Les Rossoneri relancent le calcio Le Milan AC a relanc� le Championnat d'Italie de football gr�ce � sa victoire sans appel 3 � 1 contre la Juventus Turin lors du sommet de la 10e journ�e disput� samedi. La Juve, sur une s�rie de neuf victoires cons�cutives, subit ainsi sa premi�re d�faite de la saison en Championnat, la 2e toutes comp�titions confondues apr�s son revers en Ligue des champions � Munich face au Bayern. Les Turinois conservent leur fauteuil de leader mais voient d�sormais l'ombre du Milan AC se profiler dans leur sillage, � 2 points seulement. Cette rencontre marquait le retour de blessure de l'international fran�ais Patrick Vieira, align� d'entr�e de jeu. Vieira, victime d'une pubalgie, n'avait plus jou� depuis le France- Chypre (4-0) du 12 octobre � Paris. Le Milan signe ainsi son septi�me succ�s d'affil�e. Les Nerazzuri, qui restaient sur deux victoires difficiles face � Palerme (2-1) et Empoli (3-1), sont apparus transform�s, produisant une forte impression par le volume et la vitesse de son jeu. S'appuyant sur un milieu de terrain remarquable, la formation de Carlo Ancelotti annon�ait d'entr�e la couleur : d�s la 9e minute de jeu, Gattuso chipait le ballon dans les pieds de Thuram et frappait vers le but. Poteau. Sur sa lanc�e, le Milan concr�tisait logiquement sa supr�matie d'ensemble sur un joli lob vrill� du N�erlandais Seedorf (15), depuis l'ext�rieur de la surface, au terme d'un joli unedeux avec Gilardino. Dans la minute suivante, la Juve pourtant peu fringante en attaque passait cependant tout pr�s de l'�galisation par le Su�dois Ibrahimovic, devanc� par la sortie au pied de Dida. Mais le Milan creusait l'�cart sur un tir violent du Br�silien Kaka cons�cutif � un rebond favorable (26). La Juve se montrait peu dangereuse, � l'exception d'un centre du Tch�que Nedved � destination de Trezeguet contr� in extremis par Maldini. Le Milan allait en profiter en marquant un 3e but peu avant le repos par Pirlo, qui surprenait le portier turinois Chimenti d'un coup franc plac�, de plus de 25 m�tres, c�t� droit. En 2e p�riode, les Milanais manquaient d'un rien le 4e but sur une nouvelle frappe lointaine de Pirlo, d�vi�e du bout des doigts par Chimenti. Dans le dernier quart d'heure, la Juve parvenait � r�duire la marque par l'incontournable Trezeguet (76�) qui reprenait imparablement d'une demi-vol�e, en pleine surface, une belle passe lob�e de Vieira. Mais les Turinois ne pouvaient revenir dans le match, d�j� pli�.
ESPAGNE (9e JOURN�E) Le Real ne joue pas mieux mais gagne Le Real Madrid, quasi inexistant pendant 70 minutes � La Corogne mercredi (d�faite 3-1), n'a pas mieux jou� samedi face au Betis S�ville mais s'est impos� 2-0, se hissant provisoirement en t�te du classement, lors de la 9e journ�e du Championnat d'Espagne de football. L'Athletic Bilbao occupe toujours la derni�re place apr�s un nul heureux � domicile contre le Celta Vigo (1-1). Le club basque n'a plus gagn� un match depuis la premi�re journ�e (victoire 3-0 contre la Real Sociedad) et la situation de l'entra�neur Jos� Luis Mendilibar est encore un peu plus fragile. Le Real Madrid a sign� sa sixi�me victoire de la saison, la quatri�me � l'ext�rieur, d�primant un peu plus le Betis S�ville, qui ne voit pas comment faire pour stopper l'h�morragie (14 buts encaiss�s en quatre matches toutes comp�titions confondues). Le Betis S�ville, 16e avant les huit matches de dimanche, est pourtant beaucoup mieux entr� dans le match. Le Real Madrid �tait aussi frileux qu'� La Corogne. L'entra�neur br�silien Vanderlei Luxemburgo avait promis un "milieu de terrain plus combatif", avec le d�fenseur Sergio Ramos en r�cup�rateur �paul� par les Uruguayens Carlos Diogo, � droite, et Pablo Garcia, � gauche. Jusqu'au but de Robinho, � la 30e minute, il n'en a rien �t�. Et le gardien Iker Casillas a eu droit � de chaudes alertes (6�, 11�, 13�, et 81�) plus un poteau sur une t�te d'Edu (77�). "Aujourd'hui on a gagn� sur deux bonnes contre-attaques", soulignait Luxemburgo lors de la conf�rence de presse d'apr�s match. M�me s'il est toujours aussi "l�ger" dans les duels, le Br�silien Robinho a fait de bonnes choses. Il a marqu� avec beaucoup de pr�cision apr�s une passe de son capitaine Raul et inqui�t� s�rieusement le gardien du Betis en seconde p�riode avec un tir qui aurait fini dans le petit filet sans l'intervention de Doblas (55�). Le joueur de la Sele�ao en est � son deuxi�me but personnel cette saison, apr�s celui inscrit lors de la 4e journ�e face � l'Athletic Bilbao (victoire 3-1). Dans le contexte actuel du Real Madrid, priv� de nombreux joueurs (Ronaldo, Baptista, Zidane, Beckham et Gravesen) et qui restait sur deux d�faites inqui�tantes en Liga, le plus important est certainement d'avoir pris trois points, sans avoir pris de but. "Nous devons �tre contents avec cette victoire, importante dans la lutte pour le titre", reconnaissait d'ailleurs Vanderlei Luxemburgo. ALLEMAGNE Rummenigge critique Makaay