La troupe Ferda de B�char accompagn�e de deux jeunes charmantes �tudiantes alg�roises au �d, et en pr�sence de l�homme au mandole blanc, Mohamed Rouane, s�est r�unie vendredi soir � la salle Ibn Zeydoun autour d�une chaleureuse Ga�da estampill�e Gnawi, Mlahen et Casbah Jazz. Sur sc�ne s�est dessin� � un nombreux public un savoureux m�lange de rythmes et de voix, et surtout d�instruments, car Ferda de B�char ne l�sine pas sur la diversit� : violon, bendir, �d, derbouka, guembri, tabor, karkabous� tout y est pour donner aux immortelles chansons de nos anc�tres un souffle nouveau sur des interpr�tations authentiques. Le premier Istikhbar a fait l�effet d�un philtre sur un public d�j� sous le charme d�une aussi prestigieuse s�lection d�artistes. Crescendo, la cadence s�acc�l�rait, les tapotements des mains se g�n�ralisaient, jusqu�� arriver � un rythme effr�n�. Tout le monde s�empressait en contrebas de la sc�ne pour danser avec un enthousiasme d�cha�n� et encore plus, lors de la derni�re chanson, Cheikh Ben Bouziane. Les deux voix f�minines ont rajout� aux interpr�tations de la troupe Sahraoui une s�duisante douceur, tant au chant qu�au jeu du �d, quant au mandole de Rouane, il s�est envol� sur un brillant solo ch�abi/jazzy inclassable et in�dit. Si ce n�est l��rudit des musiciens, ma�tres de l�improvisation, il aurait �t� inimaginable de flirter d�aussi pr�s avec le chef-d'�uvre musical, quand on sait que ce concert n�a �t� pr�par� que 24 heures � l�avance.