350 travailleurs de la Soci�t� des travaux d�assainissement et de l�hydraulique (STAH) n�ont pas trouv� d�autres issues pour contester la situation d�plorable de leur entreprise que de lancer un mouvement de contestation et ce, depuis la derni�re semaine du mois sacr� de Ramadhan, r�clamant ainsi leurs salaires de 13 mois qu�ils n�ont pas per�us depuis le mois d�octobre de l�ann�e 2004, notamment en cette p�riode qui a co�ncid� d�avec la rentr�e scolaire, suivie du mois de Ramadhan et ensuite de la f�te de l�A�d-El-Fitr. �On n�en peut plus, on en a ras-le-bol�, nous disent les travailleurs exasp�r�s sous l��gide de la section syndicale affili�e � l�UGTA, qui ont emp�ch� le directeur de p�n�trer dans l�enceinte de la soci�t� en fermant le portail au nouveau directeur, r�cemment install� par la Soci�t� de gestion et de participation (SGP) dont le holding est situ� � Annaba. Le bras de fer s�est d�clar� entre les travailleurs et leur responsable, M. Blidi, qui a donn� l�ordre de vendre un ancien mat�riel mis au rebut ainsi qu'un stock de pi�ces de rechange sans valeur ni int�r�t � un priv� sans passer par une vente aux ench�res. Le P-DG nous a r�v�l� que ce mat�riel n�a pu int�resser aucun brocanteur. �Cette op�ration a permis l�acquisition de 83 millions de centimes. Cette somme a pu r�activer trois chantiers en l�thargie, le premier destin� � effectuer des travaux d�assainissement dans la ville de BBA, un deuxi�me � Khenchela pour achever les travaux d�un forage et un troisi�me � M�sila. L�entreprise en d�ficit �tait incapable d�approvisionner son mat�riel en mazout. Maintenant la situation est g�rable et redressable malgr� l��tat d�plorable des cr�ances�, nous dit-il. Pour nous faire des hypoth�ses de sortie de crise, le directeur accus� pour abus de pouvoir et mauvaise gestion par la plupart des travailleurs, d�clare que l�entreprise a la possibilit� de b�n�ficier de 64 milliards de centimes par an si les huit appareils de forage fonctionnaient ; de cette mani�re chaque appareil aurait une rente de 1 milliard de centimes par an. En outre, un autre contrat d�accord avec un partenaire priv� a �t� sign� pour la fabrication de buses. Le P-DG voit aussi que la soci�t� ne peut supporter la pl�thore de personnel et doit proc�der � r�duire l�effectif qui, d�sormais, se retrouvera au ch�mage technique avec un montant mensuel de 6 000 DA. M�me le d�part volontaire est possible � condition d�avoir une ligne de cr�dit �valu�e � 35 millions de dinars pour un d�lai d�une ann�e. Cependant, le syndicat ne veut pas l�cher prise et pour trouver une solution � la crise a recouru � la justice. Le bras de fer continue, puisque chaque partie a d�pos� une plainte, l�une pour dilapidation de biens de l�Etat et abus de pouvoir, l�autre pour entrave � la libert� du travailleur, intimidation et recours � la violence.