Le patron de la Centrale syndicale a aussi émis le souhait de voir la résolution de la promotion de la femme adoptée au sein de l'Ugta. «La présence de la femme sortira l'Ugta de sa léthargie, en lui ramenant également une bouffée d'oxygène», a estimé hier le patron de la Centrale syndicale en mettant en évidence d'entrée qu'il est attendu une représentation massive des femmes syndicalistes lors du prochain congrès de l'Ugta annoncé pour 2007. «Le 11e congrès de l'Ugta sera pour les femmes syndicalistes un tournant décisif dans la mesure où il est attendu une représentation d'au moins un tiers (1/3) des congressistes», a en effet précisé M.Sidi Saïd lors de son intervention à l'issue de la rencontre qui s'est tenue hier à Alger et animée conjointement par les responsables de l'Ugta et ceux de la Confédération générale des travailleurs-Force ouvrière (CGT-FO-France). Ces deux entités syndicales ont décidé d'un commun accord d'unifier leurs efforts en matière d'éducation ouvrière en élargissant leur cadre relationnel aux femmes syndicalistes. A l'issue de ce rendez-vous, le secrétaire général de l'Ugta a solennellement sollicité les femmes syndicalistes à «défoncer les portes fermées et à refuser de se laisser intimider». Tout en exprimant son souhait ayant trait à l'adoption d'une résolution sur la promotion de la femme travailleuse au sein de l'Ugta, le patron de la Centrale syndicale a aussi déploré le fait que sur les 181 membres de la Commission exécutive nationale de l'Ugta (CEN), il n'y ait qu'une seule représentante de la gent féminine. De ce fait, il a donc appelé au renforcement de la présence de la femme au sein de cette commission pour atteindre au moins le nombre de 10 représentantes. M.Sidi Saïd s'est longuement attardé en outre sur le principe, selon lui avéré, de l'égalité des sexes en Algérie. En ce sens, l'orateur a considéré que la période où la femme a été marginalisée est désormais «une époque révolue», dira-t-il en s'appuyant sur le chiffre de 140.000 femmes syndicalistes et 6000 élues. D'autre part, et de l'avis de ses initiateurs, l'objectif de la rencontre tenue hier entre l'Ugta et la CGT-CFO-France n'est autre que celui portant sur «l'échange d'idées et d'expériences en vue de solutionner les problèmes que rencontre la femme dans le milieu du travail». Dans ce même ordre d'idées, M.Jean-Claude Mailly a cité l'exemple de la difficulté de la femme française à accéder à un poste de responsabilité, indiquant, par ailleurs, que l'écart des salaires entre les deux sexes est de l'ordre de 20%. L'hôte de l'Ugta, M.Jean-Claude Mailly, a aussi considéré que les problèmes rencontrés par la femme travailleuse syndicaliste algérienne sont presque identiques à ceux des Françaises, et ce avant d'ajouter que la CGT-FO examine actuellement la situation qui prévaut sur le terrain en se basant sur trois vecteurs. Il s'agit de la formation syndicale de la femme, le problème d'infrastructures et le cumul des mandats.