Depuis quelques jours, les membres du comit� du Croissant- Rouge alg�rien (CRA) de Boghni se sont mis sur le pied de guerre et leur local s�est transform� en fourmili�re. Objectif : pr�parer les actions de solidarit� organis�es, comme c�est de tradition chaque ann�e, � l�occasion du mois de Ramadhan qui d�bute au courant de cette semaine. C�est connu : ce mois de jeun, cens� rapprocher les musulmans de toutes conditions pour partager des moments de pi�t� est v�cu comme une v�ritable d�chirure sociale entre la richesse ostentatoire des uns et le d�nuement pitoyable des autres. Une mise � nu qui interpelle toute la soci�t� et qui, fort heureusement, trouve �cho aupr�s de certaines �mes charitables et autres organismes tel le CRA. Leurs interventions ne permettront pas, certes, d��radiquer la pauvret� dans laquelle sont plong�s des pans entiers de la population, mais apporteront quand m�me un petit confort moral et mat�riel consid�r� toujours comme le bienvenu par ces citoyens de petite condition. A Boghni, le comit� local du CRA entend �tre, cette ann�e encore, au rendez-vous en programmant nombre d�actions de solidarit� au profit des personnes et familles n�cessiteuses de la r�gion. C�est ainsi qu�il pr�voit l�ouverture d�un restaurant populaire au niveau de l��cole de gar�ons, au centre-ville, la distribution de couffins alimentaires pour les familles d�munies, la circoncision d�enfants � l�occasion du 27e jour du mois de car�me et la visite des patients hospitalis�s � Boghni. Un programme riche et ambitieux qui n�cessite un engagement sans faille de ses promoteurs mais aussi et surtout d��normes moyens mat�riels et financiers. M. Arbabe Abdelhamid, en sa qualit� de premier responsable du CRA de Boghni et pr�sident de la commission ad hoc charg�e de pr�parer et de g�rer l�op�ration, a d�ailleurs lanc�, � travers les colonnes de notre journal, un appel de solidarit� � l�intention des industriels, des bienfaiteurs et de toute �me charitable afin d�apporter leur contribution pour la r�ussite de cette op�ration. Il nous r�v�lera, � titre indicatif, que l�op�ration de l�ann�e 2004 a permis de servir 11.328 repas, 950 couffins et la circoncision de 40 enfants pour un co�t total de 142 millions de centimes environ. C�est dire ... Par ailleurs, notre interlocuteur nous apprendra que dans le cadre de ses actions courantes, le CRA de Boghni a fait b�n�ficier cinq enfants, d�un s�jour en colonie de vacances, cet �t�, � Skikda et distribu� une cinquantaine de trousseaux scolaires gr�ce � l�apport du comit� de wilaya et surtout des unit�s de fabrication d�articles scolaires de la da�ra. A.A.Y. BOUZEGUENE/GESTION DES ORDURES M�NAG�RES L�exemple de Taourirt Faute de sites appropri�s, et de toutes les r�gions d�Alg�rie, la Kabylie est celle qui p�tit le plus de la prolif�ration des d�charges publiques non contr�l�es, avec tous les risques que cela fait peser sur l�environnement et la sant�. Pis encore, au niveau de certains villages, il existe autant de d�charges que de maisons qui, de guerre lasse, se r�solvent � jeter leurs ordures dans le lopin de terre familial. Eveill� � ce probl�me, le village Taourirt a pris les devants en faisant l�acquisition, pour vingt-sept millions de centimes, de deux bennes de tracteur dont les ridelles ont �t� pr�alablement sur�lev�es et plac�es dans des sites am�nag�s en cons�quence dans les deux principaux quartiers du village, pour permettre aux m�nag�res de d�verser quotidiennement les ordures. Une fois pleines, elles sont tract�es et vid�es dans la d�charge municipale par un chauffeur priv� au prix de 15000 DA par mois. Cela co�te aux habitants la modique somme de 50 DA par foyer et par bimestre, laquelle est index�e � la facture d�eau, sachant qu�une partie du r�seau local d�AEP, propri�t� du village, est g�r�e par les citoyens eux-m�mes. R�sultat : le village retrouve aujourd�hui toute sa propret� et son hygi�ne et le hideux site qui recevait autrefois des tonnes d�ordures m�nag�res lesquelles d�gageaient des odeurs naus�abondes, car situ� au milieu des habitations, a �t� nettoy� de ses d�tritus. Un projet de jardin public y est d�ores et d�j� pr�vu pour redonner � la nature tous ces droits. L�initiative � mettre au compte du jeune comit� de village qui a �t� fra�chement install� selon l�un d�eux, m�rite d��tre m�dit�e.