Faute d'agr�ment, le dernier-n� de la classe politique nationale, l'Union pour la d�mocratie et la r�publique (UDR), fera, assur�ment la mort dans l'�me, l'impasse sur les �lections locales pr�vues pour le 24 novembre prochain. La joute �lectorale dans la r�gion de Kabylie d�partagera donc essentiellement le Front des forces socialistes (FFS) et le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie (RCD). Comme de tradition. Mais dans la solidarit�, cette fois-ci. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La pr�tention d'un Front de lib�ration nationale (FLN), qui pr�sente des listes pour l'int�gralit� des communes de la wilaya de Tizi-Ouzou, ou d'un Rassemblement national d�mocratique (RND), qui, pour sa part, r�ve d'une perc�e gr�ce � un coup de pouce attendu des animateurs des arouch apprivois�s, n'est pas en effet � m�me de reconfigurer la carte �lectorale de la r�gion. A plus forte raison lorsque l'on prend acte de la solidarit� �lectorale annonc�e entre le RCD et le FFS. Du moins de la part du premier cit� envers le second. �Le RCD appellera � voter en faveur du FFS partout o� le RCD est absent�, a r�v�l�, hier, dans Le Courrier d'Alg�rie le pr�sident du bureau r�gional du parti de Sa�d Sadi � Tizi-Ouzou, Boussa�d Boudiaf. Une affirmation qui donne ainsi de la substance � la volont� de rapprochement entre les deux partis pr�n�e par le pr�sident du RCD. �En ce qui concerne le RCD, nous n'aurons de cesse de travailler � la meilleure convergence possible, il y va de l'int�r�t de la Kabylie et de l'Alg�rie, entre le RCD et le FFS�, a avou� Sa�d Sadi r�cemment dans les colonnes d' El Watan. Il reste � savoir si le parti de Hocine A�t Ahmed est dans la m�me disponibilit� � mettre du sien pour asseoir v�ritablement �la convergence� souhait�e par le RCD. Son premier secr�taire, Ali Laskri, qui s'est exprim� dimanche dans les colonnes de Libert�, ne s'est autoris� aucune affirmation � propos. Mais il n'en demeure que, s'agissant de la perception des enjeux de ces �lections locales partielles, le Front des forces socialistes en saisit les m�mes que ceux s�ri�s par le Rassemblement pour la culture et la d�mocratie. (�) ne surtout pas laisser le r�gime disposer du pouvoir local en Kabylie. Il veut faire de ces institutions l'instrument de d�sint�gration d'une r�gion qui a toujours anticip� les probl�mes et les solutions�, a averti Sa�d Sadi. (�) C'est une �lection � travers laquelle le pouvoir croit achever les forces d�mocratiques dans cette r�gion�, a nuanc� pour sa part Ali Laskri. Les deux partis, qui se rejoignent par ailleurs � lire le faible taux de participation au r�f�rendum sur la charte pour la paix et la r�conciliation nationale en Kabylie comme une adh�sion citoyenne au mot d'ordre de boycott, �mis par l'un et l'autre, plongent dans la comp�tition avec la ferme volont� de contrecarrer le r�gime dans sa tentative de disposer du pouvoir local. Corr�lativement, le RCD et le FFS poursuivent de d�barrasser d�finitivement la Kabylie de �fausse repr�sentation politique et sociale�, pour reprendre Laskri, le mouvement dit des �arouch�, en l'occurrence. Ce mouvement, qui en �tait v�ritablement un au moment des �v�nements du Printemps 2001, s'est �rod� au fil du temps. Du mouvement, il ne subsiste d�sormais aujourd'hui qu'une entit� d'anciens animateurs qui poursuivent de pr�tendre � une repr�sentation de la r�gion. Le non-suivi de la gr�ve g�n�rale � laquelle ils ont appel� pour la journ�e du 29 septembre dernier, jour du r�f�rendum, a r�v�l�, si besoin est, l'�tendue de cette usurpation de repr�sentation. Le Front des forces socialistes qualifie ce groupe d'anciens animateurs des �arouch� de �d�l�gu�s du pouvoir�. Et il n'est pas dans le faux. Preuve est qu'ils ne sont pas pr�s de revenir de leurs compromissions � de rompre le semblant de dialogue � malgr� la d�claration du pr�sident Bouteflika � propos de l'officialisation de la langue amazighe. Notamment ceux se r�clamant de la CADC de Tizi- Ouzou qui, au dernier conclave de Bouira, se sont montr�s effarouch�s rien qu'� l'id�e de devoir quitter le palais du Gouvernement. L'attitude de leurs camarades de la CICB les contrarie au plus haut point. D'autant qu'elle les pr�occupe et les occupe � un moment o�, dit-on, ils devaient se d�terminer par rapport aux �lections locales partielles. Mais peut-�tre que cela leur sauve la face quelque part. Car, dans la r�alit�, cela fait longtemps qu'ils se sont d�tach�s des populations de la r�gion. Et ces derni�res ont fait de m�me. Leur implication dans le miniscrutin prochain � travers un appui aux listes ind�pendantes ou � celles de partis politiques autres que le RCD et le FFS n'aura, � l'�vidence, nulle incidence sur l'�lection.