Ammi Mohand, Brahim, Si Moussa, Sa�d et tant d�autres s�affairaient en cette matin�e de lundi � pr�parer leur d�part � Alger pour voir le ministre de l�Int�rieur. Dans le minibus qui les transportent, ils sont vingt personnes dont l��ge d�passe la soixantaine, et dont plusieurs � l�instar de ammi Mohand sont des moudjahidine. Eux, ce sont les repr�sentants de plus de 7 000 fellahs de la wilaya de Bouira qui revendiquent depuis des ann�es la restitution de leurs armes qu�ils avaient remises au niveau des brigades de gendarmerie au d�but des ann�es 1990. Depuis d�cembre 2003, ces vieux n�ont jamais rat� un seul mardi pour r�clamer leurs fusils de chasse. Pendant pr�s de deux ans, que des promesses, avaient-il entendues. Depuis le wali jusqu�aux autorit�s militaires de la wilaya, chaque responsable y allait de sa propre r�ponse, gagnant un peu plus de temps et usant et abusant de leur na�vet� et de leur patience. Ce lundi donc, et apr�s avoir vu le chef de la 1re R�gion militaire, qui n�a rien r�gl� en fin de compte, ils se sont d�plac�s � Alger dans l�ultime espoir de rencontrer le ministre de l�Int�rieur et esp�rer trouver aupr�s de lui une solution finale � leur probl�me. Mais, les pauvres p�res ne le rencontreront jamais. Ils furent orient�s vers un directeur central, lequel et pour seule r�ponse, leur dira que le probl�me d�passe le minist�re de l�Int�rieur et devra �tre r�gl� dans un cadre interminist�riel, notamment le minist�re de la D�fense. Auparavant, lors de la venue du chef du gouvernement � Bouira, dans le cadre de la campagne de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, les propri�taires des armes avaient essay� de remettre en main propre une lettre � Ouyahia, mais ils n�avaient pas pu, se contentant de la remettre au s�nateur, le Dr Bouha, charg� de la lui remettre. Ce mardi, apr�s leur retour d�Alger, les vingt personnes qui se sont d�plac�es ont rendu compte de cette entrevue � leurs camarades au niveau de la place publique de Bouira, lieu de leur rassemblement hebdomadaire. A l�issue de ce rassemblement d�une centaine d�individus, les pr�sents ont convenu de remettre une lettre au pr�sident de la R�publique le 18 septembre prochain � Tizi-Ouzou. En attendant, ils continueront � se rassembler chaque mardi pour r�clamer leurs armes. Peut-�tre jusqu�� leur dernier souffle. Puisqu�il faut signaler que depuis leur premi�re manifestation en d�cembre 2003, plus de douze vieux sont d�j� morts. Morts sans qu�ils aient la chance de caresser � nouveau leur fusil de chasse. Ceux-l� ne pardonneront jamais aux responsables de cette injustice. Y. Y. Sit-in des enseignants contractuels Apr�s un sit-in au mois de juillet puis un autre le 3 ao�t dernier, les enseignants contractuels exer�ant dans la r�gion de Lakhdaria, sont revenus � la charge mercredi dernier en observant un troisi�me sit-in de protestation devant le si�ge de la direction de l��ducation de Bouira. Sur place, les enseignants parlent d�une circulaire, �manant du minist�re de l�Education nationale et dat�e de 2003, stipulant que tous les contractuels qui travaillaient avant l�ann�e 2000/2001 ouvraient droit � l�int�gration. Et c�est en partie le but de leur sit-in de ce mercredi. Car d�apr�s eux, au niveau de la wilaya de Bouira, sur les 600 contractuels qui exercent au niveau des trois paliers de l��ducation, 160 enseignants sont touch�s par ladite circulaire. Et parmi ces 160, 110 ont un niveau de terminale et r�clament leur int�gration en tant qu�adjoints d��ducation et les 50 restants sont des universitaires et r�clament leur int�gration en leur qualit� d�enseignants. Par ailleurs, les pr�sents du sit-in r�clament aussi le paiement de leurs salaires impay�s depuis trois ans, ainsi que le paiement des cong�s annuels. Notons que pendant toute la matin�e de mercredi aucun responsable au niveau de la direction de l��ducation n��tait disponible pour les recevoir. Cependant, le directeur de l��ducation qui venait de sortir d�s la matin�e pour affaire, fut accost� � l�ext�rieur par les enseignants � qui il aurait promis de prendre en charge leur probl�me. Les choses sont rest�es l�, et les enseignants ont promis de revenir la semaine prochaine.