistes, de tuyauteurs, de soudeurs homologu�s, c�est ce qui g�n�re parfois les recrutements hors wilaya, car les employ�es sont somm�s de faire venir des employ�s constantinois ou d�ailleurs afin de ne pas compromettre le bon d�roulement des travaux des chantiers qu�ils ont lanc�s.� Parmi les propositions qu�il pr�conise aux fins d�y rem�dier, c�est �la construction au sein de la plateforme p�trochimique d�un centre de formation destin� aux sp�cialit�s suscit�es�. Il est vrai que la zone d�Arzew en dispose, pourquoi � SKikda on n�en ferait pas de m�me ? La question reste pos�e d�autant que les diff�rents responsables de la zone ne sont pas, sans verser dans la x�nophobie, de Skikda. A souligner �galement que les efforts de l�IAP (Institut alg�rien du p�trole) demeurent insuffisants sachant qu�il n�investit que dans la formation � la carte en r�pondant aux demandes formul�es par les entreprises. Par contre, le secteur de la formation professionnelle souffre d�un manque de moyens mat�riels et humains qui entravent toute ambition de satisfaire le march� de l�emploi, si jamais la compatibilit� entre formation et emploi est bien respect�e, car dans un pass� tr�s proche on a contribu� � former plut�t des �ch�meurs� qu�� assurer l�emploi � des dipl�m�s dans leurs sp�cialit�s respectives. Pour un responsable � Sonatrach, qui a requis l�anonymat, �le centre de formation en comptabilit� sis � la porte des Aur�s, qui n�existe plus, nous a rendu beaucoup de services � l��poque et ce, en dispensant des cours de comptabilit� et de finances sanctionn�s par des CAP ou CMP au profit de stagiaires qui ont vite fait de d�nicher un emploi dans leurs sp�cialit�s au sein des diff�rentes unit�s du complexe de Skikda. L�id�e d�un centre de formation n�est pas si mauvaise que �a�. Selon un P-DG, sous le sceau de l�anonymat aussi, �l�id�e reste � creuser, car il faut que le secteur de Chakib Khelil accepte d�investir dans l�homme. A la rigueur Sonatrach pourrait charger la SOMIK de prendre en charge le volet de la formation dans les sp�cialit�s dont elle-m�me en a besoin pour ses chantiers. La wilaya et la direction de la formation professionnelle devraient s�impliquer. Et c�est � une �quipe pluridisciplinaire qu�incombe la mission d�encadrement�. A souligner aussi que dans le cadre du pr�emploi, 570 cadres universitaires (253 TS et DEUA, 237 licenci�s et 80 ing�nieurs et docteurs) ont �t� plac�s durant cette m�me p�riode. Durant la p�riode de juillet-ao�t, 337 cadres (92 TS et DEUA, 162 licenci�s et 83 ing�nieurs et docteurs) ont �t� inscrits � l�ALEM. De grands projets attendent Skikda dont cinq dans la zone industrielle.