Entre Lounis A�t Menguelet et son public rena�t une grande histoire d�amour. Les trois concerts d�affil�e sonnent comme une apoth�ose. Dans une salle archicomble, qui ne r�pond malheureusement plus aux normes des spectacles comme ceux que vient d�animer A�t Menguelet, Lounis la joue facilement sage, ambianceur, nostalgique, pote aussi. Fait nouveau, le concert de la Maison de la culture de Tizi-Ouzou a montr� un A�t Menguelet de plus en plus proche de son public �cosmopolite�. Il y avait de tout, de tout �ge et de toute couche sociale. Il leur offrait aussi des instants romantiques avec � la cl� des tubes des ann�es 1970 que l�auteur de la c�l�bre Louiza, tant r�clam�e d�ailleurs, n�a, de m�moire, jamais interpr�t� sur sc�ne. Le public qui s�est soudainement retrouv� dans les ann�es Seventies a beaucoup voyag� � travers l�espace dans un d�cor cathartique. L�a�de les a vite compris. Il leur a offert pour la premi�re fois sur sc�ne Tafat n�ddounit-iw, Ighef yetrun, Anfiyi kan ou encore Gget iyi. En deux trois mouvements, il a eu vite fait de r�chauffer la grande salle. C�t� musical, A�t Menguelet veut aussi imposer sa patte, unique dans l�univers de la chanson kabyle. Ses rythmes nostalgiques et sensuelles sont bien cadr�s par Djaffar, son fils, Salem Kerrouche, Rabah Tecilia ou encore l�extravagant Sa�d Ghezli, b�te de sc�ne avec son bendir. En deux heures et demie de concert, A�t Menguelet, qui a failli �p�ter� un plomb lorsque, entre son r�pertoire et la sono, rien ou presque ne colle pour donner une touche encore maximale � son concert � un d�tail que la direction de la Maison de la culture devra vite combler � a termin� sa soir�e comme il l�avait entam�. Pench� sur sa guitare, le regard lointain et la voix chaude et naturellement chantante.