Par Salim Ines La d�faite humiliante essuy�e � Annaba contre le Gabon avait suscit� alors un toll� unanime, que ce soit de la part des m�dias, surtout lourds, ou l�opinion publique avec tous ses fragments. Les revers d�Ath�nes ont confirm� le marasme profond dans lequel le sport venait de s�engouffrer. D�autres rendez-vous mondiaux, mais aussi continentaux et r�gionaux ont ent�rin� ce d�clin. L�Alg�rie ne gagne �plus et se distingue de moins en moins. Dans la plan�te du football, rien ne va plus. Les poussins, les minimes, les cadets, les moins de 17 ans et surtout les seniors partent et reviennent bredouilles. Ceux qui avaient la charge de pr�sider aux destin�es du sport roi ; ceux-l� qui �taient port�s sur une liste � des d�sign�s du ministre �, ceux qui aujourd�hui contestent ce mode et l�assimilent � de � l�ing�rence �. Et pourtant � l��poque, Kezzal Omar alors pr�sident de la FAF s�est vu �jecter de son fauteuil pr�sidentiel par la volont� des pouvoirs publics, sans pour autant susciter chez les d�fenseurs des libert�s individuelles, un cas de conscience. Aucune voix olympienne ne s�est exprim�e pour protester contre cette violation des r�gles et us d�mocratiques. Pis, on s�est empress� d�applaudir le nouvel homme fort du palais de Dely Ibrahim. Tout le monde, presse y compris, s�enorgueillissait d��tre des siens. En 1997, mais avant, en 1996, les postulants savaient qu�une limitation de mandat �tait pr�vue. Le quota du ministre aussi�Cela ne les a pas emp�ch�s d�y postuler. Qu�est-ce qui a chang� depuis ? Rien. Les �checs se succ�dent et ceux qui les accumulent sont �immobiles�. Ils ne bougent� pas ! Et quand ils bougent, c�est pour faire de l�agitation revendicative, tout en brandissant �la vierge sacr�e : FIFA�. Un autre fait relevant de l�ironie burlesque particularise, quand m�me, la lev�e de boucliers v�cue depuis l�annonce de la signature de ce texte gouvernemental sur les f�d�rations, c�est cette ignorance manifeste de la teneur du d�cret. La preuve : de fausses r�f�rences (04-10) ont �t� attribu�es � un d�cret non encore publi� et assur�ment non encore lu, dans sa globalit�, par les commentateurs de diff�rents horizons� Franchement, si on confond entre loi et d�cret et si l�amalgame et la manipulation s��rigent en doctrine ventrale, point de salut pour la pauvre humanit� que nous� sommes. Un principe �a vous accompagne� toute la vie. Les positions adopt�es �galement. Entre le d�sign� devenu pr�sident hier et ceux qu�on va d�signer prochainement sortira, encore et probablement, le prochain pr�sident �fafien�, y a-t-il vraiment une diff�rence ? Certainement� non. L�unique distinction qui doit d�partager les uns des autres est l�acceptation de l�alternance�Oui, accepter de c�der sa place et permettre � autrui d�y acc�der pacifiquement et sans heurts. C�est d�accepter de renoncer aux privil�ges de la fonction momentan�e. En fait, c�est toute une culture que apparemment �certains ne l�ont pas. Tout comme les aspirances du pays en mati�re de d�mocratie, de prosp�rit� et de modernit� et surtout de l�alternance du pouvoir, le mouvement sportif national, �cole par excellence du nationalisme, devrait en donner l�exemple, n�est ce pas ? L�alternance est un imp�ratif et tout autre conception n�est qu�alibi circonstanciel pour sauvegarder� des int�r�ts et basta ! Abraham Lincoln, le seizi�me pr�sident des �tats-Unis, disait : �On peut tromper tout le monde une partie du temps, on peut tromper une partie du monde tout le temps, mais pas tout le monde tout le temps�.