Algérie-UE: la révision de l'accord d'association sur une base gagnant-gagnant rééquilibrera les relations économiques entre les deux parties    Arkab s'entretient à Dar es Salam avec ses homologues sud-africain et tunisien    Mansouri reçoit l'envoyé spécial pour la région du Sahel au ministère norvégien des Affaires étrangères    Le ministre des Affaires religieuses reçoit l'Imam d'Al-Aqsa    Le Parlement algérien condamne avec "la plus grande fermeté" la résolution du Parlement européen    Début du retour de déplacés à Ghaza, ferme rejet des plans d'"expulsion" des Palestiniens de leur terre    Ligue 2 amateur: victoire du RC Arbaâ devant l'US Béchar Djedid (3-2)    Supercoupe d'Algérie 2024- MCA-CRB: réunion de coordination entre la FAF et les clubs qui animeront la finale du 8 février    La DGF célébrera la Journée mondiale des zones humides dimanche prochain à Bechar    Industrie pharmaceutique: inauguration à Alger d'une unité de production de médicaments anticancéreux    Ouled Djellal: le moudjahid Belkacem Zenouda n'est plus    Goudjil reçoit les rapports du groupe de travail chargé de l'examen des avant-projets de loi relatifs aux partis politiques et aux associations    Inauguration du Musée public national de Cherchell après la restauration de plusieurs de ses pièces archéologiques    Education nationale: des clarifications sur le contenu du statut particulier des fonctionnaires du secteur    Le président de la République reçoit le ministre tunisien des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l'étranger    Des vents forts sur plusieurs wilayas du pays à partir de mardi    Football/formation des entraîneurs: clôture du 3e module de la Licence CAF A    Cessez-le-feu à Ghaza: les Palestiniens commencent à retourner dans le nord de l'enclave    Deux avions militaires américains atterrissent avec des expulsés à bord    Entrée en phase de débit expérimental de la station Fouka 2 à Tipasa    Toute absence injustifiée sera sanctionnée    Baddari reçoit le président du Syndicat national des enseignants chercheurs hospitalo-universitaires    Algérie Poste lance un concours national de recrutement    L'attestation de revenu mensuel téléchargeable via une application mobile    En 17 ans, la France a payé 60 millions d'euros aux terroristes du Sahel    L'occupant marocain « pratique le terrorisme d'Etat »    Fédération algérienne du sport scolaire : Ali Merah élu nouveau président    Le CRB sur le podium, le CSC s'éloigne    Ligue 1 (réserve) : le début de la phase retour fixé au lundi 10 février    Deux rencontres consultatives pour enrichir l'avant-projet de la loi organique relative aux associations    Large participation aux réunions consultatives consacrées à l'avant-projet de la loi organique sur les associations    « Réglementer les discours haineux en ligne n'est pas de la censure »    Dans la maison-musée de Jane Austen à Chawton    Soirée jazz avec le groupe « Aurora Nealand et Inquiry Quintet »    Une caméra voyage au cœur des reliures du Moyen-Âge    Le bon accueil des citoyens ''est un devoir et un engagement''        L'Algérie happée par le maelström malien    Un jour ou l'autre.    En Algérie, la Cour constitutionnelle double, sans convaincre, le nombre de votants à la présidentielle    Algérie : l'inquiétant fossé entre le régime et la population    Tunisie. Une élection sans opposition pour Kaïs Saïed    BOUSBAA بوصبع : VICTIME OU COUPABLE ?    Des casernes au parlement : Naviguer les difficiles chemins de la gouvernance civile en Algérie    Les larmes de Imane    Algérie assoiffée : Une nation riche en pétrole, perdue dans le désert de ses priorités    Prise de Position : Solidarité avec l'entraîneur Belmadi malgré l'échec    Suite à la rumeur faisant état de 5 décès pour manque d'oxygène: L'EHU dément et installe une cellule de crise    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



MEDIA
LE PRIVE FAIT SA T�L� AU MAGHREB-ETAT DES LIEUX II. Tunisie : Hannibal, le parcours du combattant Par Ma�mar FARAH [email protected]
Publié dans Le Soir d'Algérie le 13 - 10 - 2005

Aux derni�res nouvelles, la r�cente et unique cha�ne de t�l�vision priv�e tunisienne se porterait plut�t mal. Hannibal TV, lanc�e en grande pompe le 13 f�vrier 2005, �tait la premi�re cha�ne ind�pendante � voir le jour en Tunisie.
