Alors que le 7 juillet, le proc�s de l�affaire dite �Sari� de la r�sidence d�Etat, Club-des-Pins a �t� renvoy�e pour cause de retrait de la victime de l�audience, celui de mercredi dernier, a eu lieu sans discontinuit� jusqu�� jeudi matin � 2h10. Le verdict n�est tomb� qu�� 5h30. Ainsi, le tribunal criminel pr�s la cour de Blida a prononc� les peines de r�clusion de quatre ans de prison pour Melzi Ahmed dit Amine, 18 mois de prison ferme pour Rezar Chakib, Tayri Fethi et Takia Taha et un an pour Boughazi Ahmed-Amine. El Mokri Fettouma a �t� relax�e. Par contre, la peine de mort prononc�e par contumace lors de la premi�re audience contre Zabour Sofiane, Mokhtari Hakim et un autre individu dit El- Harrachi, qui sont en fuite, a �t� maintenue. Les pr�venus ont �t� jug�s pour les chefs d�inculpation d�association de groupe de malfaiteurs, enl�vement, s�questration, torture, tentative d�homicide volontaire avec pr�m�ditation et guet-apens, tentative de viol qualifi�. L�affaire remonte, rappelons-le, au 8 d�cembre 2004 lorsque Sari El Mehdi sera �enlev� � 18h15 de son domicile par Melzi Ahmed. A bord d�un v�hicule de marque Audi, il sera emmen� � la villa appartenant � Zabour Sofiane et situ�e dans la r�sidence d�Etat de Moretti. C�est dans cette villa que Sari subira les tortures et une d�fenestration. Le croyant mort, ses ravisseurs vont le jeter dans une d�charge publique � Dely-Ibrahim. Entendus, les accus�s tenteront de se disculper. Les pistes d�terminant le mobile de l�enl�vement seront embrouill�es et le tribunal n�arrivera pas � conna�tre les vrais raisons ayant motiv� l�acte. S�agit-il d�une affaire de c�ur ou d�argent ? Aucune r�v�lation en ce sens n�a �t� donn�e ni par la victime ni par les mis en cause. Le repr�sentant du minist�re public, dans son r�quisitoire, qualifiera cette affaire de tr�s grave et requit les peines de 6 ans de prison ferme pour Melzi et 5 ans pour les autres. La d�fense assur�e par des avocats de renom � l�image de Ksentini, les b�tonniers Bouamama et Brahimi, Bekkat, A�t Larbi, Boudjakdji pour ne citer que ceux-l�, tenteront de r�duire l�affaire � sa plus simple expression arguant que c�est la presse qui l�a surdimensionn�e en lui donnant une importance plus qu�elle ne le m�rite. �Si cette affaire s��tait d�roul�e � Boukadir, elle aurait pris un tournant tout autre et ne saurait d�passer la qualification de coups et blessures volontaires pour qu�elle soit jug�e tout simplement dans un tribunal correctionnel�, pr�cisera dans sa plaidoirie Me Brahimi. Pour Me A�t Larbi : �Les pr�venus sont des victimes d�un sc�nario mont� de toutes pi�ces par Zabour Sofiane, car le p�re de Melzi est une personnalit� tr�s jalous�e. On voulait attenter � sa personne par le biais de son fils�. Parlant de mise en sc�ne et de manipulation tout en insistant sur l�absence du mobile du crime, les avocats appuyaient sur la pr�somption d�innocence reconnaissant uniquement le d�lit de la non-d�nonciation des faits par leurs clients. �Jugez-les pour ce motif uniquement�, insisteront les avocats. �Les v�ritables coupables sont Zabour et ses deux acolytes, nos clients n�ont rien � voir dans cette affaire. La preuve, ils n�ont pas fui�, tonnaient encore les d�fenseurs dans leur plaidoirie. La pr�sidente du tribunal, apr�s avoir fait cas des interventions des avocats, se retira pour d�lib�rer. Trois heures et demie apr�s, elle revient pour prononcer le verdict.