La session de l'APW qui s'est tenue mardi et mercredi �tait int�ressante � plus d'un titre, le boycott de la s�ance par la plupart des journalistes locaux au �bonheur� des �lus et de l'administration, la r�action �tardive� sur l'incident du terminal et la pr�sentation des trois dossiers relatifs � l'�valuation des rentr�es scolaire, universitaire et professionnelle, en sont des indices r�v�lateurs. Concernant le premier fait, les journalistes n��taient pas concern�s par la distribution des documents relatifs � l'�valuation des trois rentr�es, de l'expos� des mesures prises par les autorit�s locales � l'issue de l'explosion des deux bacs et d'un deuxi�me relatif aux batteries de recommandations �mises par les �lus au sujet de nombreux projets (l'h�pital des 240 lits, inscriptions de services sp�cialis�s dans le traitement de l'asthme, la tuberculose, le cancer et les br�lures, le march� de gros des fruits et l�gumes et le suivi et contr�le du programme des concessions agricoles). Dans un �lan de solidarit�, quitter la s�ance fut l'option la plus appropri�e, selon la corporation. �C'est du m�pris, l'institution veut �tre m�diatis�e sans qu'elle nous donne les outils pour le faire. Comment pourrais- je travailler alors que je ne poss�de aucun document int�ressant ?� s'indigne un confr�re d'un journal arabophone. �Tout le monde a re�u les documents, et nous, qui sommes cens�s informer l'opinion publique, on n'en a pas, bizarre !� se lamente un autre confr�re. Pour le chef de cabinet de l'APW, �quant aux propos, la presse exag�re, elle sait bien que ces documents sont distribu�s par l'administration et cette derni�re nous en donne un nombre limit� ciblant les �lus de l'APW et des deux chambres, et les directeurs de l'ex�cutif. Par contre, les rapports �labor�s par l'APW ont �t� toujours distribu�s normalement�. A ce sujet, �un repr�sentant de l'administration nous dira : �On ne donne que le nombre de documents demand� par l'APW � ses invit�s.� Gageons qu�� l�avenir, l'administration et l'APW s'entendront sur ce point d'apparence futile, pour l'int�r�t g�n�ral et non celui de presse ! Au sujet de l'explosion survenue le 3 octobre, faisant 2 morts, 8 bless�s, 6 milliards de dinars de d�g�ts, le d�gagement de leurs fonctions de 6 responsables du terminal, et l'�viction de 2 P-DG de l'EGZIK et la SOMIK, les �lus ont exprim� leur crainte au sujet de la r�p�tition des catastrophes qui surviennent � Skikda et les cons�quences qu'elles peuvent g�n�rer sur les plans humain et mat�riel. Le mode de communication sib�rien pr�n� par les instances comp�tentes, le d�ficit en termes d'action de sensibilisation et d'information des populations, l'absence des comit�s de quartier pouvant temp�rer les ardeurs et stopper l'�lan destructeur des citoyens en col�re, l'in�luctabilit� d'�vacuer les habitations voisines de la zone industrielle, la faible coordination entre les services concern�s en vue de bien ma�triser la catastrophe, sont autant de tares relev�es par les �lus. Une �lue, poussant le bouchon un peu loin, d�clare : �Sonatrach fait le bonheur du pays, mais le malheur des Skikdis n�est pas pris en consid�ration.� Un autre �lu s'est indign� quant aux propos tenus par Chakib Khelil selon lesquels les ��meutes� survenues � Hamrouche-Hamoudi sont une manipulation foment�e par des partis politiques. �Ce que dit le ministre est inconcevable, ce sont des propos irresponsables.� M. Boukezoula, un repr�sentant de la plate-forme p�trochimique, a tenu, comme il nous a habitu�s, des propos r�confortants. �Je l'ai dit � maintes reprises notamment dans cette salle, il n�y a pas de danger d'explosion sur un rayon de 40 km, sauf dans le cas de la fuite de produits chimiques, et puisque le projet du chlore/soude en a annihil� le recours, ce risque est � �carter. A titre d'information, je fais partie d'une commission d'audit global avec le concours d'experts �trangers dont la mission est l'�valuation p�riodique des sites class�s dangereux, qui sera sanctionn�e par des plans d'actions de redressement ou d'am�lioration. On est �galement bien lotis, en mati�re d'explosions car sur 50 000 chargements terminal on n'en a enregistr� qu'une seule, et c'est une bonne performance. En plus, nous avons ma�tris� � la base une dizaine de petits incidents.� Et d'encha�ner sur un ton rassurant : �Sachez aussi qu'une explosion � Harrouch d'un camion transportant du gaz butane fera plus de d�g�ts que celle provenant de la zone industrielle.� L'int�ressant d�bat sur l'explosion, la s�curit� des sites p�troliers, la contigu�t� des habitations avec la zone industrielle� aurait �t� �largi � d'autres instances, mouvements syndical et associatif, experts, chercheurs, universitaires et ce, � travers l'organisation d'une journ�e d'�tude aux fins de mieux cerner les contours d'un probl�me �pineux. �'aurait �t� mieux qu'une simple assembl�e ordinaire de l'APW. Les autres sujets d�battus, relatifs aux trois rentr�es pr�cit�es ainsi qu'� la r�ponse donn�e aux anciennes recommandations des �lus, seront rapport�s dans nos prochaines �ditions.