Lors d�une analyse effectu�e au mois de mai, Hannibal TV (Arabsat et Nilesat) ne r�coltait que 5,4% d�audience, devanc�e par la cha�ne publique TV7 (40,6%) et Rotana Cin�ma (13,9%). Au mois d�avril, l�audience de Hannibal �tait de 2,7%. Les responsables de cette cha�ne trouvent que les chiffres de ces sondages sont trop �volatiles� et c�est pourquoi ils annoncent une nouvelle analyse qui doit �tre effectu�e par le sp�cialiste de la mesure d�audience TV : m�diam�trie. Pourquoi cette cha�ne, promise � un bel avenir, conna�t-elle autant de rat�s � son lancement ? En fait, les mauvais scores de l�audience ne sont pas les seules difficult�s d�Hannibal TV qui serait agit�e par de nombreux probl�mes qui, en s�accumulant, risquent de menacer la survie de l�entreprise. Selon des articles de presse, la cha�ne a tendance � changer trop fr�quemment son personnel et l�on signale qu�une grande partie de l�effectif initial aurait �t� licenci�e. D�autre part, ces m�mes sources font �tat de difficult�s financi�res qui se traduisent par des probl�mes de paiement ou �la remise en cause d'accords pris par la cha�ne�. Le promoteur de la cha�ne, Larbi Nasra, est attaqu� de toutes parts et il faut dire qu�il a plus de d�tracteurs que d�amis. Ses ennemis se font de plus en plus, comme si cette premi�re perc�e dans la muraille de l�audiovisuel public avait cr�� une esp�ce d�alliance sacr�e. Il est vrai que beaucoup d�int�r�ts sont en jeu� R�cemment, M. Larbi Nasra se plaignait des �obstacles qui lui sont dress�s, quotidiennement, et qui l'emp�chent de mener � bien sa t�che d'information�. A titre d�exemple, le responsable de la cha�ne Hannibal TV a accus� la FTF (F�d�ration tunisienne de football) d�interdire � ses reporters de prendre des images dans les vestiaires et sur la main courante des stades. En fait, ces mesures coercitives apparaissent comme un moyen de r�duire l�impact des �missions sportives de Hannibal TV qui ont vol� la vedette � la cha�ne publique. D�ailleurs, ces difficult�s ont �t� d�nonc�es par des organisations professionnelles et syndicales qui les consid�rent comme une atteinte � la libert� d�expression.
Un ton conventionnel
Mais un regard critique sur la programmation livrera d�autres cl�s pour comprendre ce mauvais d�part. Tr�s attendue par les Tunisiens qui esp�raient y voir autre chose que ce qu�ils ont l�habitude de voir sur Tunis 7, ils ont �t� fortement d��us par le ton conventionnel d�Hannibal TV qui cherche visiblement � ne pas trop se d�marquer du discours dominant afin de ne pas avoir de probl�mes de ce c�t�-l�. Les deux �missions qui �chappent � ce sombre tableau sont un programme sportif et un talk show. Et puis, il y a le nerf de la guerre. Et l�, �a ne suit pas. Evidemment, en lan�ant une cha�ne t�l�, on ne s�attend pas � engranger tout de suite des recettes publicitaires qui permettraient d��quilibrer les finances. C�est connu : un tel projet met g�n�ralement trois � cinq ann�es avant de conna�tre l�embellie financi�re. Nous l�avons vu en Europe o� s�est cr�� un nombre impressionnant de cha�nes qui ont trouv� peu � peu leur chemin. Mais la comparaison est tout � fait impossible � faire puisque les recettes publicitaires restent marginales au Maghreb et elles vont essentiellement au secteur public qui domine presque totalement le paysage audiovisuel maghr�bin. Une cha�ne satellitaire est un gouffre financier. Outre les charges traditionnelles li�es � l�activit� t�l�visuelle, il faut ajouter des sommes importantes pour la location des transpondeurs satellite. C�est pourquoi, l�ouverture du champ audiovisuel tunisien, salu�e par tous les hommes politiques et les observateurs, n�est pas le s�same qui va permettre du jour au lendemain l��closion de nombreuses cha�nes priv�es. Des mesures d�accompagnement et d�aide sont n�cessaires. Et parmi celles-ci, un soutien actif et cons�quent pour permettre � ces cha�nes � du moins celles se pr�sentant sous une forme g�n�raliste � d��mettre sur le hertzien leur donnerait plus de chances de percer et d�attirer les recettes publicitaires sans lesquelles il serait vain de croire dans le succ�s de tels projets. On sait que la publicit� est l�unique moyen de financement de ces cha�nes et le satellite n�est pas en mesure d�offrir un taux de p�n�tration global, seul en mesure de convaincre les annonceurs. L�autre moyen de s�assurer des ressources financi�res est le cryptage. Mais le piratage est tel dans nos contr�es qu�une entreprise de ce genre serait vraiment hasardeuse. Les exp�riences pr�c�dentes ont de quoi �chauder les promoteurs les plus audacieux. En Tunisie, Canal Horizons �mettait sur le r�seau hertzien et avait r�ussi en peu de temps � attirer un nombre important d�abonn�s. A l��poque, on ne comprenait pas tr�s bien comment cette filiale de Canal + avait r�ussi � s�implanter comme une cha�ne pratiquement nationale alors que la loi sur la lib�ralisation du secteur audiovisuel n�avait pas encore vu le jour ! Mais, passons. Canal Horizons sera tu�e par le piratage. En Tunisie et au Maroc aussi o� le d�funt Serge Adda lui pr�voyait pourtant un avenir radieux.
