Des dizaines de jeunes dipl�m�s sont l� chaque matin devant le si�ge de la direction de l�emploi des jeunes. Ils attendent qu�une main les sorte de ce gouffre qu�on appelle le ch�mage. Si la wilaya de Sa�da accuse un certain retard dans ce domaine, c�est parce que, laissent on entendre, elle est isol�e de l�Alg�rie officielle et n�a b�n�fici� ni de programmes ni de budget cons�quents. D�autre part, cette direction nous a affirm� que sur plus de 4 000 dossiers de recrutement concernant le contrat pr�emploi (CPE), seuls 1 749 ont pu b�n�ficier d�un emploi au niveau des secteurs de l�activit� humaine depuis janvier dernier. D�ann�e en ann�e, les demandes se multiplient devant une offre d�mesur�e. Le taux de ch�mage augmente et serait, selon nos sources, de l�ordre de 41 %. Cela ne refl�te en fait que la r�sultante de projections administratives qui se font d�ann�e en ann�e afin de parvenir � une norme dite nationale. Le quota attribu� au cours de cette ann�e en mati�re du CPE est maigre devant le nombre impressionnant de cadres au ch�mage et les sp�cificit�s �conomiques de la wilaya de Sa�da. Les dipl�mes ont perdu de leur valeur et ne pense-t-on plus qu�au gain facile ? Alors comment avoir le go�t d��tudier, d�obtenir des dipl�mes, sachant que demain sera fait de regrets et d�amertume ? N�est-il pas temps de revoir ces fameuses conditions de recrutement ? Ce serait une s�rieuse solution pour lutter contre le �piston� et mettre aussi un frein au non-respect de la date de d�p�t du dossier de chaque postulant. Ce qui se passe � Sa�da est une constatation des demandeurs d�emploi eux-m�mes. D�autre part, dans le cadre des projets TUPHIMO (projets des travaux d�utilit� publique de haute intensit� de main-d'�uvre), longtemps attendus, la responsable de la DEJ nous d�clare : �C�est en fonction des fiches techniques relatives � l�am�lioration de l�hygi�ne du milieu, la pr�servation de l�environnement et du cadre de vie en milieu urbain, qui nous ont �t� transmises cette semaine par la direction locale de l�administration que nous allons lancer les op�rations.� Ces derni�res seront confi�es � des jeunes artisans-ch�meurs. Il faut dire que les projets TUP-HIMO constituent tout de m�me un moyen de r�sorber le ch�mage qui ronge surtout le milieu juv�nile. Tout cela bien s�r en attendant des jours meilleurs.