L�thargique, pour le moins qu�on puisse dire, la Bourse d�Alger, institu�e en 1999, tente vaille que vaille de retrouver un nouveau souffle. Aussi son organisation et son fonctionnement font l�objet depuis hier, � l�initiative de la Commission d�organisation et de surveillance des op�rations en Bourse (Cosob), en partenariat avec l�UGP �Modernisation du secteur financier� du programme Meda, d�un diagnostic. Le pr�sident de la Cosob, M. Sadmi, contera, point d�magogue, l�am�re r�alit� de l�institution et annonce sa r�organisation, � travers un plan de relance � partir de 2006. Sofiane A�t Iflis - Alger (Le Soir) - La Bourse d�Alger sombre dans l�atonie. Non qu�elle ne soit pas structur�e de sorte � fonctionner en conformit� avec les standards internationaux en la mati�re mais parce qu�elle est demeur�e orpheline de titres port�s. �Il n�y a pas assez de titres port�s�, a indiqu� tout de go le pr�sident de la Cosob qui, au passage, a d�plor� le peu d�entrain des soci�t�s de droit priv� � faire leur entr�e en bourse et l�h�sitation des institutions bancaires � tenir leur r�le d�interm�diation. Au jour d�aujourd�hui, seules trois entreprises sont cot�es en Bourse. L�h�tel El- Aurassi, Saidal et Eriad Setif, en l�occurrence. �Les titres de l�Eriad Setif ne se vendent plus depuis une ann�e�, devait pr�ciser M. Sadmi. Il serait donc anormal que la Bourse fonctionne, ait du rythme. �Le d�positaire central des titres tourne faiblement, par la seule gr�ce des emprunts obligataires�, a soulign� par ailleurs M. Sadmi. Et � propos des obligations �mises, le pr�sident de la Cosob n�a pas rat� d��gratigner Air Alg�rie et la Sonelgaz qui n�ont pas jug� utile de passer par la Bourse. �On ne conna�t pas la cotation des obligations et la quantit� n�goci�e�, a-t-il dit. Il est vrai que, l�galement, l��metteur n�est pas tenu de passer par la Cosob s�agissant des emprunts obligataires dans leur partie destin�e au public. Mais ce que M. Sadmi a voulu mettre en exergue, c�est la transparence du march� hors Bourse, c�est-�-dire celui de gr� � gr�. Les performances d�une Bourse supposent comme support un march� r�glement�. Or, en Alg�rie, on n�en dispose pas encore. Faut-il, pour autant, fermer momentan�ment la Bourse d�Alger, comme l�a sugg�r� par le pass� l�ancien ministre des Finances, M. Harchaoui ? Le pr�sident de la Cosob n�est pas de cet avis. Il a annonc� un plan de relance de la Bourse � partir de 2006. Cette relance, a-t-il indiqu�, int�gre la formation du personnel, le renouvellement des �quipements ainsi qu�une r�organisation. L�institution, a r�v�l� M. Sadmi, se dotera d�un syst�me �lectronique de n�gociation des titres. L�acquisition, a-t-il pr�cis�, se fera aupr�s de l�Euronext. Le plan de relance de la Bourse pr�voit �galement un rel�vement du capital social, qui est aujourd�hui de l�ordre de 69 millions de dinars, � hauteur de 200 millions de dinars. En attendant, le pr�sident de la Cosob d�sesp�re de voir les 8 entreprises publiques promises par le Comit� de participation de l�Etat entrer en Bourse. Ce n�est pas encore fait. Ce qui g�n�re un manque de rythme pour l�institution. Mais, depuis hier et durant trois jours, son encadrement enrichira ses connaissances en mati�re de Bourse. Des experts internationaux, MM. Dubroeucq et Bertrand de la Salle, respectivement ancien directeur responsable des relations internationales d�Euronext et expert en finances, d�cortiqueront, de mani�re didactique, l�organisation et le fonctionnement de la Bourse et les processus qui s�encha�nent dans le m�canisme boursier.