Ce n�est pas sans un pincement de c�ur que l�on assiste ces derniers jours � un marasme qui empoisonne la vie syndicale � Sa�da. En effet, le �parfum� du prochain congr�s national de l�UGTA serait, dit-on, � l�origine de ce pourrissement syndical qui, en interf�rant, a fini par paralyser toute action susceptible d�assainir la situation qui pr�vaut dans le milieu du mouvement ouvrier et qui est pr�judiciable � bon nombre de travailleurs. Cette agitation syndicale men�e par quelques membres de la CEW de l�Union de wilaya de Sa�da s�explique par le fait que l�appartenance politique � diff�rents courants � les partis � am�ne certains d�l�gu�s syndicalistes activant � la base � pousser les troupes locales de l�Union de wilaya UGTA de Sa�da � �l�insurrection� et en m�me temps emp�cher un pr�congr�s de wilaya susceptible d�enclencher un mouvement de r�novation et de d�mocratisation dont les effets, cette fois-ci d�passent largement les limites de l�UGTA. La v�rit� c�est que le syndicalisme au niveau de Sa�da est rest� immobile dans une ville qui a beaucoup chang�. Tout le monde se souvient en effet de la puissante vague de d�mocratisation impos�e par les travailleurs, quelques mois avant le fameux 5 octobre. Malheureusement aujourd�hui on dresse l�UGTA contre l�UGTA� nous confie un vieux routier du syndicalisme. Et c�est cette d�sillusion qui, � travers un communiqu� dat� du mois de mars 2002, refait surface aujourd�hui dans lequel 12 membres de l�ex�cutif de l�Union de wilaya expliquent que le syndicalisme � Sa�da �prouve de plus en plus de difficult�s � susciter l�adh�sion des travailleurs et surtout la tentation politique de certains cadres de l�UGTA qui a �t� elle aussi une des causes du d�clin du mouvement syndical qui donne d�j� des signes d�effondrement. En somme, un climat malsain s�instaure o� chacun tire � hue et � dia avec au bout du chemin cette tristesse syndicale qui se lit sur les visages de quelques syndicalistes rencontr�s ce samedi dernier au niveau de leur si�ge, nous ont inform�s qu�ils rejettent ce �communiqu� fant�me�. Car toujours selon eux, il n�est que l��uvre d�un groupe de pseudo-syndicalistes qui se sont infiltr�s par �effraction� dans les rangs de l�UGTA et qui, aujourd�hui flottent dans ces nippes un peu trop grandes de leurs anc�tres. Ceux-l� n�ont pas compris qu�en d�mocratie syndicale, on ne peut admettre d�erreurs qu�� la proportion de ce qu�on repr�sente. Nous ne sommes plus en 1952 � l��poque de Ridgway la peste, nous confie M. Rebahi, responsable local de l�UGTA de Sa�da. Entre les princes du syndicat et les girouettes syndicalistes de la ville, un seul antagoniste propre et valable : la masse ouvri�re.