Le directeur g�n�ral du Bayern Munich Karl-Heinz Rummenigge a critiqu� hier Roy Makaay, le buteur international n�erlandais, qui n'a plus marqu� depuis 994 minutes pour le club champion d'Allemagne de football. "Il doit travailler plus pour lui et pour l'�quipe", a d�clar� Rummenigge au lendemain de la victoire arrach�e par le Bayern � Cologne (2-1) durant laquelle Makaay a �t� transparent, tirant seulement � deux reprises au but. "Lorsque Gerd M�ller ne marquait pas pendant dix matches, il travaillait dur pour participer � la victoire", a ajout� Rummenigge en r�f�rence � la l�gende allemande qui a inscrit 365 buts en 417 matches de Championnat d'Allemagne. Apr�s un d�but de saison �poustouflant qui l'a vu inscrire six buts en trois journ�es de Championnat et atteindre le chiffre symbolique des 50 buts inscrits en Bundesliga en seulement 67 rencontres - soit plus rapidement que Gerd M�ller -, Makaay, 30 ans, n'a plus marqu� depuis le 3e journ�e, fin ao�t, lors de la victoire 3 � 0 contre Berlin. De son c�t�, Uli Hoeness, le manageur g�n�ral du Bayern, a indiqu� qu'il "allait s'entretenir" avec Makaay qui a obtenu dimanche un jour de repos suppl�mentaire pour retourner aux Pays-Bas. Le N�erlandais, arriv� en juillet 2003 au Bayern en provenance de La Corogne, avait inscrit lors de ses deux premi�res saisons au Bayern 23 et 22 buts : il n'a jamais travers� dans sa carri�re une p�riode aussi longue sans marquer de buts. FRANCE (13e JOURN�E) Lyon spectaculaire et dominateur En plus d'afficher des temps de passage exceptionnels, l'Olympique Lyonnais propose d�sormais un jeu de plus en plus spectaculaire et dominateur. Avec 33 points en 13 journ�es, Lyon compte quatre points de plus que l'an dernier � m�me �poque. "Nous m�ritons notre victoire", r�sumait Juninho samedi soir apr�s la dixi�me victoire des Lyonnais en championnat (1-0). "Sochaux a fait un tr�s bon match et cette prestation valorise notre succ�s." Pourtant, le club, seul invaincu de Ligue 1, a surtout b�ti ses quatre titres cons�cutifs de champion de France sur des fins de saison en boulet de canon. "Nous avons la mani�re, la possession, les occasions", poursuit le Br�silien, "m�me si en fin de match, nous avons un peu recul�. C'est juste un peu d'�quilibre � trouver. Nous continuons de marcher dans le bon sens�. Elimin�s sans �tre battus en milieu de semaine en Coupe de la Ligue � Nantes (1-1, 4 tab � 3), les Lyonnais ont aussi montr� un bel orgueil, titill� par leur coach G�rard Houllier. "Une bonne �quipe ne perd jamais deux fois de suite et a fortiori, une tr�s bonne �quipe", a-t-il ainsi martel� � ses joueurs. "Et comme nous sommes une tr�s bonne �quipe..."? "Nous �tions revanchards", confirme Claudio Ca�apa. Le quadruple champion de France a certes pein� au tableau d'affichage pour se d�faire de Sochaux, mais au d�compte des actions franches - une dizaine - et des tirs - 26 -, la balance penche nettement en faveur des Gones. "Et quand on se cr�e des occasions, c'est qu'il y a du jeu", plaide Houllier. "Le but est intervenu sur une action superbe. Avec un peu plus de r�ussite, nous aurions pu corser l'addition. Mais il y a des jours, c'est comme cela." Coupet prolonge "Le football est sp�cial", constate Claudio Ca�apa, le capitaine. "A Metz, nous avons tr�s peu d'occasions et on gagne 4-0. Et devant Sochaux, c'est l'inverse." Peu importe au final, puisque avec cette cinqui�me victoire cons�cutive en Ligue 1, l'OL s�installe encore plus dans un confort douillet du haut du classement. "Nous avons accompli, je crois, notre meilleur match de la saison en termes d'intensit� et d'efforts", note G�rard Houllier. "Les valeurs de solidarit� m'ont plu�. Dominique Bijotat, l'entra�neur de Sochaux est admiratif. "Audel� de la qualit�, ce qui me marque dans cette �quipe, c'est que tout le monde d�fend � tout moment, c'est incroyable et c'est un vrai plus !". Non content d'asseoir sa domination actuelle, l'OL pense d�j� au futur. Gr�gory Coupet a ainsi paraph� en fin de semaine une prolongation de contrat, le liant � Lyon jusqu'en 2008. "C'est du bonheur", commente le gardien international. "C'�tait un peu un r�ve. On m'a sollicit� et sans h�siter, j'ai accept�. Et c'est bien, car au lieu de m'imposer une pression sportive, le pr�sident Aulas m'impose une pression affective et c'est important�. "C'est une reconnaissance de sa valeur", justifie G�rard Houllier. "C'est aussi la r�compense de son influence dans le vestiaire. Car c'est un vrai leader et un gros travailleur�. Apr�s Juninho, pr�sent � Lyon jusqu'en 2008 et avant Florent Malouda, qui a entre les mains une proposition de prolongation de contrat jusqu'en 2010, Gr�gory Coupet prouve, en choisissant de rester, que Lyon n'est pas pr�t � l�cher son leadership sur le foot fran�ais. "Quand on est dans une machine comme l'OL, on ne peut que rester ! Je ne sais pas si je pourrais prendre autant de plaisir dans un autre club", conclut le gardien de l'�quipe de France.