Un pays pr�curseur
En fait, le secteur audiovisuel a connu par le pass� des mutations importantes qui se sont traduites par l�implantation de cha�nes �trang�res dans le cadre de la coop�ration avec des pays europ�ens et la particularit� venait du fait que ces cha�nes utilisaient le r�seau hertzien national avec des d�bordements qui faisaient la joie des Alg�riens et des Libyens qui n�avaient pas encore le plaisir de recevoir les images satellite. Outre la RAI qui diffusait les programmes de sa premi�re cha�ne en VHF, la Tunisie avait permis � Antenne 2, puis � France 2 d��mettre en UHF sur l�ensemble du territoire tunisien, en utilisant des r��metteurs install�s par la France dans le cadre d�une coop�ration culturelle encourag�e par le d�funt pr�sident Bourguiba. La Tunisie aura donc �t�, d�s les ann�es soixante-dix, le premier pays du Maghreb � s�ouvrir sur l�audiovisuel europ�en d�une mani�re officielle, sans attendre l�arriv�e du satellite et de ses images �impos�es� par le ciel. Cette politique a permis de former toute une g�n�ration � la culture audiovisuelle. L�apprentissage des langues italienne et fran�aise n��tait pas le moindre des avantages d�une telle formule. Et cela ne co�tait pas un sou � l�Etat tunisien qui, dans cette affaire, n�a pas r�agi comme aurait pu le faire n�importe quel pouvoir autoritaire. En effet, qui dit arriv�e d�images venues d�ailleurs, dit diminution de l�impact de la cha�ne publique nationale qui est g�n�ralement consid�r�e dans nos pays comme un appareil de propagande. Il faut reconna�tre au pouvoir tunisien de l��poque le m�rite d�avoir ouvert une fen�tre sur un monde ext�rieur souvent jug� comme subversif, � une �poque o� il �tait tr�s facile de s�enfermer chez soi comme le faisaient d�ailleurs la majorit� des pays du Tiers-Monde. Toutes ces consid�rations ont fait que l�on attendait beaucoup de la premi�re cha�ne priv�e tunisienne qui porte le nom d�un h�ros que nous nous partageons et qui a marqu� de son empreinte l�histoire de l�Afrique du Nord et de l�Europe du Sud : Hannibal.
Il n�est jamais trop tard pour bien faire
Cette culture t�l�visuelle qui a donn� de si probants r�sultats au niveau de la cha�ne publique o� l�on s�active, depuis un peu plus de trois d�cennies, � innover et � chercher la perfection en prenant ce qu�il y a de meilleur chez les autres en l�adaptant � la r�alit� tunisienne ; cette culture t�l�visuelle appr�ci�e qui s�affirme d�une mani�re �clatante aujourd�hui encore dans des productions haut de gamme empreintes de professionnalisme et d�audace, laissait pr�sager un d�part tonitruant d�Hannibal TV qui porte les espoirs de la t�l�vision priv�e maghr�bine en gestation au Maroc et en projet en Alg�rie (en attendant que les pouvoirs publics suivent la voie des Tunisiens et des Marocains). Dommage que ce projet n�ait pas suivi la trajectoire que nous lui souhaitions tous et ses faux-pas, s�ils font la joie de quelques avantag�s qui ont peur de perdre leurs privil�ges, nous laissent un arri�re-go�t d�amertume. Mais il n�est jamais trop tard pour bien faire et c�est aux autorit�s tunisiennes qu�il appartient de r�agir pour sauver le projet en l�int�grant dans leurs grandes campagnes nationales comme un acteur av�r� du paysage audiovisuel en gestation. Un b�b� ne peut marcher tout seul : ses premiers pas sont toujours soutenus par les parents. Alors�
FIN
NDLR : ces deux articles ont �t� publi�s dans la revue parisienne T�l� Satellite, �ditions des mois de juillet et septembre 2005.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.