Le b�n�fice, pour les terroristes �cumant encore les maquis, des dispositions de cl�mence �nonc�es dans le texte de la charte pour la paix et la r�conciliation nationale ne court pas l��ternit�. Le pr�sident de la R�publique, qui pr�sidait lundi le premier Conseil des ministres post-r�f�rendum, a affirm�, en effet, que des d�lais y seront fix�s. �Nous esp�rons tous que ceux en faveur desquels ont �t� prises les mesures �nonc�es dans la charte en vue de consolider la paix sauront saisir cette main tendue par le peuple alg�rien, dans les limites des d�lais qui seront �nonc�s.� Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - Autrement dit, les dispositions de cl�mence contenues dans la charte pour la paix et la r�conciliation nationale seront assorties, dans les textes l�gislatifs et r�glementaires, d�une date de forclusion. Tout comme ce fut le cas, � l��vidence, pour la loi sur la concorde civile. Cette derni�re, promulgu�e en juillet 2000, expirait, pour rappel, le 13 janvier 2001. Le d�lai pour le repentir et le b�n�fice des dispositions de ladite loi �tait donc de six mois. Celui, nouveau, que l�Etat compte fixer pour le b�n�fice des mesures �nonc�es dans la charte sera-t-il de la m�me dur�e ? Nul, pour l�heure, n�est en mesure de le dire. Cependant, il ne se con�oit pas plus long. Importe. Ce qui l�est, en revanche, c�est ce qui va se produire, en termes d�attitude de l�Etat, une fois ce d�lai pass�. D�aucuns se rem�morent le d�cret pr�sidentiel portant gr�ce amnistiante promulgu� en janvier 2001 et qui, du coup, expurgeait la loi sur la concorde civile de toute sa substance. Faut-il aussi souligner que la gr�ce amnistiante avait surpris plus d�un, y compris de hauts responsables de l�Etat, puisqu�elle ne s�inscrivait pas en filigrane du discours pr�sidentiel, � l��poque. �Mais en m�me temps, je tiens � r�affirmer � la Nation la d�termination de l�Etat � poursuivre avec d�termination la lutte contre le terrorisme, � pr�server les vies et les biens des citoyens, et en d�finitive, � r�tablir la s�curit� partout � travers le territoire nationale�, affirmait lundi, devant le Conseil des ministres, le pr�sident Bouteflika. Ce qui donne � comprendre qu�� l�expiration des d�lais qui seront impartis pour le b�n�fice des dispositions de la charte, l�attitude de l�Etat sera un retour au tout s�curitaire. Le ton �tait le m�me du temps de la concorde civile. �a n�a pas emp�ch� la gr�ce amnistiante et, quatre ann�es plus tard, la charte pour la paix et la r�conciliation nationale. C�est dire que �la main est demeur�e tendue�. Cela rappel�, le pr�sident de la R�publique compte mettre de la c�l�rit� dans la mise en application de la charte. Il l�a affirm� en Conseil des ministres. �D�sormais, la charte pour la paix et la r�conciliation nationale incarne la volont� souveraine de la nation. D�s lors, conform�ment aux attributions que me conf�re la Constitution et au mandat que m�a confi� le peuple alg�rien � travers le r�f�rendum, je m�engage solennellement � veiller � la mise en �uvre de l�ensemble des dispositions consign�es dans la charte pour la paix et la r�conciliation nationale, et � veiller �galement � leur strict respect par chacun�, at- il affirm�, ajoutant �dans cet esprit, je veillerai afin que les institutions ex�cutives et l�gislatives du pays adoptent rapidement les textes l�gislatifs et r�glementaires requis par la mise en �uvre de la charte dans le strict respect de ce que le peuple a approuv� souverainement�. Le Conseil des ministres a �t� par ailleurs une occasion suppl�mentaire mais en plus solennelle pour le chef de l�Etat de demander pardon � l�ensemble des victimes de la trag�die nationale.