Le comit� de suivi de haut niveau, mis en place en septembre 2004 � la r�union d�Alger, charg� d�identifier et de mobiliser les capacit�s d�expertise et de financement n�cessaires � la r�alisation des actions de coop�ration, devra se tenir dans les plus brefs d�lais, ont recommand� les participants qui se sont mis d�accord sur un certain nombre de pistes de travail. Paris avait �t� choisie depuis longtemps pour domicilier, les 9 et 10 novembre, la 4�me conf�rence minist�rielle des 5+5 sur �la migration en M�diterran�e occidentale� mais avec les �v�nements dramatiques de cet �t� aux fronti�res marocaines avec l�Espagne et l�actualit� �br�lante� que conna�t la France en ce moment, la tenue de ces assises dans l�Hexagone ne pouvait mieux tomber pour rappeler aux dirigeants des deux rives (France, Espagne, Portugal, Italie, Malte et Tunisie, Maroc, Libye, Mauritanie et Alg�rie) qu�il y a urgence non seulement � �changer ou � s�accorder sur le contenu du concept de migration, s�entendre sur l�analyse des causes, mais surtout trouver des pistes de solutions et en faire des recommandations, pour traiter les trois points inscrits � cette conf�rence, ax�s sur la gestion des flux et des comp�tences, l�accueil et l�int�gration des migrants et la coop�ration et le co-d�veloppement. Des pistes ont �t� justement trac�es, ont annonc� � un point de presse les repr�sentants de ces pays. �Nous avons convenu que la solution s�curitaire � la migration clandestine n��tait pas la solution� et qu�il faut une approche globale int�gr�e et �quilibr�e de la migration, a, entre autres, d�clar� Abdelkader Messahel, ministre d�l�gu� pour les Affaires maghr�bines et africaines qui pr�sidait la d�l�gation alg�rienne � cette rencontre. Il a, notamment, dans sa contribution aux travaux, lanc� un appel, pour que la Convention internationale sur les droits des travailleurs migrants, qui �nonce les droits et devoirs des travailleurs migrants, initi�e en 1990 par l�AG de l�Onu et qui �n�est entr�e en vigueur qu�en 2003 et qui n�est ratifi�e que par 37 pays, dont le mien� soit le plus rapidement possible ratifi�e par le reste des pays. D��vidence, pour le ministre alg�rien �il n�est pas admissible que les pays du Sud soient appel�s � favoriser la libre circulation des biens et des capitaux, alors que dans le m�me temps, ceux du Nord s�opposent � la libre circulation des personnes, sous pr�texte contestable d�enrayer l�immigration clandestine�. On ne peut �tre plus clair. M�me si la conf�rence des 5+5 est informelle, le ministre alg�rien ne la con�oit pas comme �un simple laboratoire d�id�es� mais un cadre �qui doit permettre de d�gager de nouvelles strat�gies pour g�rer de fa�on juste et efficace les ph�nom�nes migratoires�. Les pistes pour cette strat�gie, d�gag�es � l�issue de cette conf�rence et pr�sent�es par Jean-Louis Borloo, ministre fran�ais de l�Emploi, de la Coh�sion sociale et du Logement, concernent les trois th�mes abord�s par cette rencontre. Au plan de la gestion des flux et des comp�tences, il a �t� convenu de g�rer l�immigration dans les deux sens par des accords entre pays d�origine et pays d�accueil, sachant que la coop�ration dans le domaine de la migration de travail �doit s�appuyer sur les int�r�ts � la fois du pays d�origine et du pays d�accueil�. Pour ce faire, les 5+5 recommandent l��change de donn�es et d�analyses prospectives sur les besoins et de s�appuyer sur les agences pour l�emploi pour renforcer la coop�ration technique. Ils ont par ailleurs soulign� la n�cessit�, pour les pays du Nord, de renforcer la lutte contre le travail ill�gal. Le deuxi�me volet des recommandations concerne l�accueil et l�int�gration dans les pays du Nord pour lesquels les participants ont appel� �au respect absolu de la garantie de l��galit� de traitement entre les nationaux et les migrants arrivant dans des conditions l�gales�. Pour y parvenir, trois voies ont �t� trac�es : un effort particulier � faire pour la connaissance de la langue, des valeurs et de la culture du pays d�accueil. La lutte indispensable contre les discriminations et enfin la n�cessit� de favori ser les �changes interculturels. Quant � la coop�ration et au cod�veloppement, les ministres ont convenu de l�int�r�t � s�appuyer sur les principes d�finis dans le partenariat euro-africain, dans celui du plan du G8 pour l�Afrique et enfin des objectifs mill�naires pour le d�veloppement. Les �changes sur ce dernier point leur ont par ailleurs permis de manifester de l�int�r�t aux politiques de cod�veloppement dans certains pays et qui font que des migrants ayant travaill� dans les pays du Nord et acquis de ce fait des comp�tences les mettent au service du d�veloppement de leur pays d�origine. Le groupe de suivi du dialogue 5+5, dont la mise en place a �t� arr�t�e � la r�union d�Alger, devra se r�unir dans les plus brefs d�lais, ont recommand� les participants. Rappelons, enfin, que c�est en 2002, � Ath�nes, � la r�union des ministres des Affaires �trang�res des Etats participant au processus de coop�ration en M�diterran�e que cette conf�rence sur la migration a �t� mise en place dans le cadre du m�canisme des 5+5. Elle a tenu sa premi�re r�union � Tunis en octobre 2002, suivie par une deuxi�me en octobre 2003 � Rabat, puis Alger en septembre 2004.