Le procès jugé en première instance par le tribunal criminel de Annaba en avril 2002, devait être réexaminé hier devant cette même juridiction après que la Cour suprême eut décidé de son enrôlement. Enrôlé, hier dans la matinée devant le tribunal criminel, près la cour de Annaba, le procès en cassation de Barhous Mohamed, alias Hadj Bettou, et de 7 de ses coïnculpés dans une affaire de dilapidation de biens publics, de détournement de fonds, de contrebande et de faux et usage de faux, a finalement été reporté à une date non encore fixée. L'audience d'hier, à laquelle n'ont répondu que six accusés, les deux autres étant en fuite comme le précisera le président du tribunal criminel, n'aura pas drainé la foule malgré le retentissement exceptionnel de cette affaire en son temps autant à Annaba en 2002, qu'à Tamanrasset où elle avait été jugée en 1995. La salle n'était composée que des seuls avocats de la défense commis pour la plupart sur place à Annaba et des représentants de la presse écrite et de la radio locale. Fondant sa décision de report sur l'absence des accusés cités, le tribunal criminel s'est limité à l'appel de Hadj Bettou ainsi que de Dridi Lahcène et des autres coïnculpés pour l'identification d'usage, avant de se retirer pour délibérer sur la décision à prendre, alors que l'audience n'était entamée qu'à 11h30. Pour rappel, il est utile d'indiquer que l'affaire dite Hadj Bettou a connu sa genèse en 1993 dans le cadre d'une vaste opération de lutte contre la corruption entamée à l'époque et que les premiers trois procès qui se sont déroulés à Tamanrasset, lieu de résidence du principal accusé, s'étaient soldés par la condamnation de celui-ci à des peines allant de 18 mois à la réclusion à perpétuité. Après cassation des jugements criminels de Tamanrasset, l'affaire avait été renvoyée devant le tribunal de Annaba où les juges s'étaient prononcés pour l'acquittement pur et simple de Barhous Mohamed, ainsi que de quatre autres inculpés, et la condamnation à respectivement 10, 9 et 7 ans de prison ferme de Dridi Lahcène, Benmessaoud Mohamed et Belouar Slimane. Tous les concernés dans cette affaire sont actuellement en liberté ou en fuite, sauf le nommé Dridi L. qui vient de purger sa peine. A. ALLIA